Éléphant de savane d'Afrique

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Loxodonta africana

Loxodonta africana
Description de cette image, également commentée ci-après
Éléphant de savane d’Afrique.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Proboscidea
Famille Elephantidae
Genre Loxodonta

Espèce

Loxodonta africana
Cuvier, 1825

Statut de conservation UICN

( EN )
EN A2abd : En danger

Répartition géographique

Description de l'image African Elephant distribution map without borders.svg.

Statut CITES

Sur l'annexe I de la CITES Annexe I , Rév. du 26 janvier 2021
Malawi uniquement

Statut CITES

Sur l'annexe II de la CITES Annexe II , Rév. du 26 novembre 2019
Botswana, Namibie, Rep. Démocratique du Congo, Afrique du Sud, Zimbabwe, Rep. de Tanzanie uniquement

Statut CITES

Sur l'annexe I de la CITES Annexe I , Rév. du 26 novembre 2019
reste du monde

L'Éléphant de savane d'Afrique ou simplement Éléphant de savane (Loxodonta africana) est une espèce de mammifères de la famille des Éléphantidés.

Il s'agit d'un des plus grands animaux terrestres, qui mesure en moyenne 4 mètres à l'épaule et pèse environ 6 tonnes pour le mâle et 4 tonnes pour la femelle. Cette espèce se rencontre en prairie, marécage, et bord de fleuve, jusqu'en Afrique du Sud. Il fait partie des éléphants contemporains survivants.

Les différents éléphants africains ont longtemps été considérés comme des représentants de sous-espèces du taxon Loxodonta africana. De récentes études génétiques ont permis de démontrer que les deux principales sous-espèces africaines Loxodonta africana africana et Loxodonta africana cyclotis étaient en fait deux espèces distinctes : en Afrique, il convient donc de distinguer désormais l'éléphant de savane (Loxodonta africana) et l’éléphant de forêt (Loxodonta cyclotis).

En 2021, l'espèce est considérée comme en danger d'extinction.[1]

Caractéristiques

Dan Koehl, soigneur d’éléphant franco-suédois, et Bonniface, éléphant de savane d'Afrique mâle à la Elephant Experience (chutes Victoria).

L'éléphant de savane d'Afrique est plus grand que l'éléphant d'Asie. Les mâles mesurent entre 6,5 et 7,5 mètres de long, de 3 à 4 mètres au garrot (3,5 mètres en moyenne) et pèsent de 5 à 8 tonnes (6,5 tonnes en moyenne), tandis que les femelles, plus petites, mesurent de 5 à 6 mètres de long, de 2,5 à 3,5 mètres au garrot et pèsent de 3 à 4,5 tonnes (3,75 tonnes en moyenne).

L'éléphant de savane d'Afrique a de plus longues et plus grandes oreilles que celles de son cousin d'Asie. Il présente également une taille moyenne plus importante et un dos concave. Les mâles et les femelles ont des défenses externes qui leur permettent d'arracher des écorces ou des racines qu'ils mangent, mais aussi de se défendre lors d'affrontements. Ils sont d'habitude moins poilus que leurs cousins asiatiques.

Écologie et comportement

Habitat et répartition

Classification

Les différents éléphants africains ont longtemps été considérés comme des représentants de sous-espèces du taxon Loxodonta africana. De récentes études génétiques ont permis de démontrer que les deux principales sous-espèces africaines Loxodonta africana africana et Loxodonta africana cyclotis étaient en fait deux espèces distinctes : en Afrique, il convient donc de distinguer désormais l'éléphant de savane (Loxodonta africana) et l'éléphant de forêt (Loxodonta cyclotis)[2].

En revanche, l'éléphant du désert, qui ne subsiste aujourd'hui qu'en Namibie et au Mali, n'est pas une sous-espèce mais il s'agit d'éléphants de savane qui se sont accoutumés aux conditions difficiles du désert[3].

Statut de conservation et menaces

Parties signataires du Memorandum sur la protection de l'éléphant en Afrique de l'Ouest établi sous l'égide de l'ONU et de la Convention de Bonn.

L'éléphant de savane d'Afrique est considéré comme une espèce en danger d'extinction[1],[4] En 2014, ses effectifs sont évalués à 352 000 individus, soit 30 % de moins qu'en 2007[5]. Leur population générale diminue de façon alarmante, puisqu'une étude de l'ONG Elephants Without Borders l'estimait à 1,3 million en 1979 et à 20 millions avant la colonisation[6]. Le braconnage lié au commerce de l'ivoire, notamment avec le continent asiatique et la perte de l'habitat sont les causes principales de son déclin. En Tanzanie, ou encore au Mozambique, ce sont la moitié des éléphants qui ont été décimés en l'espace de 5 ans (2009-2014)[7]. Mais la Chine interdit tout commerce d'ivoire sur son territoire à partir de 2018[8].

L'élevage dans un environnement clos artificiel des éléphants de savane d'Afrique est difficile. Toutefois quelques zoos y parviennent, comme le Jardin zoologique de Berlin-Friedrichsfelde.

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Références

  1. a et b (en) « African Savanna Elephant », sur The IUCN Red List of Threatened Species 2021
  2. Alfred L. Roca, Nicholas Georgiadies, Jill Pecon-Slattery et Stephen J. O'Brien, « Genetic Evidence for Two Species of Elephant in Africa », 24 August 2001, Science 293 (5534), 1473. résumé
  3. « L'éléphant du désert », RTBF, (consulté le )
  4. Perrine Mouterde, « Les éléphants d’Afrique menacés d’extinction en raison du braconnage et de la disparition de leurs habitats », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. « La protection des éléphants d’Afrique en suspens », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. Sciences et Avenir/AFP, « Au Gabon, protéger les éléphants mais aussi les villageois », 16 juin 2017, lire en ligne
  7. « La moitié des éléphants de Tanzanie décimés en cinq ans », sur leparisien.fr, (consulté le )
  8. « La Chine interdit le commerce de l'ivoire », sur RFI, (consulté le )

Voir aussi

Vidéographie

  • Documentaire anglais Combat de géants en Afrique, réalisé par Brad Bestelink, BBC Earth, 2014, diffusion France 2 émission Grandeurs Nature, dimanche , 16 h 25 [1]. Dans les marais temporaires de l'imprévisible rivière Savuti, se perdant dans le désert du Kalahari, au Botswana, voici la cohabitation spécifique des lions et des éléphants, qui devient l'enfer pour les seconds, géants vulnérables au piège de la sécheresse.
  • Documentaire scientifique La nuit des éléphants de Thierry Machado, avec l'aide de Guilhem Touzery, coproduction Galatée de Jacques Perrin (voix) et Barthélemy Fougea, avec un équipement de caméras ultrasensibles. L'apport d'Hervé Fritz, directeur scientifique au CNRS, coordonnateur d'une équipe pluridisciplinaire et internationale au parc national de Hwange, au nord-ouest du Zimbabwe, a permis de suivre avec efficacité le parcours saisonnier des éléphants, avoisinant 500 km, dans des paysages étonnamment variés. Actifs jour et nuit, ces derniers sur leur garde ne dorment pratiquement jamais le jour, et sont même plus à l'aise dans un environnement nocturne, plus frais, où leur sens perceptif (écouter avec ses pattes) font merveille. Les différents groupes matriarcaux femelles-petits se distinguent des puissants mâles pachydermes autonomes, indépendants, même s'ils suivent grosso modo le même parcours. À noter l'histoire conjointe d'un petit éléphanteau. Diffusion France 2, le .
  • Documentaire anglo-saxon Mind of a giant traduit par Dans la tête des éléphants, 55 minutes, écrit et réalisé par Emre Izat et Geoff Luck, Vulcan production, diffusion France 5 le à 20 h 45 et le à 15 h 45 en ligne. Une observation généraliste et grand-public des derniers éléphants sauvages par l'équipe scientifique de Mike Chase, chargée de leur recensement aérien.

Article connexe

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