Aller au contenu

« Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Jabuz72 (discuter | contributions)
m Ajout de compléments
Jabuz72 (discuter | contributions)
m Ajout de compléments
Ligne 32 : Ligne 32 :
Le allumettes fabriquées par la SEITA se décomposaient en deux gammes distinctes : les allumettes destinées à la cuisine, conditionnées en grosses boîtes, commercialisées sous le nom [[Cuisine Pratic]], et celles destinées aux fumeurs, dans de petites boîtes, vendues sous les noms Instant Passion et Instant Plaisir.
Le allumettes fabriquées par la SEITA se décomposaient en deux gammes distinctes : les allumettes destinées à la cuisine, conditionnées en grosses boîtes, commercialisées sous le nom [[Cuisine Pratic]], et celles destinées aux fumeurs, dans de petites boîtes, vendues sous les noms Instant Passion et Instant Plaisir.


Avec la concurrence des briquets et des allumages intégrés aux gazinières, la consommation se met à chuter à partir de 1960.
Avec la concurrence des briquets et des allumages intégrés aux gazinières, la consommation se met à chuter à partir de 1960. En 1962, l'usine d'Aubervilliers ferme ses portes. En 1981, c'est au tour de celle de Trélazé, puis de celle de Mâcon en 1993.


Le monopole fut levé entre [[1990]] et [[1992]], après plusieurs recommandations de la [[Commission européenne]] entre [[1974]] et [[1987]]<ref>[http://fredfilu.free.fr/HISTOIRE.htm Histoire de l'allumette (site perso)]</ref>{{,}}<ref>{{EurLex|CELEX=31987H0389|titre=87/389/CEE: Recommandation de la Commission du 3 juillet 1987}}
Le monopole fut levé entre [[1990]] et [[1992]], après plusieurs recommandations de la [[Commission européenne]] entre [[1974]] et [[1987]]<ref>[http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:31987H0389:FR:HTML Recommandation de la Commission du 3 juillet 1987]</ref>. Des concurrents de la SEITA commencent à commercialiser des allumettes, comme la société [[Cricket]] avec les allumettes [[Feudor]]<ref>[http://fredfilu.free.fr/HISTOIRE.htm Histoire de l'allumette (site perso)]</ref>. Elle ne possède alors plus qu'une seule unité de fabrication, celle de Saintines, qui est vendue en 1999 au groupe tunisien [[Sofas]], lors de la fusion de la SEITA avec [[Tabacalera]]. Elle commercialise ses allumettes sous le nom de [[Flam'up]]. Si le site existe toujours aujourd'hui, il n'y subsiste qu'une activité de conditionnement, les allumettes étant maintenant importées de l'étranger<ref>[http://www.leparisien.fr/bethisy-saint-pierre-60320/flam-up-20-employes-sur-7-500-m-2-16-04-2009-480690.php Flam'up, 20 employés sur 7500 m²]</ref>.


== Présidents ==
== Présidents ==

Version du 3 mars 2012 à 14:41

La Société nationale d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes, anciennement service d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes, surtout connue sous son acronyme Seita, était une entreprise française du secteur du tabac. Elle disposait du monopole de la culture de tabac en France jusqu'en 1970, ainsi que de la fabrication et de la vente de tabac et d'allumettes jusqu'en 1976[1]. La SEITA produisait les marques de cigarettes et de tabac Gitanes, Gauloises, Royale, Lucky Strike (sous licence, exclusivement pour le marché français[2]) et Amsterdamer.

Historique

Cette ancienne entreprise publique fut fondée en 1926, sous la présidence de Raymond Poincaré et sous le nom de Service d'exploitation industrielle des tabacs (SEIT), et rattachée à la Caisse autonome de gestion des bons de la défense nationale et d'amortissement de la dette publique. Elle reprend les attributions du monopole des tabacs rétabli en 1810 par Napoléon Ier.

En 1935, le service absorbe le monopole des allumettes, affermé alors à une régie d'État nommée Compagnie générale des allumettes chimiques, et devient ainsi le SEITA[3]. Celle-ci contrôle alors 22 Manufactures des tabacs réparties sur l'ensemble du territoire national.

Les réformes de 1959 et 1961 lui confèrent la qualité d'Établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC).

En 1976, la suppression des barrières douanières au sein du marché commun entraîne la perte du monopole de fabrication et de distribution de tabac pour la SEITA. Va suivre à partir de cette date une baisse régulière des parts de marché des marques fabriquées par l'entreprise, face à la concurrence des marques américaines. En 1993, les usines de Dijon et Macon ferment leurs portes[4]. En 1994, moins d'une cigarette sur 2 vendue en France est produite par la SEITA, et l'état refuse toute création d'une marque nouvelle. Toutefois, les autres fabricants n'ont pas investi le secteur de la distribution, et la filiale SEITA-Distribution commercialise la majeure partie du tabac écoulé par les buralistes. Seuls quelques distributeurs spécialisés dans les cigares ou le tabac à pipe sont également présents[5].

En 1980, le SEITA devient la SEITA, une société nationale[6]. Elle est privatisée en 1995. En 1997, les usines de Châteauroux et de Périgueux ferment à leur tour.

Le la SEITA fusionne avec l'espagnol Tabacalera, devenant plus grand fabriquant de tabac en Europe, sous le nom d'Altadis. Seules les activités de cigarettes et de cigares sont conservées. La fabrication d'allumettes est cédée avec l'assistance de la société de capital-risque Cluny Finance à un opérateur tunisien, Sofas.

En 2008, la SEITA est rachetée par le groupe britannique Imperial Tobacco et devient une de ses filiales. En 2011, après la fermeture des usines de Metz et de Strasbourg, il ne reste que 3 centres de production en France, à Carquefou près de Nantes, à Riom et au Havre. Altadis-Distribution, successeur de la SEITA-distribution, continue la distribution de tabac chez les buralistes. Ses effectifs sont de 1300 salariés répartis sur le territoire national[7].

Les producteurs de tabac

La régie dispose jusqu'en 1970 de l'exclusivité de l'achat du tabac servant à la fabrication des cigares et cigarettes vendus en France. Elle s'approvisionne majoritairement auprès d'agriculteurs français, et doit se contenter d'un maximum de 20% de feuilles de tabac importées. Le nombre d'hectares de tabac pouvant être cultivés était revu chaque année en fonction des besoins du SEITA, et les permis de cultiver étaient délivrés par les préfets.

On dénombrait 30 289 planteurs de tabac en 1871 dans 20 départements, 41 000 en 1925 dans 30 départements, en 1954 107 000. Leur nombre baisse ensuite : de 94 995 planteurs en 1958, il tombe à 41 760 en 1969 dans 47 départements[8]. Après la fin du monopole de l’achat des tabacs en France de 1970, le SEITA passe des contrats avec des planteurs (28 000 contrats en 1979).

En 2010, la France produit environ 18000 tonnes de tabac par an et est le cinquième producteur européen, avec 97% de tabac blond et 3% de brun exporté dans 20 pays. Cette production est répartie sur 7000 hectares. Il y a 2076 planteurs et 20000 travailleurs saisonniers (6 mois par an) dans 60 départements, au sein de 7 coopératives agricoles[9]. Une usine de première transformation du tabac se situe à Sarlat. Elle appartient à France Tabac, société représentant l'union des coopératives.

La production d'allumettes

En 1889, le ministre des finances attribue à la Direction Générale des Manufactures de l’État le monopole de fabrication des allumettes et réquisitionne deux usines, à Pantin et à Aubervilliers[10].

En 1940, la difficulté à recourir à l'importation de bois de peuplier pousse le SEITA à construire une filière d'approvisionnement française. Une usine de fabrication de tiges voit le jour en 1941 à Mâcon, zone importante de production de bois de peuplier[11]. Devant la recrudescence de la consommation, d'autres sites de fabrication d'allumettes voient le jour : à Trélazé, à Saintines.

Le allumettes fabriquées par la SEITA se décomposaient en deux gammes distinctes : les allumettes destinées à la cuisine, conditionnées en grosses boîtes, commercialisées sous le nom Cuisine Pratic, et celles destinées aux fumeurs, dans de petites boîtes, vendues sous les noms Instant Passion et Instant Plaisir.

Avec la concurrence des briquets et des allumages intégrés aux gazinières, la consommation se met à chuter à partir de 1960. En 1962, l'usine d'Aubervilliers ferme ses portes. En 1981, c'est au tour de celle de Trélazé, puis de celle de Mâcon en 1993.

Le monopole fut levé entre 1990 et 1992, après plusieurs recommandations de la Commission européenne entre 1974 et 1987[12]. Des concurrents de la SEITA commencent à commercialiser des allumettes, comme la société Cricket avec les allumettes Feudor[13]. Elle ne possède alors plus qu'une seule unité de fabrication, celle de Saintines, qui est vendue en 1999 au groupe tunisien Sofas, lors de la fusion de la SEITA avec Tabacalera. Elle commercialise ses allumettes sous le nom de Flam'up. Si le site existe toujours aujourd'hui, il n'y subsiste qu'une activité de conditionnement, les allumettes étant maintenant importées de l'étranger[14].

Présidents

Notes et références