Galaxie de Wolf-Lundmark-Melotte
Galaxie de Wolf-Lundmark-Melotte | |
La galaxie WLM vue depuis le Très Grand Télescope. | |
Découverte | |
---|---|
Découvreur(s) | Max Wolf, puis Knut Lundmark et P. J. Melotte |
Date | 1923 puis 1926 |
Désignations | UGCA 444 DDO 221 MCG -03-01-015 PGC 143 |
Observation (Époque J2000.0) | |
Ascension droite | 00h 01m 57,9s[1] |
Déclinaison | −15° 27′ 50″[1] |
Coordonnées galactiques | ℓ = 075,853 2 · b = −73,625 8[1] |
Vitesse radiale | −116 km/s[1] |
Distance | 930 ± 30 kpc (∼3,03 millions d'al)[2] |
Magnitude app. | 11,03[3] |
Dimensions app. | 11,5 × 4,0 minutes d'arc[1] |
Constellation | Baleine |
Localisation dans la constellation : Baleine | |
Caractéristiques | |
Type | IB(s)m[3] |
modifier |
La galaxie de Wolf-Lundmark-Melotte, souvent abrégée en galaxie WLM, est une galaxie naine irrégulière barrée du Groupe local située à environ 3,0 millions d'années-lumière (930 kpc) de la Voie lactée dans la constellation de la Baleine. Observée en 1909 par Max Wolf, elle a été identifiée comme galaxie en 1926 par Knut Lundmark et Philibert Jacques Melotte.
Un diagramme HR de cette galaxie a pu être établi à la fin du XXe siècle jusqu'à la 28e magnitude à l'aide du télescope spatial Hubble, montrant que les étoiles ont commencé à s'y former il y a au plus 12 milliards d'années, la moitié d'entre elles ayant plus de 9 milliards d'années[5] ; la formation stellaire s'est ensuite sensiblement ralentie, avant de reprendre il y a entre 1 et 2,5 milliards d'années, essentiellement dans la barre.
L'étude des régions H II de cette galaxie a également révélé certaines anomalies quant à la concentration de l'oxygène dans l'atmosphère de certaines supergéantes de type A par rapport à leur abondance relative dans les nébuleuses[6] : [O/H] = -0.21 ± 0.10 dans ces étoiles, contre [O/H] = -0.89 dans les régions H II correspondantes, soit un enrichissement correspondant à cinq fois plus d'oxygène dans les atmosphères stellaires que dans le milieu interstellaire environnant. Cette anomalie est d'autant plus remarquable que le différentiel de concentration d'oxygène et de fer est plutôt semblable entre la galaxie WLM et, par exemple, NGC 6822 (la galaxie de Barnard) et le Petit Nuage de Magellan[6], ce qui suggère une évolution stellaire semblable entre ces trois structures.
Notes et références
- (en) Galaxie de Wolf-Lundmark-Melotte sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) A. W. McConnachie, M. J. Irwin, A. M. N. Ferguson, R. A. Ibata, G. F. Lewis et N. Tanvir, « Distances and metallicities for 17 Local Group galaxies », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 356, no 3, , p. 979-997 (lire en ligne) DOI 10.1111/j.1365-2966.2004.08514.x
- (en) NASA/IPAC EXTRAGALACTIC DATABASE « WLM ».
- (en) Observatoire européen austral – 1er août 1996 « A Dwarf Galaxy With A Halo ».
- (en) Andrew E. Dolphin, « Hubble Space Telescope Studies of the WLM Galaxy. II. The Star Formation History from Field Stars », The Astrophysical Journal, vol. 531, no 2, , p. 804-812 (lire en ligne) DOI 10.1086/308512
- (en) Kim A. Venn, Eline Tolstoy, Andreas Kaufer, Evan D. Skillman, Sonya M. Clarkson, Stephen J. Smartt, Danny J. Lennon et Rolf P. Kudritzki, « The Chemical Composition of Two Supergiants in the Dwarf Irregular Galaxy WLM », The Astronomical Journal, vol. 126, no 3, , p. 1326-1345 (lire en ligne) DOI 10.1086/377345