1er régiment mixte de Madagascar
1er régiment mixte de Madagascar | |
Tirailleurs du 1er régiment de tirailleurs malgaches lors d'un exercice avec le 7e régiment d'artillerie coloniale, années 1900. | |
Création | 1895 |
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Dissolution | 1949 |
Pays | France |
Origine | tirailleurs malgaches, tirailleurs sénégalais, Français |
Branche | Armée de terre, troupes coloniales |
Type | Régiment mixte |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Tananarive (Antananarivo) |
Ancienne dénomination | 1er régiment de tirailleurs malgaches |
Guerres | Conquête de Madagascar Seconde Guerre mondiale |
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Le 1er régiment mixte de Madagascar (1er RMM) est une unité militaire des troupes coloniales, rattachée à l'Armée de terre française et stationné sur l'île de Madagascar. Il est formé en 1903 sous le nom de 1er régiment de tirailleurs malgaches (1er RTM) et dissous en 1949 après avoir été réduit à un bataillon.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1895 : formation du régiment de tirailleurs malgaches
- 1897 : renommé 1er régiment de tirailleurs malgaches
- 1926 : devient 1er régiment mixte de Madagascar
- 1934 : dissous
- 1937 : recréé
- 1942 : détruit au combat
- 1946 : nouvelle formation du 1er régiment mixte de Madagascar
- 1948 : devient 1er bataillon mixte de Madagascar
- 1949 : dissous
Historique
[modifier | modifier le code]Le régiment est créé le à Tamatave (aujourd'hui Toamasina), à partir des tirailleurs sakalaves du régiment colonial de Madagascar[1]. Ils sont engagés dans la conquête française de Madagascar : le premier combat du régiment a lieu le , jour où les tirailleurs malgaches repoussent une attaque mérina près d'Antsirane (Antsiranana). Ils participent ensuite à la prise de Mahabo () et de Marovoay ()[2].
Le 2e régiment de tirailleurs malgaches est créé le et le régiment devient 1er régiment de tirailleurs malgaches[1]. Le secteur du régiment est constitué du centre et l'ouest de l'île et l'état-major du bataillon s'installe à Tananarive (Antananarivo)[3]. En 1914 comme en 1924, le régiment compte trois bataillons dont un bataillon de tirailleurs sénégalais[4].
En 1926 (selon les sources, le [5], le ou [6], le 1er régiment de tirailleurs malgaches prend le nom de 1er régiment mixte de Madagascar. Ses éléments sont implantés à Tananarive (état-major, Ier bataillon et IIIe bataillon sénégalais), Majunga (IIe bataillon) et La Réunion (une compagnie du IIe bataillon)[4].
Après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le 1er RMM reçoit deux bataillons supplémentaires, dont un bataillon sénégalais[7]. En juillet 1942, pendant l'invasion britannique de Madagascar, il est organisé avec deux compagnies à Ambanja, un bataillon à Majunga, un bataillon à Tamatave, une compagnie à Brickaville (Vohibinany) et deux bataillons à Tananarive[8]. Le régiment disparait au combat le [5].
Le 1er RMM est recréé le , à Tananarive, Moramanga et Majunga. Il est partiellement transformé en unité d'infanterie motorisée en janvier 1947. Son Ier bataillon, formé de tirailleurs sénégalais, devient l'infanterie du détachement motorisé autonome de Madagascar en avril tandis que le IIe bataillon du régiment devient Ier bataillon[9].
Le 1er RMM est dissous le et, le lendemain, le Ier bataillon devient à Moramanga le 1er bataillon mixte de Madagascar tandis que la compagnie de commandement devient la compagnie de garnison de Tananarive. Le 1er BMM rejoint Tuléar (Toliara) où il participe aux opérations de répression. Il est dissous le [9].
Drapeau
[modifier | modifier le code]Le 1er RTM reçoit son drapeau des mains du président Raymond Poincaré le [10]. Le drapeau du 1er RMM porte les inscriptions[11] :
Insigne
[modifier | modifier le code]L'insigne, réalisé en 1938, présente l'ancre des troupes coloniales chargée d'un écu bleu au palais d'argent. Brochant sur la tout, un aigle enserrant un boulet sur lequel est inscrite la date 1895 (date de fondation du régiment). Le palais sur l'insigne est le palais de la reine Ranavalona III, dernière reine de Madagascar. L'aigle royal (voromahery) est repris des armoiries de la reine[5],[9].
Personnalités ayant servi au régiment
[modifier | modifier le code]- Félix Broche (1905-1942), compagnon de la Libération, au 1er RMM.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) René Chartrand, French Naval & Colonial Troops 1872–1914, Bloomsbury Publishing, (ISBN 978-1-4728-2617-6, lire en ligne), p. 20-21
- Suzanne Reutt, « Les Tirailleurs de Diego Suarez(2) : Le baptême du feu », sur latribune.cyber-diego.com, (consulté le )
- Jean Charbonneau, Les contingents Coloniaux - Du soleil et de la gloire - Armées d'outre-mer, Imprimerie nationale, (ISBN 9782702514719, lire en ligne), p. 105
- Maurice Abadie, La défense des colonies: Résumé historique, Charles-Lavauzelle, (ISBN 978-2-402-22464-2, lire en ligne), p. 250-278
- Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 32 & 94
- « Avis relatif à l'appellation nouvelle à donner aux régiments de tirailleurs malgaches stationnés à Madagascar », Journal officiel de Madagascar et dépendances, Tananarive, no 2097, , p. 618 (lire en ligne)
- F. Lebert, « Les troupes coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'Or, , p. 37 (lire en ligne)
- Eric Nativel, « La “guérilla” des troupes vichystes à Madagascar en 1942 », Revue historique des Armées, vol. 210, no 1, , p. 49–60 (DOI 10.3406/rharm.1998.4728, lire en ligne, consulté le )
- Jacques Sicard, « L'armée française face à la rébellion malgache, 1947-1949 », Armes Militaria Magazine, no 261, , p. 51-60
- Éric Deroo, « Mourir : l'appel à l'empire », dans Pascal Blanchard, Culture coloniale : la France conquise par son empire, 1871-1931, Autrement, (ISBN 2-7467-0299-1 et 978-2-7467-0299-8, OCLC 300404235, lire en ligne), p. 107-117
- Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 119