Jonathan Meese
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Jonathan Meese, né à Tokyo le , est un peintre, dessinateur, sculpteur, vidéaste et performer allemand qui reprend le flambeau de la peinture expressionniste allemande. Il vit et travaille à Berlin, dans son atelier, un ancien entrepôt de la poste.
Biographie
Jonathan Meese naît en 1970 à Tokyo[1].
Timide et extrêmement renfermé lorsqu'il était enfant, c’est seulement à l’âge de 22 ans en 1993 que Jonathan Meese commence à peindre sur un coup de tête.
En 1998, il sort de l’Académie des arts de Hambourg. De cette même année, ses premières œuvres arrivent sur la scène de l'art contemporain international à la Biennale de Berlin au côté de John Boch et Christian Jankowsky, ses camarades à l'Académie de Hambourg.
Avec son ami Tim Berresheim, il enregistre un disque en 2004. L'année suivante, il fait une performance de plusieurs heures à l’Opéra de Berlin.
Il est représenté par la Galerie Daniel Templon à Paris et Bruxelles.
Démarche
Son univers artistique est violent et ludique génial, il le traduit par un chaos de formes et de couleurs par amour de la couleur et aversion. Meese recrée son petit monde par le biais de petits détails, de photos, d’objets, d’écrits et d’affiches.
Il utilise également une multitude de références empruntées à l'histoire allemande, aux anciens maîtres (à la façon de Jörg Immendorff, Baselitz ou Markus Lüpertz), aux médias et à l'art. Il est aussi intéressé par les mystères ancestraux de la création du monde et de l’outre-monde.
Ses tableaux sont des grimoires magiques, fantasques et effrayants où il mêle des docteurs maléfiques de film (tel que Dr. No et Dr. Mabuse), des figures médiévales connectés aux rites ésotériques, des scènes de sexualité, etc. Dans son travail, il y a une face certainement sombre mais aussi une face absolument comique. Ses tableaux se couvrent d’un magma de matière, dégoulinent des figures tordues, d’objets fixés à la glu et d’autoportraits flous.
Quant à ses performances, elles sont composées de danses et de musiques croissantes. Pour les réaliser, il collabore avec des combattants et l'ensemble de ses performances est comme une grande usine de recyclage.
Commentaires
« L’environnement signé par le déluré Meese, artiste fidèle à la scène de Castorf, ne nous dissimule rien du ton de la représentation. Un décor de papier souillé de mots bruts, tout en symbole… »
— Elsa Assoun, à propos de la pièce de théâtre Meistersinger de Frank Castorf.
« Jonathan Meese revendique une violence et une jeunesse éternelles; il se veut absolument libre et authentique, à l’image des artistes pariétaux dont l’art n’est que pure expression et que simple dégagement d’énergie créative, dépensière et gratuite »
— Léa Bismuth[réf. souhaitée].
Quelques œuvres
- [2003] The Temptation Of The State Of The Blessed Ones In Archland : huile sur toile, 370 × 1 000 cm. Cette œuvre est un triptyque représentant une crucifixion. Il montre un monde qui est devenu un abattoir, un lieu de l'horreur, de la cruauté et du pouvoir où seuls les plus forts semblent survivre dans ce chaos. Bien que les règles soient détruites, il y a une forme organisée et un certain type d'ordre.
- [2003] Situation : huile et impression à jet d’encre sur bois, 208 × 280 cm. Albert Oehlen, son collaborateur et lui-même ont réalisé une peinture sur la figure féminine. Ils explorent ce terrain ouvertement et de manière humoristique.
- [2003] The Greeting : huile et impression à jet d’encre sur bois, 208 × 280 cm. Dans un processus collaboratif, Oehlen fournit le matériel photographique, et tour à tour les deux artistes peignent.
- [2004] Storm : huile et impression à jet d’encre sur bois, 208 × 280 cm. Albert Oehlen et Jonathan Meese unissent leurs forces pour développer à la fois la pratique et le dialogue.
- [2006] Die Lehren des Erzes : huile et technique mixte sur toile, 140 × 241 cm.
- [2007] Les Maîtres chanteurs de Nuremberg au Théâtre national de Chaillot à Paris, d’après l’œuvre de Richard Wagner, mise en scène par Frank Castorf : scénographie et costumes.
- [2010] Die Humpty-Dumpty-Maschine der totalen Zukunft : sculpture en bronze.
Expositions (sélection)
- 1998 : « Die Räuber », Contemporary Fine Arts, Berlin ;
- 2001 : « Jonathan Meese », Leo Koening Inc., New York ;
- 2001 : « Jonathan Meese », Centre d’art contemporain, Fribourg ;
- 2003 : « L'Amour », galerie Daniel Templon, Paris ;
- 2005 : Collection Harald Falkenberg, Maison rouge, Hambourg ;
- 2006 : Le Magasin, Centre national d’art contemporain, Grenoble ;
- 2006 : « La vengeance de Monte Cristo », Goethe Institut, Paris ;
- 2006 : Tate Modern, Londres ;
- 2006 : « Young Americans », Contempory Fine Arts, Berlin ;
- 2006 : « Les halles de la Deichtorplatz », Japon ;
- 2006 : « Dr Saint-Just de Fort Knox », galerie Daniel Templon, Paris ;
- 2007 : « L'amour de Monte Cristo », galerie Daniel Templon, Paris ;
- 2007 : « Mama Johnny », Grenoble ;
- 2011 : « St Neutralité (Totales Ballett de Lolitadzioz) », Galerie Daniel Templon, Paris ;
- 2014 : « Parsifal de Large », Galerie Daniel Templon, Paris ( - )[2] ;
- 2017 : « Dr Merlin de Large (Marquis Zed de Baby-Excalibur) », Carré Sainte-Anne, Montpellier[3] ;
- 2018 : « Die Irrfahrten des Jonathan Meese, Pinakothek der Moderne », Munich, Allemagne ;
- 2019 : « Meese Haute Couture (La Haute Couture de l'Avenir s'appelle Sommeil) », Galerie Templon, Paris, France.
Jonathan Meese est représenté par les galeries Daniel Templon à Paris, Contemporary Fine Arts à Berlin, Krinzinger à Vienne et Léo Koening Inc à New York.
Notes et références
- « Jonathan Meese », sur ledelarge.fr (consulté le ).
- http://www.paris-art.com/exposition-art-contemporain/parsifal-de-large-/jonathan-meese/16938.html
- « Du au au Carré Sainte-Anne », sur Mairie de Montpellier (consulté le ).
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel
- Documentaire sur Jonathan Meese
- Galerie Daniel Templon
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Contempory Fine Arts de Berlin
- Jonathan Meese sur Artnet