Aller au contenu

« Utilisateur:Pueblo89/Brouillon4 » : différence entre les versions

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Pueblo89 (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Pueblo89 (discuter | contributions)
Balise : Liens d’homonymie
Ligne 19 : Ligne 19 :
[[Utilisateur:Pueblo89/Brouillon5#Jacques Pelegrin (archéologue)|Jacques Pelegrin (archéologue)]]
[[Utilisateur:Pueblo89/Brouillon5#Jacques Pelegrin (archéologue)|Jacques Pelegrin (archéologue)]]
}}
}}

= [[Manufacture de porcelaines Dihl et Guérhard]] =

{{ébauche|Histoire|art|Paris|}}
La '''manufacture de porcelaines Dihl et Guerhard''', également appelée « manufacture du duc d'Angoulême », est un atelier de porcelaine créée en 1781 à Paris, [[rue de Bondy]] puis [[rue du Temple]]. Ayant survécu avec succès à la [[révolution française|Révolution]], au [[Consulat (histoire de France)|Consulat]] et au [[premier Empire]], elle a fermé ses portes en 1828 sous la [[seconde Restauration]].

== Histoire ==
<ref name="1982guillebon">{{harvsp |id= 1982guillebon | Guillebon 1982 |p= }}.</ref>
<ref name="1985guillebon">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= }}.</ref>
<ref name="1988guillebon">{{harvsp |id= 1988guillebon | Guillebon 1988 |p= }}.</ref>

La manufacture est créée par un acte de société signé en 1781 entre Christophe Erasmus Dihl, Antoine Guérhard et Louise-Françoise-Madelaine Croizé, épouse de ce dernier<ref name="badaOrmulu">{{harvsp |id= badaOrmulu | Paires de vases |loc= sur ''bada.org'' }}.</ref>{{,}}<ref name="2016moon117">{{harvsp |id= 2016moon | Moon 2016 |p= 117 }}.</ref>{{,}}<ref name="1988guillebon1">{{harvsp |id= 1988guillebon | Guillebon 1988 |p= 1 }}.</ref>.

Dihl, étranger et en particulier non parisien, n'a pas le droit d'établir un quelconque commerce ou une fabrique dans Paris. Pour la future entreprise, ce droit vient par les Guérhard, officiellement bourgeois parisiens<ref name="2016moon117"/>{{,}}<ref name="1988guillebon1">{{harvsp |id= 1988guillebon | Guillebon 1988 |p= 1 }}.</ref>.

=== Les fondateurs ===
; Christophe Erasmus Dihl

Dihl est un émigrant venu en 1778 de [[Neustadt]] dans le [[Palatinat]]. Il est modeleur et connaît de surcroît les procédés chimiques nécessaires pour la fabrication de porcelaine<ref name="2016moon117"/>. Mais surtout c'est un chercheur.

* Couleurs inaltérables à la cuisson
En 1797 il présente à l'[[Académie des sciences]] un rapport sur des couleurs inaltérables à la cuisson — rapport qui fait sensation<ref name="1988guillebon4">{{harvsp |id= 1988guillebon | Guillebon 1988 |p= 4 }}.</ref>.

le 13 vendémiaire an 6 (4 octobre 1797) Dihl présente à l'Institut (académie des beaux-arts) un bas-relief peint par<ref name="1985guillebon132">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 132 }}.</ref>

* mastic Dihl
Le mastic Dihl est un mélange de brique, de [[litharge]] et d'[[huile de lin]] qui peut être utilisé pour coller des pierres ou comme enduit d'apprêt pour des peintures murales<ref name="meubliz">{{Lien web |langue= fr |titre= Mastic Dihl |série= dictionnaire des arts par ordre alphabétique |site= meubliz.com |url= https://www.meubliz.com/definition/mastic_dihl/ |consulté le= <!-- 17/07/2019 --> }}.</ref>. Mr. Dihl a inventé ce nouveau mastic en 1809<ref name="1823dict_decouv169">{{Ouvrage |langue= fr |auteur1= Collectif |titre= Dictionnaire chronologique et raisonné des découvertes en France de 1789 à la fin de 1820 |lieu= Paris |éditeur= Louis Colas |date= |volume= 11 |titre volume= MAC - MOU |pages totales= 614 |passage= 169 |isbn= |lire en ligne= {{Google Livres|mRFCAAAAcAAJ|page=169}} |format= sur ''google.books.fr'' |consulté le= /07/2019 }}.</ref> et déposé le brevet en 1817<ref name="armonville81">{{Ouvrage |libellé= Armonville 1825 |langue= fr |auteur1= J.R. Armonville |titre= La clef de l'industrie et des sciences qui se rattachent aux arts… |lieu= Paris |éditeur= Conservatoire royal des Arts et Métiers |date= 1825 |tome= 2 |pages totales= 558 |passage= 81 |isbn= |lire en ligne= {{Google Livres|PHP5kJtHVScC|page=81}} |format= sur ''books.google.fr'' |consulté le= 17/07/2019 }}.</ref>, la technique est donc alors tout à fait innovatrice. En 1988 ce produit est encore appelé « mastic miracle »<ref name="1988guillebon1"/>.

Il épouse Mme veuve Guérhard le 25 décembre 1797, en présence des meilleurs peintres de la manufacture : Sauvage et Le Guay, et Marie Victoire Jacquotot la nouvelle épouse de ce dernier<ref name="1988guillebon4"/>.

Son portrait par Le Guay, réalisé en 1797, est au [[Sèvres - Manufacture et Musée nationaux|musée de Sèvres]]<ref name="1988guillebon4"/>.

portrait de Dihl par Drölling, signé en bas à gauche Ftölling pinxit 1800. Hauteur 62 cm. Dihl a 44 ans et sirige la manufacture depuis 16 ans - page c<ref name="1985guillebonPageC">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= c }}.</ref>

; Antoine Guérhard

Bourgeois parisien, il est probablement l'auteur d'un mémoire sur l'extraction du [[cobalt]] destiné à la [[porcelaine de Saxe]] en [[Silésie]]<ref name="1988guillebon1"/>.

; Louise-Françoise-Madelaine Croizé

Née en 1751<ref name="badaOrmulu"/> à Paris, elle va officiellement diriger l'entreprise<ref name="1988guillebon1"/>.

=== Le parrainage ===

[[duc d'Angoulême]], neveu de [[Louis XVIII]], n'a que 6 ans en 1781. Ce parrainage est purement politique, visant à contrebalancer l'influence de la [[manufacture de Sèvres]].

Depuis le privilège octroyé le 24 juillet 1745 à la manufacture de Sèvres, seule cette dernière avait le droit de fabriquer la porcelaine façon de Saxe (c'est-à-dire peinte et dorée, à figures humaines), sous peine pour les contrevenants de la confiscation des objets fabriqués et de trois mille livres d'amende, pour une durée de vingt années : il contenait même une clause punissant de prison les ouvriers qui quitteraient la manufacture sans un congé en bonne forme de Charles Adam seraient emprisonnés, et les autres fabricants n'avaient pas le droit d'engager aucun ouvrier sorti de Vincennes sans l'agrément de la Compagnie privilégiée.

Barbin, établi rue de Charonne, reçoit défense de construire un four, et dans la foulée [[Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville|Machault]] ([[Contrôleur général des finances]] depuis 1745) décrète que « Il ne sera fait d'autres sortes d'ouvrages en porcelaines que celles qui peuvent servir pour la poterie, ou la platerie, lesquelles ne pourront être ornées de fleurs et de.sculptures, ni « peintes autrement qu'en façon de Japon sans, sous aucun prétexte, y mêler des-paysages, figures ou dorures dont Sa Majesté entend que le travail soit exclusivement réservé à la Manufacture de Charles Adam, ainsi que de toutes sortes et espèces d'ouvrages de porcelaine « en fleurs et en sculptures »<ref name="1908lechevallier11">{{ouvrage |id= |libellé= Lechevallier-Chevignard 1908 |langue= fr |auteur1= Georges Lechevallier-Chevignard |titre= La manufacture de porcelaine de Sèvres. Histoire de la manufacture 1738-1876 |lieu= Paris |éditeur= libr. Renouard - H. Laurens |date= 1908 |pages= 167 |passage= 11 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6101427s/f22.image.r=1745 |format= sur ''gallica'' }}.</ref>.

=== L'entreprise ===
; Les débuts, rue de Bondy

Seule la manufacture de Sèvres avait le droit d'utiliser la polychromie et l'or pour la décoration de ses porcelaines.

Le Royal patronage royal permet à l'entreprise de créer des porcelaines colorées et dorées, monopolisées par Sèvres depuis 1766<ref name="badaOrmulu"/>.

engageaient les meilleurs spécialistes et en apprenaient les secrets<ref name="1985guillebon29">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 29 }}.</ref>

[[image:Hotel bergeret-rue du temple-Paris--grav. Janinet.jpg|thumb|<center>Hôtel Bergeret<br/>{{n°|137}}, [[rue du Temple]]</center>]]
[[image:Turgot map of Paris, sheet 9 - Norman B. Leventhal Map Center.jpg|thumb|<center></center>]]

; L'expansion, l'hôtel Bergeret rue du Temple

La manufacture achète le 7 mars 1789<ref name="1985guillebon131">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 131 }}.</ref> l'hôtel Bergeret, à l'extrémité nord de la [[rue du Temple]], pour {{nb|330000}} [[livre (monnaie)|livres]]<ref name="1988guillebon3">{{harvsp |id= 1988guillebon | Guillebon 1988 |p= 3 }}.</ref>. C'est un des plus beaux et des plus riches immeubles du quartier<ref name="1985guillebon131"/>.

123 rue du Temple<ref name="1985guillebonPageciv">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= civ }}.</ref>
la gravure de Janinet indique le {{n°|70}}

[[Jean-Francois Janinet]] (1752-1814)


En 1793 l'entreprise embauche en une seule fois une cinquantaine d'ouvriers après la confiscation de la [[faïencerie de Niderviller]] et l'exécution de son propriétaire le [[Adam Philippe de Custine|comte de Custine]]. Dihl et Guérhard compte alors {{nb|200 à 250}} ouvriers ; selon Guillebon, « certains avancent même le chiffre de 500 »<ref name="1988guillebon3"/>.

Une propriété a été acquise à Houdan pour y extraire la terre destinée aux [[cazette]]s. Dihl y fait venir neuf membres de sa famille pour y travailler<ref name="1988guillebon3"/>.


En 1800, [[Alexandre Brongniart]], qui venait d'être nommé directeur de la [[manufacture de Sèvres]], lance avec Christophe Erasmus Dihl des séries importantes de couleurs fusibles<ref>{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 85-89 }}.

[https://books.google.fr/books?id=fB_a0hNtjYEC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false (''aperçu'')]</ref>

En 1806 l'entreprise gagne une médaille d'or à la grande [[Exposition des produits de l'industrie française|exposition des produits de l'industrie]] de l'Empire<ref name="1988guillebon4"/>.
en 1806, Dihl présente à l'expo industrielle divers tableaux dont " un effet clair de lune " qui avait été qualifié de " magique "<ref name="1985guillebon40">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 40 }}.</ref>.

médaille d'or, "en particulier pour ses succès dans la préparation des couleurs sont il a soin de n'en confier l'emploi qu'à des artistes d'un mérite distingué "<ref name="1985guillebon22">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 22 }}.</ref>

Dihl l'a pratiquée avec bonheur pour des décors entiers sur fond blanc ou coloré comme ce vase couvert à fond nankin décoré d'une fillette distribuant du grain aux oiseaux<ref name="1985guillebon42">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 42 }}.</ref>

En 1807 la production annuelle est de l'ordre du million de francs{{note|group="n"|name="franc"|En valeur absolue, le franc de 1803 vaut environ 2,07 € en 2006<sup>[1]</sup>. Mais il vaut beaucoup plus en valeur relative au coût de la vie : au {{s-|XIX}}, un journal coûtait 1 sou, c'est-à-dire 5 centimes (du franc de l'époque), alors qu'en 2006 il coûte déjà au moins 1 euro<sup>[2]</sup>.
; Références de la note
: [1] {{lien web |langue= fr |titre= De la valeur des choses dans le temps |site= histoire-genealogie.com |url= https://www.histoire-genealogie.com/De-la-valeur-des-choses-dans-le-temps |consulté le= 01/2022 |brisé le= }}.
: [2] {{lien web |langue= fr |titre= Valeur du franc français (FRF) au {{s-|XIX}} |site= lfp.cz |url= https://www.lfp.cz/spip.php?article1752 |consulté le= 01/2022 |brisé le= }}.
}}<!-- fin de note "franc" -->,
dont {{unité|300000 à 400000|francs}} à l'exportation. Mais le carnet de commandes de la compagnie inclut {{unité|800000|francs}} de marchandises pour l'Angleterre et la Russie, qui ne peuvent pas être livrées<ref name="1988guillebon7">{{harvsp |id= 1988guillebon | Guillebon 1988 |p= 7 }}.</ref> à cause de la situation politique.

800000 francs de marchandises invendues commandées par l'Angleterre et la Russie<ref name="1985guillebon59">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 59 }}.</ref>

en 1807,
<ref name="1985guillebon23">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 23 }}.</ref>

{{note|group="n"|en 1807, le nombre moyen d'ouvriers d'une manufacture parisienne est de 53 ouvriers. Les manufactures ayant le plus grand nombre d'ouvriers sont celle des frères Darte (150 ouvriers), puis Dagoty, Pouyat et Neppel avec 90 ouvriers ; Nast avec 83 ouvriers, Lefebvre avec 60 ouvriers, Lebourgeois avec 30 ouvriers, Honoré avec 24 ouvriers, Darte aîné avec 22 ouvriers, Trégent avec 20 ouvriers, Freund avec 18 ouvriers et Revil avec 14 ouvriers. Fleury indique 20 à 60 ouvriers, Schoelcher 25 à 90 ouvriers, et Dihl 30 à 40 ouvriers, probablement en raison de l'irrégularité des commandes. Voir {{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 23 }}.
}}<!-- fin de note -->

Madame Dihl ne resta pas sans réaction et donna son avis à Costaz lorsque celui-ci, en 1806, au nom du Bureau des arts et manufactures, présenta un rapport au ministre de l'Intérieur<ref name="1985guillebon61">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 61 }}.</ref>

Dihl obtint facilement un prêt de {{unité|50000|francs}} le 26 aveil 1809, renouvelé jusqu'en 1812<ref name="1985guillebon20">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 20 }}.</ref>

parmi les emprunteurs, madame Dihl, qui avait demandé un prêt de {{unité|150000|francs}}, s'éleva avec vigueur contre ces mesures draconiennes. Sur un rapport favoeable du préfet Frochot, qui avait constaté dans ses magasins l'existence de<ref name="1985guillebon19">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 19 }}.</ref>

Dihl, en même temps que sa palette, présenta des tableaux d'une grande richesse de coloris, peints avec ses couleurs par Sauvage et Le Guay, peut-être même son propre portrait exécuté cette même année par Le Guay<ref name="1985guillebon32">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 32 }}.</ref>

selon un mémoire de l'an 5, la manufacture " a pris un tel essort qu'elle est devenur l'émule de celle [de Sèvres]<ref name="1985guillebon55">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 55 }}.</ref>

=== Techniques ===

Travaillant sur les couleurs, Dihl commence avec les travaux du chimiste viennois Zwinger, une excellence dans ce domaine<ref name="1988guillebon6">{{harvsp |id= 1988guillebon | Guillebon 1988 |p= 6 }}.</ref>.

Dihl, modeleur de formation, produit des formes plus originales que celles des autres manufactures. Ses premières formes s'inspirent du style rocaille, puis évoluent vers le style antique<ref name="1988guillebon6"/>.

Pour les décors, l'arrêt de 1784 n'autorise que les jetés de fleurs au naturel. Mais l'entreprise choisit le décor aux barbeaux, de pensées ou de roses<ref name="1988guillebon6"/>.

" Paris distingua particulièrement la manufacture de Dihl, elle l'emporte au point de vue de la beauté et de la résitance des couleurs au feu comme aussi du point de vue de la forme sur la manufacture de Sèvres<ref name="1985guillebon133">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 133 }}.</ref>

=== Quelques pièces remarquables ===

portrait de Dihl par Le Guay, 1797<ref name="1985guillebonPagexxxix">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= xxxix }}.</ref>

Caroline Bonaparte, d'après une munuature d'Augustin sur un vase de Dihl<ref name="1985guillebon48">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 48 }}.</ref>

déjeuner de Joseh Bonaparte, vers 1810<ref name="1985guillebon32">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 32 }}.</ref>

tasse litron et sa soucoupe, fond or, tulipes au naturel, vers 1810, hauteur {{unité|6.5|cm}}<ref name="1985guillebonPagexcvii">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= xcvii }}.</ref>

" l'Amour dans les bras de l'Innocence ", {{unité|24000|francs}} ; " Groupe Edipe à colonne socle porcelaine " {{unité|1800|francs}}<ref name="1985guillebon51">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 51 }}.</ref>

table du roi d'Espagne peinte par Le Guay et Sauvage, qui selon Prud'homme aurait coûté plus de {{unité|200000|francs}}<ref name="1985guillebon54">{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 54 }}.</ref>

<ref name="1988guillebon7"/>.


<gallery mode="packed" caption="Créations Dilh & Guérhard">
image:Bricka. Del ur servis - Hallwylska museet - 87158 (cropped).tif|<center>Plateau, années 1780, {{lien |trad= Hallwyl Museum |fr= Musée Hallwyl }} (Suède)</center>
image:Clock by Jean-Nicolas Schmit, Paris, with bisque porcelain figures from the Duc d’Angoulême’s porcelain factory, c. 1785-1790 - Waddesdon Manor - Buckinghamshire, England - DSC07789.jpg||<center>Horloge par Jean-Nicolas Schmit, figures en biscuit. [[Waddesdon Manor]] (Angleterre)</center>
image:Museo delle porcellane, tazzina 01.JPG|<center>Tasse style [[rocaille]], ca. 1790. [[Musée des porcelaines (Florence)]] Museo delle porcellane</center>
image:Dihl e guerhard, tazzina con vittorie, 1790 ca..JPG|<center>xxx</center>
image:Dinner Plate LACMA AC1999.27.2.jpg|<center>Assiette. [[Musée d'Art du comté de Los Angeles]]</center>
image:Kop med fat. Detalj landskap i blått - Hallwylska museet - 87083.tif|<center>xxx</center>
image:Kop med fat. Detalj. Fågel i rött - Hallwylska museet - 87082.tif|<center>xxx</center>
image:Truth and Strength, Dihl and Guerhard Manufactory, c. 1805-1815, unglazed porcelain, gilt bronze - Montreal Museum of Fine Arts - Montreal, Canada - DSC08705.jpg|<center>xxx, c. 1805-1815. [[Musée des beaux-arts de Montréal]]</center>
image:Dihl e guerhard, piattino e coppa con finiture in oro zecchino, 1790 ca..JPG|<center>xxx. [[Musée des porcelaines (Florence)]]</center>
image:Dihl e guerhard, servito con vassoio, 1790 ca. 02.JPG|<center>xxx. [[Musée des porcelaines (Florence)]]</center>
image:Vase with scenes of storm at sea MET DP335263.jpg|<center>xxx</center>
image:Vase with scenes of storm on land MET DP348738.jpg|<center>xxx</center>
image:Vase with scenes of storm on land MET DP348740.jpg|<center>xxx</center>
image:Teapot (part of a traveling tea service) MET ES6246.jpg|<center>Service à thé de voyage dans sa boite</center>
image:Teapot (part of a traveling tea service) MET ES4264.jpg|<center>Service à thé de voyage</center>
image:Sugar bowl with cover (part of a traveling tea service) MET ES722.jpg|<center>Service à thé de voyage, sucrier</center>
image:Teapot (part of a traveling tea service) MET ES721.jpg|<center>xxx</center>
image:War MET SF12 188 3b.jpg|<center>xxx</center>
image:War MET 14680.jpg|<center>xxx</center>
image:Napoleon Bonaparte (1769–1821) as First Consul MET ES3743.jpg|<center>xxx</center>
image:Napoleon Bonaparte (1769–1821) as First Consul MET ES3744.jpg|<center>xxx</center>
image:Dihl e guerhard, servito con palmette, 1790 ca. 01.JPG|<center>xxx</center>
image:Seated woman and the infant Hercules MET DP354257.jpg|<center>xxx</center>
image:Seated woman and the infant Hercules MET DP354258.jpg|<center>xxx</center>
image:Seated woman and the infant Hercules MET DP354259.jpg|<center>xxx</center>
image:Tray MET 58446.jpg|<center>xxx</center>
image:Tray MET 230499.jpg|<center>xxx</center>
<!--
image:xxx|<center>xxx</center>
image:xxx|<center>xxx</center>
image:xxx|<center>xxx</center>
-->
</gallery>
{{message galerie}}

=== Déclin et fin ===

La dissolution de la société est ordonnée par tribunal en 1828. Dihl est nommé liquidateur, mais comme il reste inactif sur le sujet, cette responsabilité lui est retirée en décembre 1829, deux mois avant sa mort en février 1830. Il a 77 ans. Sa emme meurt à son tour en 1831, à plus de 80 ans<ref name="1988guillebon5">{{harvsp |id= 1988guillebon | Guillebon 1988 |p= 5 }}.</ref>.

== Les ouvriers qui ont fait sa renommée ==

; [[Merry-Joseph Blondel]]
premier apprentissage, deux plus tard, à la manufacture où il est l'élève d'Étienne Charles Le Guay<ref>{{harvsp |id= 1985guillebon | Guillebon 1985 |p= 28 }}.</ref>

; Frères Dagoty
[[Pierre-Louis Dagoty|Pierre-Louis]] (1771-1840), Étienne Jean-Baptiste (ca. 1772 - 10 octobre 1800/18 vendémiaire An IX) et Isidore (1784-86 - †avant 1800) entrent en apprentissage à la manufacture<ref name="bouchard">{{lien web |langue= fr |titre= Branche Dagoty |description= arbre généalogique de la famille Dagoty |site= bouchard.genealogy.free.fr |url= http://bouchard.genealogy.free.fr/DAGOTY.html |consulté le= 01/2022 |brisé le= }}.</ref> vers 1785<ref name="1988guillebon10">{{harvsp |id= 1988guillebon | Guillebon 1988 |p= 10 }}.</ref>. Devant leur succès, Pierre-Louis, qui a de l'ambition<ref name="bouchard"/>, reprend avec Étienne une manufacture en faillite dans la [[rue de Chevreuse]]. Resté seul après le décès d'Étienne en 1800, Pierre-Louis obtient le patronage de l'impératrice et fait de son entreprise une des plus en vue de Paris sous l'Empire<ref name="1988guillebon10"/>.

; Jean-Louis Demarne

; Drölling<ref name="1988guillebon4"/>
tableaux sur porcelaine pour des assiettes peintes<ref name="1988guillebon7"/>.

; Le Guay<ref name="1988guillebon4"/>
tableaux sur porcelaine, dont une « Baigneuse » exposée au salon de 1796, un « Beau portrait d'une jeune personne » au salon de 1797<ref name="1988guillebon6"/>.

; Charles Gabriel Sauvage, dit Lemire
<ref name="1988guillebon12">{{harvsp |id= 1988guillebon | Guillebon 1988 |p= 10 }}.</ref>

; Leyst
beau-frère de Dihl, venu de Lamshein, Palatinat, en l'an IV<ref name="1988guillebon12"/>

; Mallet<ref name="1988guillebon4"/>
peintre, travaille à Sèvres de 1803 à 1804, puis chez Dihl en 1806. Probablement le fameux [[Jean-Baptiste Mallet]]<ref name="1988guillebon12"/>

; Jean-Baptiste Malriat
peintre, puis émailleur, ne en 1713 à Badonviller, mort après 1793. Directeur puis commis de la [[manufacture de Niderviller]] de 1737 à 1792. Il vient travailler chez Dihl après la fermeture de Niderviller<ref name="1988guillebon12"/>

; Charles Ferdinand Muller
enfourneur
1783
part pour Lille, Nyon, Nymphembourg et Copenhague<ref name="1988guillebon12"/>

; Henry Salembier
Ornemaniste et graveur, auteur de nombreux modèles d'ornements. A donné son nom à des projets composés de [[rinceau]]x et [[volute]]s élégants<ref name="1988guillebon12"/>

; Piat Joseph Sauvage (1744, Tourna<ref name="1988guillebon4"/>
Ses trompe-l'œil en grisaille, réalisés de 1797 à 1805, « atteignent des sommets »<ref name="1988guillebon6"/>.

; [[Jacques François Joseph Swebach-Desfontaines|Jacques François Joseph Swebach]]<ref name="1988guillebon4"/>
Ce peintre de genre, né à Metz en 1769 et mort à Paris en 1823, a travaillé pour Dihl et Guérhard en 1806<ref name="1988guillebon13">{{harvsp |id= 1988guillebon | Guillebon 1988 |p= 13 }}.</ref>.

; Mathias Simon
Enfourneur, il travaille chez Dihl et Guérard en 1787 puis à Sèvres en 1787 et 1788. En accord avec Mme Dihl, il doit donner à Sèvres les plans du four de la manufacture<ref name="1988guillebon13"/>.

== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
* [[Manufacture de porcelaine de Clignancourt]]
* [[Porcelaine de Paris]]

=== Bibliographie ===
* {{article |id= 1982guillebon |libellé= Guillebon 1982 |langue= fr |auteur1= Régine Plinval de Guillebon |titre= La manufacture de porcelaines de Dihl et Guérhard, rue de Bondy et rue du Temple |périodique= Bulletin de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile de France |numéro= 109 |date= 1982 |pages= 177–212 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96030340/f179.item |format= sur ''gallica'' |plume= oui
}}.
* {{ouvrage |id= 1985guillebon |libellé= Guillebon 1985 |langue= fr |auteur1= Régine Plinval de Guillebon |titre= La Porcelaine à Paris sous le Consulat et l'Empire : fabrication, commerce, étude topographique des immeubles ayant abrité des manufactures de porcelaine |lieu= Genève |éditeur= Droz |date= 1985 |pages= 239 |passage= |présentation en ligne= https://books.google.fr/books?id=fB_a0hNtjYEC&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false |format= sur ''books.google.fr'' |consulté le= 01/2022 |plume= oui
}}.
* {{ouvrage |id= 1988guillebon |libellé= Guillebon 1988 |langue= fr |auteur1= Régine Plinval de Guillebon |titre= La manufacture de porcelaine de Guérhard et Dihl, dite du duc d'Angoulême |lieu= |éditeur= The French porcelain society |numéro dans collection= 4 |date= 1988 |pages= 22 |passage= |lire en ligne= https://www.thefrenchporcelainsociety.com/wp-content/uploads/2017/05/La-Manufacture-de-Porcelaine-de-Gue%CC%81rhard-et-Dihl-dit-du-Duc-d%E2%80%99Angoule%CC%82me-%E2%80%93-IV-1988.pdf |format= pdf sur ''thefrenchporcelainsociety.com'' |consulté le= 01/2022 |plume= oui
}}.
* {{article |id= |libellé= Guillemé-Brulon 1982 |langue= fr |auteur1= Dorothée Guillemé-Brulon |titre= Dihl et Gerhard : porcelainiers parisiens au 19e siècle |périodique= L'Estampille |volume= |numéro= |date= 1982 |pages= |lire en ligne= <!-- |format= sur ''xxx'' --> |consulté le=
}}.
* {{article |id= 2016moon |libellé= Moon 2016 |langue= fr |auteur1= Iris Moon |titre= Stormy Weather in Revolutionary Paris: A Pair of Dihl et Guérhard Vases |périodique= Metropolitan Museum Journal |volume= |numéro= 51 |date= 2016 |pages= 112-127 |lire en ligne= https://resources.metmuseum.org/resources/metpublications/pdf/Moon_Metropolitan_Museum_Journal_v_51.pdf |format= pdf sur ''resources.metmuseum.org'' |consulté le= 01/2022 |plume= oui
}}.

<ref name="2016moon">{{harvsp |id= 2016moon | Moon 2016 |p= }}.</ref>
{{Autres projets|commons=Category:Dihl et Guérhard}}
=== Liens externes ===
* {{lien web |id= badaOrmulu |langue= en |titre= Pair of Porcelain and Ormolu Urns By Dihl & Guérhard |description= photos et commentaires de paires de vases fuseaux à fond écaille, et d'autres pièces |site= bada.org |url= https://www.bada.org/object/pair-porcelain-and-ormolu-urns-dihl-guerhard |consulté le= 01/2022 |brisé le= |plume= oui
}}.
* {{lien web |langue= fr |titre= |site= |url= |consulté le= 01/2022 |brisé le=
}}.
* {{lien web |langue= fr |titre= |site= |url= |consulté le= 01/2022 |brisé le=
}}.
* {{lien web |langue= fr |titre= |site= |url= |consulté le= 01/2022 |brisé le=
}}.
* {{lien web |langue= fr |titre= |site= |url= |consulté le= 01/2022 |brisé le=
}}.

== Notes et références ==
; Notes
{{Références|groupe="n"}}
; Références
{{Références}}
<!--
{{Portail|Paris|céramique|métiers}}

{{DEFAULTSORT:Faiencerie de Gien}}
[[Catégorie:Porcelaine en France]]
[[Catégorie:Histoire du commerce à Paris]]
[[Catégorie:Entreprise fondée en 1781]]
[[Catégorie:Entreprise française disparue]]
[[Catégorie:xxx]]
[[Catégorie:xxx]]
-->



= [[Palais des comtes d'Auxerre]] =
= [[Palais des comtes d'Auxerre]] =

Version du 5 janvier 2022 à 22:18

Manufacture de porcelaines Dihl et Guérhard

La manufacture de porcelaines Dihl et Guerhard, également appelée « manufacture du duc d'Angoulême », est un atelier de porcelaine créée en 1781 à Paris, rue de Bondy puis rue du Temple. Ayant survécu avec succès à la Révolution, au Consulat et au premier Empire, elle a fermé ses portes en 1828 sous la seconde Restauration.

Histoire

[1] [2] [3]

La manufacture est créée par un acte de société signé en 1781 entre Christophe Erasmus Dihl, Antoine Guérhard et Louise-Françoise-Madelaine Croizé, épouse de ce dernier[4],[5],[6].

Dihl, étranger et en particulier non parisien, n'a pas le droit d'établir un quelconque commerce ou une fabrique dans Paris. Pour la future entreprise, ce droit vient par les Guérhard, officiellement bourgeois parisiens[5],[6].

Les fondateurs

Christophe Erasmus Dihl

Dihl est un émigrant venu en 1778 de Neustadt dans le Palatinat. Il est modeleur et connaît de surcroît les procédés chimiques nécessaires pour la fabrication de porcelaine[5]. Mais surtout c'est un chercheur.

  • Couleurs inaltérables à la cuisson

En 1797 il présente à l'Académie des sciences un rapport sur des couleurs inaltérables à la cuisson — rapport qui fait sensation[7].

le 13 vendémiaire an 6 (4 octobre 1797) Dihl présente à l'Institut (académie des beaux-arts) un bas-relief peint par[8]

  • mastic Dihl

Le mastic Dihl est un mélange de brique, de litharge et d'huile de lin qui peut être utilisé pour coller des pierres ou comme enduit d'apprêt pour des peintures murales[9]. Mr. Dihl a inventé ce nouveau mastic en 1809[10] et déposé le brevet en 1817[11], la technique est donc alors tout à fait innovatrice. En 1988 ce produit est encore appelé « mastic miracle »[6].

Il épouse Mme veuve Guérhard le 25 décembre 1797, en présence des meilleurs peintres de la manufacture : Sauvage et Le Guay, et Marie Victoire Jacquotot la nouvelle épouse de ce dernier[7].

Son portrait par Le Guay, réalisé en 1797, est au musée de Sèvres[7].

portrait de Dihl par Drölling, signé en bas à gauche Ftölling pinxit 1800. Hauteur 62 cm. Dihl a 44 ans et sirige la manufacture depuis 16 ans - page c[12]

Antoine Guérhard

Bourgeois parisien, il est probablement l'auteur d'un mémoire sur l'extraction du cobalt destiné à la porcelaine de Saxe en Silésie[6].

Louise-Françoise-Madelaine Croizé

Née en 1751[4] à Paris, elle va officiellement diriger l'entreprise[6].

Le parrainage

duc d'Angoulême, neveu de Louis XVIII, n'a que 6 ans en 1781. Ce parrainage est purement politique, visant à contrebalancer l'influence de la manufacture de Sèvres.

Depuis le privilège octroyé le 24 juillet 1745 à la manufacture de Sèvres, seule cette dernière avait le droit de fabriquer la porcelaine façon de Saxe (c'est-à-dire peinte et dorée, à figures humaines), sous peine pour les contrevenants de la confiscation des objets fabriqués et de trois mille livres d'amende, pour une durée de vingt années : il contenait même une clause punissant de prison les ouvriers qui quitteraient la manufacture sans un congé en bonne forme de Charles Adam seraient emprisonnés, et les autres fabricants n'avaient pas le droit d'engager aucun ouvrier sorti de Vincennes sans l'agrément de la Compagnie privilégiée.

Barbin, établi rue de Charonne, reçoit défense de construire un four, et dans la foulée Machault (Contrôleur général des finances depuis 1745) décrète que « Il ne sera fait d'autres sortes d'ouvrages en porcelaines que celles qui peuvent servir pour la poterie, ou la platerie, lesquelles ne pourront être ornées de fleurs et de.sculptures, ni « peintes autrement qu'en façon de Japon sans, sous aucun prétexte, y mêler des-paysages, figures ou dorures dont Sa Majesté entend que le travail soit exclusivement réservé à la Manufacture de Charles Adam, ainsi que de toutes sortes et espèces d'ouvrages de porcelaine « en fleurs et en sculptures »[13].

L'entreprise

Les débuts, rue de Bondy

Seule la manufacture de Sèvres avait le droit d'utiliser la polychromie et l'or pour la décoration de ses porcelaines.

Le Royal patronage royal permet à l'entreprise de créer des porcelaines colorées et dorées, monopolisées par Sèvres depuis 1766[4].

engageaient les meilleurs spécialistes et en apprenaient les secrets[14]

Hôtel Bergeret
no 137, rue du Temple
L'expansion, l'hôtel Bergeret rue du Temple

La manufacture achète le 7 mars 1789[15] l'hôtel Bergeret, à l'extrémité nord de la rue du Temple, pour 330 000 livres[16]. C'est un des plus beaux et des plus riches immeubles du quartier[15].

123 rue du Temple[17] la gravure de Janinet indique le no 70

Jean-Francois Janinet (1752-1814)


En 1793 l'entreprise embauche en une seule fois une cinquantaine d'ouvriers après la confiscation de la faïencerie de Niderviller et l'exécution de son propriétaire le comte de Custine. Dihl et Guérhard compte alors 200 à 250 ouvriers ; selon Guillebon, « certains avancent même le chiffre de 500 »[16].

Une propriété a été acquise à Houdan pour y extraire la terre destinée aux cazettes. Dihl y fait venir neuf membres de sa famille pour y travailler[16].


En 1800, Alexandre Brongniart, qui venait d'être nommé directeur de la manufacture de Sèvres, lance avec Christophe Erasmus Dihl des séries importantes de couleurs fusibles[18]

En 1806 l'entreprise gagne une médaille d'or à la grande exposition des produits de l'industrie de l'Empire[7]. en 1806, Dihl présente à l'expo industrielle divers tableaux dont " un effet clair de lune " qui avait été qualifié de " magique "[19].

médaille d'or, "en particulier pour ses succès dans la préparation des couleurs sont il a soin de n'en confier l'emploi qu'à des artistes d'un mérite distingué "[20]

Dihl l'a pratiquée avec bonheur pour des décors entiers sur fond blanc ou coloré comme ce vase couvert à fond nankin décoré d'une fillette distribuant du grain aux oiseaux[21]

En 1807 la production annuelle est de l'ordre du million de francs[n 1], dont 300 000 à 400 000 francs à l'exportation. Mais le carnet de commandes de la compagnie inclut 800 000 francs de marchandises pour l'Angleterre et la Russie, qui ne peuvent pas être livrées[22] à cause de la situation politique.

800000 francs de marchandises invendues commandées par l'Angleterre et la Russie[23]

en 1807, [24]

[n 2]

Madame Dihl ne resta pas sans réaction et donna son avis à Costaz lorsque celui-ci, en 1806, au nom du Bureau des arts et manufactures, présenta un rapport au ministre de l'Intérieur[25]

Dihl obtint facilement un prêt de 50 000 francs le 26 aveil 1809, renouvelé jusqu'en 1812[26]

parmi les emprunteurs, madame Dihl, qui avait demandé un prêt de 150 000 francs, s'éleva avec vigueur contre ces mesures draconiennes. Sur un rapport favoeable du préfet Frochot, qui avait constaté dans ses magasins l'existence de[27]

Dihl, en même temps que sa palette, présenta des tableaux d'une grande richesse de coloris, peints avec ses couleurs par Sauvage et Le Guay, peut-être même son propre portrait exécuté cette même année par Le Guay[28]

selon un mémoire de l'an 5, la manufacture " a pris un tel essort qu'elle est devenur l'émule de celle [de Sèvres][29]

Techniques

Travaillant sur les couleurs, Dihl commence avec les travaux du chimiste viennois Zwinger, une excellence dans ce domaine[30].

Dihl, modeleur de formation, produit des formes plus originales que celles des autres manufactures. Ses premières formes s'inspirent du style rocaille, puis évoluent vers le style antique[30].

Pour les décors, l'arrêt de 1784 n'autorise que les jetés de fleurs au naturel. Mais l'entreprise choisit le décor aux barbeaux, de pensées ou de roses[30].

" Paris distingua particulièrement la manufacture de Dihl, elle l'emporte au point de vue de la beauté et de la résitance des couleurs au feu comme aussi du point de vue de la forme sur la manufacture de Sèvres[31]

Quelques pièces remarquables

portrait de Dihl par Le Guay, 1797[32]

Caroline Bonaparte, d'après une munuature d'Augustin sur un vase de Dihl[33]

déjeuner de Joseh Bonaparte, vers 1810[28]

tasse litron et sa soucoupe, fond or, tulipes au naturel, vers 1810, hauteur 6,5 cm[34]

" l'Amour dans les bras de l'Innocence ", 24 000 francs ; " Groupe Edipe à colonne socle porcelaine " 1 800 francs[35]

table du roi d'Espagne peinte par Le Guay et Sauvage, qui selon Prud'homme aurait coûté plus de 200 000 francs[36]

[22].


Modèle:Message galerie

Déclin et fin

La dissolution de la société est ordonnée par tribunal en 1828. Dihl est nommé liquidateur, mais comme il reste inactif sur le sujet, cette responsabilité lui est retirée en décembre 1829, deux mois avant sa mort en février 1830. Il a 77 ans. Sa emme meurt à son tour en 1831, à plus de 80 ans[37].

Les ouvriers qui ont fait sa renommée

Merry-Joseph Blondel

premier apprentissage, deux plus tard, à la manufacture où il est l'élève d'Étienne Charles Le Guay[38]

Frères Dagoty

Pierre-Louis (1771-1840), Étienne Jean-Baptiste (ca. 1772 - 10 octobre 1800/18 vendémiaire An IX) et Isidore (1784-86 - †avant 1800) entrent en apprentissage à la manufacture[39] vers 1785[40]. Devant leur succès, Pierre-Louis, qui a de l'ambition[39], reprend avec Étienne une manufacture en faillite dans la rue de Chevreuse. Resté seul après le décès d'Étienne en 1800, Pierre-Louis obtient le patronage de l'impératrice et fait de son entreprise une des plus en vue de Paris sous l'Empire[40].

Jean-Louis Demarne
Drölling[7]

tableaux sur porcelaine pour des assiettes peintes[22].

Le Guay[7]

tableaux sur porcelaine, dont une « Baigneuse » exposée au salon de 1796, un « Beau portrait d'une jeune personne » au salon de 1797[30].

Charles Gabriel Sauvage, dit Lemire

[41]

Leyst

beau-frère de Dihl, venu de Lamshein, Palatinat, en l'an IV[41]

Mallet[7]

peintre, travaille à Sèvres de 1803 à 1804, puis chez Dihl en 1806. Probablement le fameux Jean-Baptiste Mallet[41]

Jean-Baptiste Malriat

peintre, puis émailleur, ne en 1713 à Badonviller, mort après 1793. Directeur puis commis de la manufacture de Niderviller de 1737 à 1792. Il vient travailler chez Dihl après la fermeture de Niderviller[41]

Charles Ferdinand Muller

enfourneur 1783 part pour Lille, Nyon, Nymphembourg et Copenhague[41]

Henry Salembier

Ornemaniste et graveur, auteur de nombreux modèles d'ornements. A donné son nom à des projets composés de rinceaux et volutes élégants[41]

Piat Joseph Sauvage (1744, Tourna[7]

Ses trompe-l'œil en grisaille, réalisés de 1797 à 1805, « atteignent des sommets »[30].

Jacques François Joseph Swebach[7]

Ce peintre de genre, né à Metz en 1769 et mort à Paris en 1823, a travaillé pour Dihl et Guérhard en 1806[42].

Mathias Simon

Enfourneur, il travaille chez Dihl et Guérard en 1787 puis à Sèvres en 1787 et 1788. En accord avec Mme Dihl, il doit donner à Sèvres les plans du four de la manufacture[42].

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • [Guillebon 1982] Régine Plinval de Guillebon, « La manufacture de porcelaines de Dihl et Guérhard, rue de Bondy et rue du Temple », Bulletin de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile de France, no 109,‎ , p. 177–212 (lire en ligne [sur gallica]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • [Guillebon 1985] Régine Plinval de Guillebon, La Porcelaine à Paris sous le Consulat et l'Empire : fabrication, commerce, étude topographique des immeubles ayant abrité des manufactures de porcelaine, Genève, Droz, , 239 p., sur books.google.fr (présentation en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • [Guillebon 1988] Régine Plinval de Guillebon, La manufacture de porcelaine de Guérhard et Dihl, dite du duc d'Angoulême, The French porcelain society (no 4), , 22 p. (lire en ligne [PDF] sur thefrenchporcelainsociety.com). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • [Guillemé-Brulon 1982] Dorothée Guillemé-Brulon, « Dihl et Gerhard : porcelainiers parisiens au 19e siècle », L'Estampille,‎ .
  • [Moon 2016] Iris Moon, « Stormy Weather in Revolutionary Paris: A Pair of Dihl et Guérhard Vases », Metropolitan Museum Journal, no 51,‎ , p. 112-127 (lire en ligne [PDF] sur resources.metmuseum.org, consulté en ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

[43]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

  • (en) « Pair of Porcelain and Ormolu Urns By Dihl & Guérhard », photos et commentaires de paires de vases fuseaux à fond écaille, et d'autres pièces, sur bada.org (consulté en ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Modèle {{Lien web}} : paramètres « url » et « titre » manquants.  (consulté en ).
  • Modèle {{Lien web}} : paramètres « url » et « titre » manquants.  (consulté en ).
  • Modèle {{Lien web}} : paramètres « url » et « titre » manquants.  (consulté en ).
  • Modèle {{Lien web}} : paramètres « url » et « titre » manquants.  (consulté en ).

Notes et références

Notes
  1. En valeur absolue, le franc de 1803 vaut environ 2,07 € en 2006[1]. Mais il vaut beaucoup plus en valeur relative au coût de la vie : au XIXe siècle, un journal coûtait 1 sou, c'est-à-dire 5 centimes (du franc de l'époque), alors qu'en 2006 il coûte déjà au moins 1 euro[2].
    Références de la note
    [1] « De la valeur des choses dans le temps », sur histoire-genealogie.com (consulté en ).
    [2] « Valeur du franc français (FRF) au XIXe siècle », sur lfp.cz (consulté en ).
  2. en 1807, le nombre moyen d'ouvriers d'une manufacture parisienne est de 53 ouvriers. Les manufactures ayant le plus grand nombre d'ouvriers sont celle des frères Darte (150 ouvriers), puis Dagoty, Pouyat et Neppel avec 90 ouvriers ; Nast avec 83 ouvriers, Lefebvre avec 60 ouvriers, Lebourgeois avec 30 ouvriers, Honoré avec 24 ouvriers, Darte aîné avec 22 ouvriers, Trégent avec 20 ouvriers, Freund avec 18 ouvriers et Revil avec 14 ouvriers. Fleury indique 20 à 60 ouvriers, Schoelcher 25 à 90 ouvriers, et Dihl 30 à 40 ouvriers, probablement en raison de l'irrégularité des commandes. Voir Guillebon 1985, p. 23.
Références
  1. Guillebon 1982.
  2. Guillebon 1985.
  3. Guillebon 1988.
  4. a b et c Paires de vases, sur bada.org.
  5. a b et c Moon 2016, p. 117.
  6. a b c d et e Guillebon 1988, p. 1.
  7. a b c d e f g h et i Guillebon 1988, p. 4.
  8. Guillebon 1985, p. 132.
  9. « Mastic Dihl », dictionnaire des arts par ordre alphabétique, sur meubliz.com.
  10. Collectif, Dictionnaire chronologique et raisonné des découvertes en France de 1789 à la fin de 1820, vol. 11 : MAC - MOU, Paris, Louis Colas, 614 p., sur google.books.fr (lire en ligne), p. 169.
  11. [Armonville 1825] J.R. Armonville, La clef de l'industrie et des sciences qui se rattachent aux arts…, t. 2, Paris, Conservatoire royal des Arts et Métiers, , 558 p., sur books.google.fr (lire en ligne), p. 81.
  12. Guillebon 1985, p. c.
  13. [Lechevallier-Chevignard 1908] Georges Lechevallier-Chevignard, La manufacture de porcelaine de Sèvres. Histoire de la manufacture 1738-1876, Paris, libr. Renouard - H. Laurens, , 167 p., sur gallica (lire en ligne), p. 11.
  14. Guillebon 1985, p. 29.
  15. a et b Guillebon 1985, p. 131.
  16. a b et c Guillebon 1988, p. 3.
  17. Guillebon 1985, p. civ.
  18. Guillebon 1985, p. 85-89. (aperçu)
  19. Guillebon 1985, p. 40.
  20. Guillebon 1985, p. 22.
  21. Guillebon 1985, p. 42.
  22. a b et c Guillebon 1988, p. 7.
  23. Guillebon 1985, p. 59.
  24. Guillebon 1985, p. 23.
  25. Guillebon 1985, p. 61.
  26. Guillebon 1985, p. 20.
  27. Guillebon 1985, p. 19.
  28. a et b Guillebon 1985, p. 32.
  29. Guillebon 1985, p. 55.
  30. a b c d et e Guillebon 1988, p. 6.
  31. Guillebon 1985, p. 133.
  32. Guillebon 1985, p. xxxix.
  33. Guillebon 1985, p. 48.
  34. Guillebon 1985, p. xcvii.
  35. Guillebon 1985, p. 51.
  36. Guillebon 1985, p. 54.
  37. Guillebon 1988, p. 5.
  38. Guillebon 1985, p. 28.
  39. a et b « Branche Dagoty », arbre généalogique de la famille Dagoty, sur bouchard.genealogy.free.fr (consulté en ).
  40. a et b Guillebon 1988, p. 10.
  41. a b c d e et f Guillebon 1988, p. 10.
  42. a et b Guillebon 1988, p. 13.
  43. Moon 2016.


Palais des comtes d'Auxerre

Situation

sur l'actuelle place du Maréchal Leclerc [1]

[2]

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

Notes et références


Liste des évêques de Bourg-en-Bresse

Diocèse de Belley-Ars : L'évêque réside à Bourg-en-Bresse

Le diocèse de Bourg-en-Bresse est créé en 1515[1].

  • Rampat (« évêque de Bresse »)[2]
  • 1050-1062 ou 1063 : Adelmanne ou Adelin[3]

Articles connexes

Notes et références

  1. a et b [Naef 1968] Henri Naef, Les origines de la Réforme à Genève, vol. 2, libr. Droz, , 1139 p., sur books.google.fr (ISBN 978-2-60005-065-4, lire en ligne), p. 82.
  2. [Jaucourt 1751] Louis de Jaucourt, L’Encyclopédie, t. 16, Neufchastel, libr.-impr. Samuel Faulche et Cie, , 1re éd., sur gallica (lire en ligne), « Tyllinus », p. 774.
  3. [Paulin 1867] M. Paulin, Histoire littéraire de la France, t. 7 : Le XIe siècle, Paris, libr. Victor Palmé, , 832 p., sur archive.org (lire en ligne), p. 542-553.
  4. [Besson 1759] Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye (copie de l'exemplaire Bibliotheque cant. et univ. Lausanne), S. Hénault, , 506 p., sur gallica (lire en ligne), p. 302-303.
  5. « Louis Cardinal de Gorrevod de Challand », (notice), sur catholic-hierarchy.org (consulté le ).
  6. a et b Besson 1759, p. 303.
  7. « princes souverains depuis le VIe siècle jusqu'au XIVe siècle », sur euraldic.com (consulté le ).