À monsieur de Chaudebonne

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À monsieur de Chaudebonne
Image illustrative de l’article À monsieur de Chaudebonne
Page extraite de l'édition de La Lyre (1641)

Auteur Tristan L'Hermite
Pays Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Genre Ode
Date de parution 1625
Chronologie

L'ode À monsieur de Chaudebonne est une épître en vers de Tristan L'Hermite envoyée en 1625 à Claude d'Urre du Puy Saint-Martin, seigneur de Chaudebonne et premier maréchal des logis aux suisses de la garde de Gaston d'Orléans dit « Monsieur, frère du roi ». Il s'agit de l'un des premiers poèmes conservés du poète, et le seul où il évoque sa Marche natale.

Présentation[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Tristan L'Hermite, entré au service de Gaston d'Orléans en 1621 ou 1622[1], connaît une disgrâce dont la cause reste inconnue de son biographe Napoléon-Maurice Bernardin[2], qui reproduit le texte intégral[3], tant cette ode est importante pour la biographie du jeune poète[4].

Dédicace[modifier | modifier le code]

La première strophe explicite la dédicace adressée à Claude d'Urre du Puy Saint-Martin, seigneur de Chaudebonne et premier maréchal des logis aux suisses de la garde de Gaston d'Orléans dit « Monsieur, frère du roi »[5], « grand ami de la marquise de Rambouillet, chez qui il introduisit Voiture[6] ».

Publication[modifier | modifier le code]

L'ode À monsieur de Chaudebonne est publiée dans le recueil La Lyre en 1641[7].

Analyse[modifier | modifier le code]

L'ode À monsieur de Chaudebonne est le seul poème où Tristan évoque sa Marche natale[8].

Postérité[modifier | modifier le code]

Éditions nouvelles[modifier | modifier le code]

En 1909, Adolphe van Bever reprend l'intégralité du poème dans la collection « Les plus belles pages » pour le Mercure de France[9].

En 1925, Pierre Camo comprend l'ode À monsieur de Chaudebonne dans sa sélection de poèmes des La Lyre[10]. En 1960, Amédée Carriat retient neuf strophes du poème dans son Choix de pages de toute l'œuvre de Tristan[11]. En 1962, Philip Wadsworth le reprend également dans son choix de Poésies de Tristan pour Pierre Seghers[12].

Critiques[modifier | modifier le code]

Une lettre de Théophile de Viau, envoyée entre le 1er septembre et le [13],[14], est conservée dans le recueil des Lettres mêlées. Théophile, ayant lu l'ode À monsieur de Chaudebonne, adresse ses louanges à son jeune confrère[15] :

« Votre excellent génie ne démentira pas les prédictions que j'en ai faites. Au reste, ne mêlez point de soucis étrangers à votre mélancolie naturelle, et ne soyez triste que de nom[16]. »

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Éditions modernes[modifier | modifier le code]

Œuvres complètes[modifier | modifier le code]

Anthologies[modifier | modifier le code]

Ouvrages cités[modifier | modifier le code]

  • Napoléon-Maurice Bernardin, Un Précurseur de Racine : Tristan L'Hermite, sieur du Solier (1601-1655), sa famille, sa vie, ses œuvres, Paris, Alphonse Picard, , XI-632 p.
  • Amédée Carriat, Tristan, ou L'éloge d'un poète, Limoges, Éditions Rougerie, , 146 p.
  • Catherine Grisé (introduction et notes), Lettres mêlées (texte original de 1642), Genève, Librairie Droz, coll. « Textes littéraires français » (no 193), , XXXVI-227 p.

Articles cités[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Bernardin 1895, p. 101.
  2. Bernardin 1895, p. 117.
  3. Bernardin 1895, p. 113-116.
  4. Bernardin 1895, p. 112.
  5. Carriat 1960, p. 237.
  6. Camo 1925, p. 299.
  7. Carriat 1960, p. 236.
  8. Carriat 1955, p. 61.
  9. Van Bever 1909, p. 80-85.
  10. Camo 1925, p. 171-175.
  11. Carriat 1960, p. 73-75.
  12. Wadsworth 1962, p. 78-81.
  13. Bernardin 1895, p. 116-117.
  14. Grisé 1972, p. 156.
  15. Grisé 1972, p. XIII.
  16. Grisé 1972, p. 157.