Au maréchal de Schomberg

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Au maréchal de Schomberg
Image illustrative de l’article Au maréchal de Schomberg
Page extraite de l'édition originale
des Vers héroïques (1648)

Auteur Tristan L'Hermite
Pays Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Genre Ode
Date de parution 1637
Chronologie

L'ode Au maréchal de Schomberg est un poème de Tristan L'Hermite adressé à Charles de Schomberg, maréchal de France, pour célébrer la victoire de Leucate en 1637. L'ode est publiée dans le recueil des Vers héroïques en 1648.

Présentation[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Le poème de Tristan L'Hermite est adressé à Charles de Schomberg, maréchal de France, pour célébrer la victoire de Leucate en 1637[1].

Dans le « concert d'éloges » qui répondit aussitôt à cet événement, Napoléon-Maurice Bernardin considère comme « la plus importante sans contredit la belle ode que Tristan composa pour son camarade d'enfance Charles de Schomberg, duc d'Halluin, gouverneur du Languedoc, quand, le lendemain de l'anniversaire de la naissance du roi, dans la nuit du 28 au , il eut, par une attaque hardie, délivré Leucate des Espagnols[2] ». Cette ode « de 216 vers, qui est d'une scrupuleuse fidélité historique, est digne du beau fait d'armes qu'elle célèbre[3] ».

Strophes[modifier | modifier le code]

Philippe Martinon attribue à Tristan L'Hermite la paternité de « douzains que le huitain aab cbccb termine. Ils ne sont pas parfaits, le huitain ne l'étant pas non plus, mais c'est que le XVIIe siècle a fait de mieux en ce genre[4] ». Tristan l'emploie dans trois combinaisons différentes, dont la plus satisfaisante compose l'ode adressée Au maréchal de Schomberg[5] :

Tes héroïques aventures
Que les muses vont mettre au jour
Donneront aux races futures
De la merveille et de l'amour.
Une ardente et claire planète
Ne saurait souffrir qu'on me mette
Au rang des vulgaires auteurs ;
Ma plume a des traits infaillibles
Et sait des secrets enchanteurs
Par qui tes miracles visibles,
S'ils ne trouvent des insensibles,
Trouveront des adorateurs.

Mais le travail où je m'applique
Demanderait trop de vigueur ;
D'une image si magnifique
Je ne dois peindre que le cœur.
Un autre occupera ses veilles
À marquer les hautes merveilles
Des qualités dont tu reluis :
Il fera voir avec adresse
Tes ans aux bonnes mœurs instruits
Dans le Printemps de ta jeunesse :
Ces belles fleurs dont la promesse
S'acquitte par de si beaux fruits[6].

L'ode est publiée dans le recueil des Vers héroïques, en 1648[7].

Postérité[modifier | modifier le code]

Éditions nouvelles[modifier | modifier le code]

En 1925, Pierre Camo intègre l'ode À monseigneur le Mareschal de Schomberg, sur le combat de Locate dans sa sélection de poèmes des Vers héroïques[8]. En 1962, Philip Wadsworth reprend le poème dans son choix de Poésies de Tristan pour Pierre Seghers[9].

Analyse[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Éditions modernes[modifier | modifier le code]

Œuvres complètes[modifier | modifier le code]

Anthologies[modifier | modifier le code]

  • Pierre Camo (préface et notes), Les Amours et autres poésies choisies, Paris, Garnier Frères, , XXVII-311 p.
  • Philip Wadsworth (présentation et notes), Tristan L'Hermite : Poésies, Paris, Pierre Seghers, , 150 p.

Ouvrages cités[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Camo 1925, p. 300.
  2. Bernardin 1895, p. 206.
  3. Bernardin 1895, p. 207.
  4. Martinon 1912, p. 417.
  5. Martinon 1912, p. 418.
  6. Camo 1925, p. 228.
  7. Bernardin 1895, p. 269.
  8. Camo 1925, p. 227-233.
  9. Wadsworth 1962, p. 114-120.