Énergie propre

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 18 mars 2020 à 11:38 et modifiée en dernier par BerAnth (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Une énergie propre, ou énergie verte, est une source d'énergie primaire qui produit une quantité relativement faible de polluants lorsqu'elle est transformée en énergie finale puis utilisée comme telle. Le concept d'énergie propre est distinct de celui d'énergie renouvelable : une énergie est dite renouvelable si elle se reconstitue, indépendamment de la pollution ou des déchets qu'elle génère ; inversement, le fait qu'une énergie soit propre n'implique pas qu'elle soit indéfiniment disponible.

Toutes les sources d'énergie produisent des déchets au cours de leur cycle de vie, ne serait-ce que lors des phases de fabrication et de construction. Certaines ont, de plus, des effets indirects sur l’environnement, comme les barrages, dont la biomasse se décompose en produisant du méthane, un puissant gaz à effet de serre. La notion d'énergie « propre » est donc relative.

Six pays (le Japon, les États-Unis, l'Allemagne, la République de Corée, le Royaume-Uni et la France) sont à l'origine de 80 % des brevets déposés dans ce domaine[1].

Sources d'énergie « propre »

Parc éolien.

Les sources d'énergie suivantes sont généralement citées comme des énergies propres :

Émissions de particules PM10 et d'oxydes d'azote (NOx) de systèmes de chauffage actuels.
Émissions de PM10 et de NOx (NO + NO2) de systèmes de chauffage actuels en Suisse (émissions directes). Émissions non incluses : chaîne de production.

On cite aussi :

Dans les deux derniers cas, il ne s'agit pas à proprement parler d'énergie, mais d'une énergie virtuelle, égale à l'économie réalisée entre une consommation de référence et la consommation réelle. Même si l'énergie la plus propre est celle que l'on ne consomme pas, et toute réduction de la consommation par économies d'énergie ou le développement de l'efficacité énergétique est souhaitable, la propreté n'est pas un concept quantitatif mais qualitatif.

Exemples

À titre d'exemple, en Allemagne (Hesse), l'entreprise HEAG (de) possède une filiale, Entega (de), spécialisée dans l'électricité verte. Elle est pourvoyeur d'électricité en Hesse, avec 2 329 salariés et 7,9 milliards de kWh fournis, et compte déjà 360 000 abonnés en mi-2008, dont 55 000 acquis en un an. Son objectif est de produire 70 % de son électricité avec des sources renouvelables, propres et sûres (en 2008, 55 % de son électricité est verte et 45 % issue de centrales au gaz, biogaz ou charbon[4][source insuffisante]).

Controverse

Éoliennes et panneaux solaires

Les éoliennes requièrent la construction de centrales électriques thermiques ou de moyens de stockage pour pallier l'intermittence de leur production, la construction de lignes à hautes tensions, et seraient responsables d'élévations de la température des sols à leur proximité de +°C ou davantage[5].

Énergie nucléaire

Le statut de l'énergie nucléaire comme « énergie propre » est sujet à débat. En effet, bien qu'elle produise des déchets ultimes comme toute source d'énergie, ses émissions de gaz à effet de serre sont parmi les plus faibles et les déchets nucléaires qu'elle produit sont isolés et ne sont donc pas polluants stricto sensu.

Concernant l'émission de gaz à effet de serre, en prenant en compte l'ensemble du processus de production énergétique, notamment l'extraction d'uranium et le démantèlement des centrales, l'impact du nucléaire est comparable à celui de l'énergie solaire ou de l'énergie éolienne[6].

Énergie hydraulique

Notes et références

  1. (en + fr) Programme des Nations unies pour l'environnement, Office européen des brevets et ICTSD, « Patents and clean energy : Bridging the gap between evidence and policy », sur Office européen des brevets, (consulté le )Résumé du rapport en français [PDF].
  2. Au début de l'industrie automobile, la situation était inversée, puisque les animaux de trait et les chevaux produisaient en ville beaucoup plus d'inconvénients (excréments, bruit, etc.) que les voitures, qui elles étaient considérées comme propres.
  3. « Biomasse », sur Connaissance des Énergies, (consulté le ).
  4. Enerpress 19 juin 2008, p. 4.
  5. (en) C. Wang, « Potential climatic impacts and reliability of very large-scale wind farms », Atmospheric Chemistry and Physics,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ), également sur Manicore [PDF].
  6. (en) IPCC (GIEC), Renewable Energy Sources and Climate Change Mitigation, Cambridge, Cambridge University Press, , 1076 p. (ISBN 978-1-107-60710-1, lire en ligne [PDF]), p. 732.

Voir aussi

Articles connexes