Nicole Desolneux-Moulis

Biographie
Naissance	9 octobre 1943; 12e arrondissement de Paris
Décès	22 novembre 1999 (à 56 ans); 15e arrondissement de Paris
Nom de naissance	Nicole Françoise Moulis
Nationalité	française
Formation	École normale supérieure de jeunes filles (1962-1966); Université Paris-Sud (doctorat) (1970)
Activités	Mathématicienne, professeur d’université
A travaillé pour	Université Claude-Bernard-Lyon-I (à partir de 1973); Université de Poitiers (1971-1973); Centre national de la recherche scientifique (à partir de 1966)
Directeur de thèse	Nicolaas Kuiper

Nicole Desolneux-Moulis, née à Paris 12^e le 9 octobre 1943 et morte à Paris 15^e le 22 novembre 1999^[1], est une mathématicienne et universitaire française, spécialiste de la géométrie des variétés de dimension infinie et des systèmes hamiltoniens (en).

Biographie

Nicole Desolneux-Moulis étudie à l’École normale supérieure de Sèvres (promotion S1962)^[2], et est reçue à l’agrégation de mathématiques en 1965.

Elle est attachée de recherche au CNRS en 1966^[3], puis réalise plusieurs séjours de recherche aux Pays-Bas, où elle travaille avec Nicolaas Kuiper^[3] qui dirige sa thèse de mathématiques, intitulée Approximation de fonctions différentiables sur certains espaces de Banach ; Sur les variétés hilbertiennes et les fonctions non-dégénérées, en 1970, à l'université d'Orsay^[4].

Nommée professeure à l'université de Poitiers en 1971, puis à l'université Claude-Bernard-Lyon-I en 1973^[3], elle s’est principalement intéressée aux variétés hilbertiennes^[5] et banachiques de dimension infinie ^[6]. Elle joue un rôle important lors de l'installation de l'École normale supérieure de Lyon^[6]. Elle participe aux travaux de l'Institut des hautes études scientifiques et notamment du groupe Bourbaki^[7].

En 1980, dans le cadre d'une journée d'étude de la Société mathématique de France, elle dresse le constat d'une diminution progressive de la présence de femmes enseignantes-chercheures au fur et à mesure de leur élévation dans la carrière universitaire, et indique comment, selon elle, les mathématiciennes en poste à l'université peuvent faire évoluer cette situation, « en encadrant et encourageant des jeunes, et surtout en démontrant des théorèmes »^[8].

Elle meurt le 22 novembre 1999.

Publications

« Approximation de fonctions différentiables sur certains espaces de Banach », Annales de l'Institut Fourier, Grenoble, 21(4), p. 293–345, 1971.
Structures de Fredholm sur les variétés hilbertiennes, Berlin, Springer-Verlag, coll. « Lecture notes in Mathematics », n^o 259, 1972 (ISBN 9780387057897).
« Théorie du degré dans certains espaces de Fréchet d'après R. S. Hamilton », Mémoires de la Société mathématique de France, tome 46 (1976) p. 173-180 DOI 10.24033/msmf.193

Codirection d'ouvrages

Actions hamiltoniennes de groupes, troisième théorème de Lie, Société mathématique de France, Journées lyonnaises, Séminaire sud-rhodanien de géométrie, éditions Hermann, coll. « Travaux en cours », 1988
Feuilletages riemanniens. Quantification géométrique et mécanique, Hermann, 1988
Aspects dynamiques et topologiques des groupes infinis de transformation de la mécanique, avec Pierre Dazord & Jean-Marie Morvan, Hermann, (ISBN 9782705660628).
Séminaire sud-rhodanien de géométrie, Société mathématique de France, Journées lyonnaises de 1983, 3 vol., Paris Hermann, 1984

Références

↑ Relevé des fichiers de l'Insee
↑ Annuaire des normaliens [lire en ligne].
↑ ^{a b et c} Audin 2013, p. 1224-1225.
↑ Thèse de doctorat en sciences, 1970, Université d'Orsay, notice du Sudoc [1].
↑ Nicole Moulis, Structures de Fredholm sur les variétés hilbertiennes, Springer, 1972.
↑ ^{a et b} Fokko du Cloux & Yvan Kerbrat, « Nicole Desolneux-Moulis (1943-1999 », Gazette des Mathématiciens, vol. 84,‎ avril 2000, p. 89-90 (lire en ligne, consulté le 10 mars 2018).
↑ http://www.numdam.org/item/SB_1979-1980__22__156_0
↑ Nicole Desolneux-Moulis, « La place des femmes en mathématiques », p. 325-328, in M.-F. Coste-Roy et al., « La place des femmes en mathématiques, problèmes actuels, perspectives d'avenir » (table ronde), Bulletin de la Société mathématique de France (supplément), t. 115, 1987 [lire en ligne]

Annexes

Bibliographie

Fokko du Cloux & Yvan Kerbrat, « Nicole Desolneux-Moulis (1943-1999)», Gazette des Mathématiciens, 84, 2000 [lire en ligne].
Michèle Audin :
- « Nicole Desolneux-Moulis et les mathématiques », Femmes et maths, 2001
- « Desolneux-Moulis, Nicole », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber (éd.), Dictionnaire universel des créatrices, Paris, Éditions des femmes, 2013 (ISBN 9782721006318), p. 1224-1225.

Liens externes

Ressource relative à la recherche :
- Mathematics Genealogy Project
Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Dictionnaire universel des créatrices
Notices d'autorité :
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- ISNI
- BnF (données)
- IdRef
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- Pays-Bas
- Israël
- NUKAT
- WorldCat

[1] Relevé des fichiers de l'Insee

[Archicubier-2] Annuaire des normaliens [lire en ligne].

[Audin20131224-1225-3] {a b et c} Audin 2013, p. 1224-1225.

[4] Thèse de doctorat en sciences, 1970, Université d'Orsay, notice du Sudoc [1].

[5] Nicole Moulis, Structures de Fredholm sur les variétés hilbertiennes, Springer, 1972.

[gazette-6] {a et b} Fokko du Cloux & Yvan Kerbrat, « Nicole Desolneux-Moulis (1943-1999 », Gazette des Mathématiciens, vol. 84,‎ avril 2000, p. 89-90 (lire en ligne, consulté le 10 mars 2018).

[7] ttp://www.numdam.org/item/SB_1979-1980__22__156_0

[8] Nicole Desolneux-Moulis, « La place des femmes en mathématiques », p. 325-328, in M.-F. Coste-Roy et al., « La place des femmes en mathématiques, problèmes actuels, perspectives d'avenir » (table ronde), Bulletin de la Société mathématique de France (supplément), t. 115, 1987 [lire en ligne]

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