François Durafour
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François Durafour est un pionnier de l'aviation suisse, né à Genève le et mort à Genève le .
Biographie
Fils de Léon Joseph et Franceline Sophie Mercier, François est né aux Eaux-Vives. Après ses études de mécanique à Genève, il travaille aux Ateliers Sécherons. Il passe son permis de conduire sur voiture à pétrole, en 1907, en Suisse, en France et en Angleterre en 1909. Puis en 1910, il devient mécanicien à l'école de pilotage de Bétheny (près de Reims), sur l'avion Hanriot de son ami René Vidart, chez qui il a travaillé comme mécanicien. En 1910, il obtient son brevet de pilote en France (no 320), permis qui est homologué en Suisse avec le numéro 3, le .
De retour en Suisse en 1911, il crée un champ d'aviation à Collex-Bossy à Genève.
En 1912, c'est le départ pour les Amériques avec un premier vol au Guatemala et une première traversée de l'Amérique centrale, en reliant Guatémala à San Savador le . Il fait également des vols de démonstration dans la région de New York. À la fin de l'année 1912, il revient en Europe. Le , il réalise le premier vol de nuit sans escale, Ambérieu- Lyon[1]
Au début de la Première Guerre mondiale, le , il sera appelé avec neuf autres pilotes de l'armée (Edmond Audemars, Henri Kramer, René Grandjean, Alfred Comte, Ernest Burri, Albert Cuendet ( -1933), Marcel Lugrin et Agenor Parmelin), au Beundenfeld sur l'Allmend de Berne pour former la Troupe d'aviation suisse, sous les ordres du Capitaine Théodore Real[2].
Cependant en 1915, Durafour obtient un congé militaire et part s'engager dans l'armée française, tout d'abord comme pilote d'essai puis comme pilote d'observation de l'ennemi. Il est accrédité au service de réception de l'aviation militaire française auprès du sergent Marcel Bloch. Le , à la suite d'un crash, blessé, il est démobilisé et rentre à Genève.
À la fin de la guerre, après avoir passé son brevet de pilote commercial de transport, il s'engage dans l'aviation civile. Le , il effectue le premier vol Paris - Genève-Saint-Georges sur biplan Caudron en 4 heures 30 min.
Le , c'est l'exploit, avec l'atterrissage aux commandes de son Caudron G.3 sur le Dôme du Goûter, dans le Massif du Mont-Blanc. De 1923 à 1932, François Durafour abandonne l'aviation : il devient chef d'entreprise en s'étant offert un garage automobile à Versoix en 1923. Il se marie avec Marcelle David, le . Cette dernière, après avoir donné naissance au petit Michel, décède de la tuberculose, le . En 1939, il est naturalisé français. Il se remarie le avec Clara Beetschen[1].
Dès 1947, il s'engage pour la construction de l'aérodrome d'Annemasse.
Durant sa vie, il recevra de nombreuses distinctions dont celle d'Officier de la Légion d'honneur, le et de Grand Officier de l'Ordre du Quetzal, au Guatémala.
Notes
- France Magazine, no 34, Automne 2011
- Dölf Preisig, Ronald Sonderegger et Pierre Henchoz (adaptation française), Nos pilotes sur les Alpes : 70 ans d'aviation militaire suisse, Lausanne, Editions 24 heures, , 4e éd., 265 p. (ISBN 978-2-8265-0094-0, OCLC 717439054).
Bibliographie
- Jean-Claude Cailliez, François Durafour, Pionnier de l’aviation, Le manuscrit retrouvé, Cabédita, , 168 p. (ISBN 978-2-88295-627-9, présentation en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- François Durafour sur le site des pionniers de l'aéronautique à Genève.
- Vidéo : François Durafour en 1967, explique ses exploits, une archive de la Télévision suisse romande.
- Radio : François Durafour en 1949, parle de ses débuts dans l'aviation, une archive de la Radio télévision suisse