Nouveaux médias (art)

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Capture d'écran Newskool ASCII avec les mots « Closed Society II »
Installation "Genesis" d'Eduardo Kac Ars Electronica en 1999
10.000 moving cities de Marc Lee en 2013 au Musée national d'art moderne et contemporain de Séoul en Corée du Sud

L’art des nouveaux médias (parfois appelé New Media Art, Neue Medienkunst ou arts médiatiques) comprend les œuvres conçues et produites en usant de nouvelles technologies tels que les technologies de la télécommunication, électroniques, numériques et scientifiques, qui ont émergé depuis la fin du XIXe siècle, principalement au XXe siècle[1]. Il comprend l'art video, l'infographie, l'animation par ordinateur, l'art numérique, l'art interactif, l'art sonore, l'art internet, les jeux vidéo, la robotique, l'impression 3D, l'installation immersive et l'art cybernétique[2].

Dans l'art des nouveaux médias, l'accent est mis sur le médium, une caractéristique déterminante d'une grande partie de l'art contemporain. De nombreuses écoles d'art et universités proposent désormais des spécialisations en « nouveaux médias » et un nombre croissant de programmes d'études supérieures ont vu le jour à l'échelle internationale[3].

Les anglo-saxons ont introduit les termes media art et new media art, tandis que les Canadiens francophones utilisent arts médiatiques comme traduction quasi littérale de l'anglais media art. En France, art des médias n'a jamais été largement adopté, et art des nouveaux médias a timidement fait son apparition au début des années 2000. Le vocabulaire s'est considérablement enrichi au cours des cinquante dernières années, avec l'émergence de différentes périodes définies par les inventions techniques et les pratiques artistiques.

Dans les années 1950-1960, l'art cybernétique est apparu, définissant une démarche plutôt que le média utilisé. Les années 1970 et le début des années 1980 ont vu apparaître l'utilisation des termes art informatique, art à l'ordinateur et infographie. Les années 1980 ont été marquées par l'émergence des termes art électronique, art technologique et art numérique, visant à englober diverses pratiques au sein d'un champ commun. Les années 1990 ont introduit le multimédia, le cyber art et l'art des nouveaux médias[2].

L’art des nouveaux médias peut impliquer des degrés d’interaction divers entre l’œuvre d’art et le spectateur ou entre l’artiste et le public, comme c’est le cas dans les arts performatifs. Plusieurs chercheurs, curateurs et conservateurs notent que de telles formes d’interaction ne distinguent pas l’art des nouveaux médias d'autres genres mais constituent plutôt un terrain commun à d’autres courants de l’art contemporain[4]. L’art des nouveaux médias implique des pratiques complexes de conservation et de préservation qui rendent la collecte, l’installation et l’exposition des œuvres plus difficiles que la plupart des autres médiums[5].

World Skin (1997), une Installation interactive en réalité virtuelle de Maurice Benayoun (Safari photo au pays de la guerre)

Théoriciens et historiens[modifier | modifier le code]

Parmi les théoriciens et historiens de l'art notables travaillant dans le domaine de l'art des nouveaux médias se trouvent :

Les types[modifier | modifier le code]

L'art des nouveaux médias est un terme qui peut désigner des oeuvres issues de disciplines telles que :

 

Références[modifier | modifier le code]

  1. Patricia Maincent, « Dossiers pédagogiques - Collections du Musée : LES NOUVEAUX MÉDIAS », sur Centre Pompidou, (consulté le )
  2. a et b Annick Bureaud, « Qu'est-ce que "l'art des nouveaux médias" ? », sur Leonardo, (consulté le )
  3. Shanken, « Artists in Industry and the Academy: Collaborative Research, Interdisciplinary Scholarship and the Creation and Interpretation of Hybrid Forms », Leonardo, MIT Press - Journals, vol. 38, no 5,‎ , p. 415–418 (ISSN 0024-094X, DOI 10.1162/leon.2005.38.5.415, S2CID 55958365)
  4. « Contemporary Art and New Media: Toward a Hybrid Discourse? »,
  5. Paul, « The myth of immateriality – presenting new media art », Technoetic Arts, vol. 10, no 2,‎ , p. 167–172 (DOI 10.1386/tear.10.2-3.167_7)