Yvonne Vernière
Naissance | |
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Nom de naissance |
Yvonne Joséphine Marie Hass |
Nationalité | |
Formation |
École normale supérieure (à partir de ) Université Paris-Sorbonne |
Activité |
Helléniste |
Conjoint | |
Enfant |
Marc Vernière (d) |
Directeurs de thèse |
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Yvonne Vernière est une helléniste française née Hass en 1917 et morte en 1995.
Biographie
Fille d'un ingénieur et d'une institutrice, tous deux catholiques pratiquants, Yvonne Joséphine Marie Hass[1] naît à Paris le [2]. Elle est l'aînée de huit enfants[2]. Sa mère se charge de son éducation primaire « dans une optique rousseauiste », avant qu'elle n'intègre le lycée Fénelon[2].
En classes préparatoires au lycée Louis-le-Grand, elle se fiance avec Paul Vernière[2]. En 1936, elle réussit le concours de l'École normale supérieure[2]. L'une des 41 élèves féminines avant que le concours ne soit interdit aux femmes en 1940[3], elle côtoie deux autres filles dans sa promotion[2], à savoir Arlette Ambrosi et Jacqueline Ferrand. Après son diplôme d'études supérieures sur la Daphné d'Alfred de Vigny, elle obtient en 1939 l'agrégation de lettres[4], puis épouse Vernière[2]. Ils auront quatre enfants, dont le géographe Marc Vernière, mort accidentellement[2].
Pour se rapprocher de son époux mobilisé, elle accepte d'enseigner la philosophie au lycée de Niort, puis prépare à l'École navale à Saint-Jean-d'Angély[2]. En 1943, elle est affectée au lycée de Bordeaux[2]. De 1951 à 1957, elle enseigne en première au lycée Fromentin, puis devient assistante de grec ancien à la Faculté des lettres d'Alger[2]. De retour en France métropolitaine, elle travaille au lycée de Talence, puis est mutée en khâgne au lycée Camille-Jullian, où elle « réussit brillamment »[2]. En 1964 toutefois, elle se décide à entamer une nouvelle carrière : nommée en octobre assistante à la Faculté des lettres de Nanterre[2]. Elle soutient une thèse de 3e cycle (1970)[5], puis une thèse d'État (1974)[6], après quoi elle est nommée professeur à l'université Lyon-III[2].
Elle reste attachée à sa foi chrétienne[2]. Profondément marquée par la guerre d'Algérie, et bien qu'elle ne soit pas « politiquement engagée », elle signe en 1960 le Manifeste des intellectuels français pour la résistance à l'abandon[7]. Elle conservera la nostalgie de l'Algérie française[2]. Elle participe aussi aux activités des associations d'amitié entre France et Israël[2].
Elle meurt le à Colombes, des suites d'une maladie[2].
Travaux
Spécialiste de Plutarque, elle écrit une vingtaine d'articles à son sujet[2]. Elle rédige aussi de nombreuses recensions dans la Revue des études grecques[2].
Elle traduit le livre I de la Bibliothèque historique de Diodore de Sicile[2].
Elle s'intéresse particulièrement au grec ancien comme « véhicule » de la pensée philosophique, et se consacre à l'histoire des religions et la philosophie religieuse[2].
Ouvrages
- Trad. avec Robert Klaerr de Plutarque, De l'amour des richesses ; De la fausse honte ; De l'envie et de la haine ; Comment se louer soi-même sans exciter l'envie ; Sur les délais de la justice divine, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Collection des universités de France », , XII + 250 (BNF 34561749).
- Symboles et mythes dans la pensée de Plutarque : essai d'interprétation philosophique et religieuse des Moralia, Paris, Les Belles Lettres, , XVI + 375 (BNF 34703408) — thèse d'État remaniée.
- Trad. de Diodore de Sicile (trad. du grec ancien, préf. Pierre Bertrac et François Chamoux), Bibliothèque historique, t. I, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Collection des universités de France », , CLXVI + 227 (ISBN 2-251-00435-1).
Références
- https://deces.matchid.io/search?advanced=true&ln=Hass&fn=Yvonne&dd=1995.
- Auba et Monteil 1997.
- Loukia Efthymiou, « Le genre des concours », Clio, vol. 18, , p. 91-112 (lire en ligne).
- Recherche dans le répertoire des agrégés de l'enseignement secondaire (1809-1960) d'André Chervel.
- http://www.sudoc.fr/041395301.
- http://www.sudoc.fr/121767507.
- « Un manifeste d'intellectuels français s'élève contre " un certain nombre de déclarations scandaleuses " », sur lemonde.fr, .
Annexes
Bibliographie
- Jean Auba et André Monteil, « Notices sur les camarades décédés : Haas », Recueil annuel de l'Association amicale de secours des anciens élèves de l'École normale supérieure, no 1997-I, , p. 64-67.
Liens externes
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