Église Saint-Pierre-ès-Liens de Colonzelle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Église Saint-Pierre-ès-Liens
de Colonzelle
Image illustrative de l’article Église Saint-Pierre-ès-Liens de Colonzelle
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Pierre-ès-Liens
Type Église
Rattachement Diocèse de Valence
Début de la construction XIIe siècle
Style dominant Art roman provençal
Protection Logo monument historique Classé MH (2009)
Logo monument historique Inscrit MH (2009)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Ville Colonzelle
Coordonnées 44° 23′ 02″ nord, 4° 53′ 50″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Pierre-ès-Liens de Colonzelle
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Rhône-Alpes)
Église Saint-Pierre-ès-Liens de Colonzelle
Géolocalisation sur la carte : Drôme
(Voir situation sur carte : Drôme)
Église Saint-Pierre-ès-Liens de Colonzelle

L'église Saint-Pierre-ès-Liens est une église romane située à Colonzelle dans le département français de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église, anciennement connue sous le nom de Saint-Pierre de Margerie[1], est située le long de la D 231 au sud du village de Colonzelle, entre celui-ci et le hameau de Margerie.

Les façades occidentale et méridionale.

Historique[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Pierre-ès-Liens a appartenu à un prieuré affilié à Cluny dès le Xe siècle[2].

L'édifice roman actuel date de la deuxième moitié du XIIe siècle[1].

L'église fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques à partir de 1926, puis d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].

Matériaux[modifier | modifier le code]

L'église est édifiée en moellon : l'utilisation de la pierre de taille se limite aux contreforts, à l'encadrement des portes et des fenêtres ainsi qu'aux chaînages d'angle. Elle est recouverte de tuiles romaines.

Architecture[modifier | modifier le code]

De petites dimensions, l'église est constituée d'une nef unique et d'un chevet semi-circulaire.

La façade méridionale est renforcée par trois puissants contreforts et est percée de deux fenêtres et d'une porte murée.

Le chevet.
Le chevet.

Ornementation[modifier | modifier le code]

Le principal intérêt de l'église réside dans la décoration de la porte méridionale et de la fenêtre qui la surmonte.

La porte était ornée jadis d'un tympan aujourd'hui disparu mais elle conserve un linteau et un arc dont la décoration est très intéressante.

Le linteau de la porte provient d'un monument funéraire romain[3] ou gallo-romain[2] et consiste en un bas-relief (incomplet et posé à l'envers) qui représente le pont d'une barque fluviale portant quatre tonneaux et un énorme ballot (à gauche)[3]. À droite on distingue la silhouette d'un marin ou naute (figuré à l'envers) ainsi qu'un mât.

Le tympan de la porte est surmonté d'un arc dont chacun des claveaux est orné soit d'un motif gravé (loup, motif floral) soit d'une grande marque de tâcheron.

La fenêtre située au-dessus de la porte présente également de nombreuses marques de tâcheron, tant au niveau de son archivolte que de ses piédroits.

Quelques marques de tâcheron peuvent être également observées sur les contreforts de l'église.

La fenêtre.
La porte méridionale.
Détail de l'arc.
L'arc de la fenêtre.
Le linteau et l'arc de la porte méridionale.
Marque de tâcheron sur un contrefort.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Notice no PA00116919, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a et b Serge Panarotto, Chapelles de Provence, Édisud, 2007, p. 9
  3. a et b Guy Barruol et Jean-Maurice Rouquette, Promenades en Provence romane, Zodiaque, 2002, p. 78

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Serge Panarotto, Chapelles de Provence, édition Edisud (ISBN 978-2-7449-0817-0).
  • Geneviève Jourdan, Les peintures murales de Saint-Pierre de Colonzelle : une découverte récente dans le canton de Grignan (Drôme), In Situ. Revue des patrimoines, no 2, 2002. (lire en ligne)
  • Claus-Peter Haverkamp, Germagny (Saône-et-Loire) et Colonzelle (Drôme) ou la circulation des images au Moyen Âge, article paru dans la revue trimestrielle « Images de Saône-et-Loire », n° 202 de , p. 20-23.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]