Frank Olson
Naissance | |
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Cimetière de Mount Olivet (en) |
Nom de naissance |
Frank Rudolf Emanuel Olson |
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Période d'activité |
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A travaillé pour |
United States Army Biological Warfare Laboratories (en) Central Intelligence Agency |
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Frank Olson, né le à Hurley (Wisconsin) et mort le à Manhattan à New York, est un scientifique américain spécialisé en chimie. Sa mort dans des circonstances suspectes entraîna plusieurs polémiques. Ses recherches pour l'armée sont mal connues, mais il a étudié les armes biologiques et le contrôle mental via l'usage de drogues.
Biographie
Carrière
Il travaille notamment pour la U.S. Army et la Central Intelligence Agency, dans une division top secret, chargée des opérations spéciales, à Fort Detrick à Frederick (Maryland).
Selon le journaliste américain Hank P. Albarelli[1], Frank Olson serait impliqué dans l'affaire du pain maudit, théorie selon laquelle du LSD aurait été testé comme arme de guerre, par pulvérisation aérienne sur la population de Pont-Saint-Esprit ainsi que par la contamination de produits alimentaires locaux[2].
Mort
Selon la version du gouvernement américain, dans le cadre des expériences Artichoke puis MK-Ultra, il absorbe du LSD à son insu et ensuite il souffre d'une dépression. La CIA l'envoie à New York afin de consulter un de leurs psychiatres, dont certains ont déjà recommandé qu'il soit placé dans un établissement spécialisé. Lors de sa dernière nuit à Manhattan, il se serait défenestré depuis sa chambre d'hôtel située au treizième étage.
Sa famille n'a eu connaissance des circonstances de sa mort qu'après que la commission Rockefeller eut commencé à mettre en lumière certains des agissements de la CIA dans le cadre du programme MK-Ultra. En 1975, le gouvernement admet qu'Olson a ingéré du LSD à son insu et le président de l'époque (Gerald Ford) présente ses excuses personnelles à la famille au nom de la Maison-Blanche.
Son fils Eric Olson n'a jamais accepté l'explication du gouvernement : il est persuadé que son père a été assassiné. Des amis proches d'Olson (Norman G. Cournoyer, William P. Walter) réfutent aussi l'hypothèse d'un suicide, arguant qu'Olson émettait des réserves graves à l'encontre de sa hiérarchie sur l'usage des armes biologiques.
En 1994, Eric Olson obtient l'exhumation du corps de son père. Le légiste chargé de l'autopsie (James E. Starrs) détermine qu'Olson a souffert d'un traumatisme dû à un coup avant de tomber par la fenêtre, ce qu'il a désigné comme une lourde présomption d'homicide. Au vu de ces faits, le district attorney a ouvert une enquête pour homicide qui n'a pas abouti faute de preuves.
Dans la culture populaire
- L'émission Unsolved Mysteries évoque les théories et rumeurs sur la mort d'Olson.
- Netflix a diffusé en 2017 une série documentaire Wormwood, basée sur les mystères de la mort d'Olson. Elle est réalisée par Errol Morris[3].
Notes et références
- (en) Hank P. Jr. Albarelli, A terrible Mistake : The Murder of Frank Olson and the CIA’s Secret Cold War Experiments, TrineDay Publishers, , 864 p., broché (ISBN 0977795373, présentation en ligne)
- loa_c_chauvin, « En 1951, un village français a-t-il été arrosé de LSD par la CIA ? », L'Obs avec Rue89, 8 mars 2010 -. (consulté le )
- A.O. Scott, « Review: ‘Wormwood’ Confirms That Errol Morris Is Our Great Cinematic Sleuth », sur The New York Times, (consulté le )