Discussion:Pierre Terrail de Bayard

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Motif du déplacement de Pierre du Terrail vers Chevalier Bayard : en vertu des Conventions sur les titres d'articles (et notamment du point 19, qui invoque un « principe de moindre surprise »), le titre le plus évident serait Bayard (avec risque d'homonymie lié aux éditions Bayard, notamment) puis, à défaut, chevalier Bayard. L'appellation Pierre du Terrail est inconnue de la plupart des gens, ce dont on trouve un (vague) indice dans les requêtes Google "Pages francophones", qui rapportent 3 490 "chevalier Bayard" contre 620 "pierre du terrail". Sans même parler des dictionnaires et encyclopédies qui font un classement à Bayard (Petit Robert : « BAYARD (Pierre du Terrail, seigneur de) », Petit Larousse : « Bayard (Pierre TERRAIL, seigneur DE) », etc.). Hégésippe Cormier | ±Θ± 20 déc 2004 à 14:57 (CET)

D'accord avec toi Hégésippe. La Palice 30 mars 2007 à 14:48 (CEST)[répondre]

Rue bayard à Lille — Le message qui précède, non signé, a été déposé par l'IP 2A01:E34:EC32:E920:83C:CB51:DF8D:6547 (discuter), le 28 août 2022 à 23:26 (CEST)[répondre]

déplacé depuis interieur article (posté par IP)[modifier le code]

Camille Monnet a écrit ceci « La pique vénitienne a épargné l’artère et la veine fémorales, mais elle peut avoir lésé des organes voisins, avoir mutilé Bayard de façon grave et même l’avoir atteint dans sa virilité. S’il en était ainsi, on comprendrait le refus embarrassé opposé par l’évêque Laurent Ier Alleman à la reine de France qui lui proposait un mariage avantageux pour son neveu. » (Petite histoire véridique des faits et gestes du capitaine Bayard – Page 121) Vous pouvez donc juger de la valeur de cette information, émise par C. Monnet, et seulement par lui, qui ne repose sur aucun fait réel, que sur une conjecture de l’esprit. Après cela, l’un de ses proches amis a écrit un livre populaire où il reprend les dires de C. Monnet avec un gros titre « Bayard était-il émasculé ? ». Ainsi va la rumeur, qui va en s’amplifiant, en se déformant, et qu’il est difficile de stopper.

Il aurait fallu que C. Monnet nous explique comment Bayard, après avoir été « lésé des organes voisins », a pu faire 250 km « à cheval » de Brescia jusqu’à Ravenne ; et dans quel but, une fois à Grenoble par la suite, il a demandé à son valet, nommé Cordon, d’aller lui chercher une femme pour la nuit. Voici textuellement, ce qu’a écrit son biographe en 1527 (en vieux français) : « Comme assez povez entendre qu’il n’estoit pas sainct, ung jour lui print voulenté d’avoir compaignie françoyse. Si dist à ung sien varlet de chambre, qu’on nommait le bastard Cordon : Bastard ! je te prie que aujourd’huy à coucher avcques moy j’aye quelque belle fille… ». On voit, par ces paroles, que Bayard n’était pas un saint, ni un emasculé. Adoubement de François Ier par le chevalier Bayard Il existe aux Archives départementales des Hautes Alpes, un document référencé F2167, volume IX des pièces manuscrites, pièce No 23, qui atteste cet adoubement. Il s'agit d'une requête, rédigée en latin, adressée à François Ier en personne par la ville d'Embrun qui comporte la phrase suivante (Traduction): "De même pour l'arrivée du dit notre seigneur le roi François; de même, parce qu'il a été fait chevalier par la main du seigneur de Bayard". Voir copie de ce document dans : http://chevalier_bayard.monsite.orange.fr

Duel avec Alonso de Sotomayor[modifier le code]

Qui est ce "célèbre" capitaine espagnol Alonso de Sotomayor, dont on ne trouve pas vraiment de traces? Le seul Alonso de Sotomayor clairement identifié est né quelques années plus tard et deviendra gouverneur du Chili... -- Sire Enguerrand Un bref ou une missive? 30 juillet 2008 à 08:23 (CEST)[répondre]

Un an après, je réponds: Alonzo de Soto Mayor orthographié Alonce de Soto Mayor par Jacques de Mailles dans La très joyeuse, plaisante et récréative histoire du gentil seigneur de Bayart, orthographié Soto Maiore par S. Champier dans sa biographie de Bayard a, par son duel perdu contre le chevalier français, contribué a la popularité de ce dernier. Seigneur de Soto-Mayor, il était le fils de Pedro Alvarez de Soto Mayor et de Thérèse de Tabora, et était proche parent du chevalier Gonssalle Ferrande (d’après Jacques de Mailles). La plupart des historiens du xvIe siècle ont parlé de ce duel célèbre : Aymar du Rivail Histoire des Allobroges p.543, Paul Jove Vie de Gonzales de Cordoue t.II p.215, Arnaud Perron De rebus gestis Francorum tIII p.46 et donc S. Champier dans Les gestes du preux chevalier Boyard. Cordialement. La Palice (d) 3 novembre 2009 à 08:59 (CET)[répondre]

Origine du surnom de « Piquet »[modifier le code]

--Marcel Fakhoury (d) 31 décembre 2010 à 07:13 (CET)Origine du surnom de « Piquet » ("Piquet" était le surnom du chevalier Bayard - Il n'a jamais été appelé "Riquet")[répondre]

(Étude extraite de l'ouvrage de Marcel Fakhoury intitulé "Le chevalier Bayard… vérité, erreurs, rumeurs" paru en novembre 2010 aux Éditions "Le signet du Dauphin")

Symphorien Champier, tout comme le Loyal Serviteur, affirment que le surnom de Picquet donné au jeune Pierre Terrail a une origine royale. Le premier a écrit ceci (1) : «… Et pour ce que, une foys à Lyon, il chevauchoit devant le roi ung très rude et bien courant cheval, le roi luy cria cinq ou six foys, picque, picque, despuis bien l’espace de vingt cinq ans on n’appeloit ledict Pierre Terrail que Picquet, et luy demeura ce nom jusques il fust capitaine de gens de pied, et alors print le nom de Bayard. » Le récit de Symphorien Champier est peu crédible car les comptes de trésorerie générale des Archives camérales de Turin prouvent que Pierre Terrail portait déjà le nom de « Piquet » et de « Bayard » depuis son entrée à la cour de Savoie en 1486. Le récit du Loyal Serviteur est un peu plus détaillé. Au chapitre V de son ouvrage, il affirme également que le surnom de Picquet fut donné au jeune Pierre Terrail par le roi Charles VIII. La scène se passe tout près de Lyon, dans la prairie d’Ainay. Bayard est sur son roussin, prêt à faire une démonstration de son adresse devant le roi. « Page mon amy, donnez de l’esperon à vostre cheval ! » lui ordonne le roi. Le jeune Pierre s’exécute, il donne l’impression qu’il a toujours fait ce métier : « Au bout de la course, le fist bondir deux ou trois saulx, puis sans rien dire s’en retourna à bride abattue pareillement devers le roy, et s’arresta tout court devant luy en faisant remuer son cheval, de sorte que non-seulement le roy, mais toute la compaignie, y print ung singulier plaisir. Si commencea le roy à dire à monseigneur de Savoye : « Mon cousin, il est impossible de mieulx picquer ung cheval. » Et puis s’adressant au page, luy dist : « Picque, picque encores ung coup. » Après les parolles du roy, les pages lui crièrent : « Picquez ! picquez ! » de façon que depuis par quelque temps fut surnommé Picquet. » (2)

À la lecture des deux récits, nous pouvons confirmer que Bayard portait bien le surnom de « Picquet », mais Symphorien Champier et le Loyal Serviteur se trompent quand ils écrivent que cette appellation a une origine royale, car Bayard portait déjà ce surnom le 24 mai 1486, quelques jours seulement après son entrée à la cour de Savoie ; or, la démonstration faite devant le roi eut lieu en septembre 1487, à Lyon, soit près d’un an et demi après le 24 mai 1486. Précisons qu’avant sa démonstration devant le roi, Bayard en avait fait une précédente avant de quitter le château familial, puis une autre devant le duc de Savoie dans la cour de sa maison (3) : « … ains s’en va au logis faire sceller son roussin, sur lequel, après l’avoir bien mis en ordre, monta, et s’en vint le beau petit pas en la court de la maison dudit duc de Savoye, qui desjà estoit sorty de sa salle, appuyé sur une gallerie. Si veit entrer le jeune enfant qui faisoit bondir son cheval, de sorte qu’il sembloit homme de trente ans, et qui toute sa vie eust veu de la guerre. » Plus tard, Bayard en fera une troisième devant le comte de Ligny, avant d’arriver à Lyon. Cette fois, le duc s’était adressé à lui, en disant (4) « Bayart, picquez ! donnez une carrière à vostre cheval ! ». Puisque nous avons la certitude que Bayard portait, déjà, le surnom de « Picquet » à la date du 24 mai 1486, il est probable que ce soit le duc de Savoie, lui-même, qui lui ait donné cette appellation lors de la démonstration faite dans la cour du château ducal. Ce surnom étant désormais connu, le roi de France n’aurait fait que le reprendre, lui donnant ainsi plus de grandeur et une aura toute particulière. Si nous nous plaçons dans le contexte d’une telle exhibition, on peut imaginer que les pages de la cour, qui connaissaient déjà le surnom de leur camarade, ont dû vouloir l’encourager en scandant « Piquet », « Piquet », entraînant les autres personnes présentes à faire de même, ce qui aurait fini par populariser ce surnom de « Picquet » et l’officialiser comme un second titre pour Bayard.

Au lieu d'expliquer avec sérieux l’origine du surnom de « Picquet », Camille Monnet a préféré se servir de la petite histoire, autrement dit, du côté sensationnel, malgré toutes les preuves chronologiques que nous démontrerons plus loin ; et malgré les remarques objectives de Leopoldo Usseglio au sujet de Bayard et de son surnom, que nous avons citées plus haut. Rappelons-les ici : « Après cette date, sans interruption, on retrouve ce nom, encore mal connu mais destiné à une grande célébrité, estropié et déformé de cent manières par les copistes, mais toujours compréhensible et identifiable par le surnom Piquet, parfois retranscrit par erreur Riquet. On écrivait Bainard, Bairard, de Beard, Baieard, ou simplement Piquet, mais il s’agit toujours de lui, le chevalier sans peur et sans reproche. » Généralement, Camille Monnet tient compte des erreurs des copistes, mais, dans ce cas précis, il les ignore totalement. Voici quelle est sa version (5) : « La note du 23 mai 1486 figure dans le registre 143, rédigé entre le 1er octobre 1488 et le 24 mai 1490, c’est-à-dire en d’autres termes que cette dépense, faite pour les pages le 23 mai 1486, a été enregistrée plus de deux ans plus tard. Dans le registre 142, rédigé entre le 1er octobre 1486 et le 30 septembre 1488, c’est-à-dire avant le précédent, les notes concernant Bayard portent toutes le surnom de Ricquet ou Riquet, depuis celle qui est datée de Verceil, le 31 octobre 1486 — et qui est donc la première enregistrée — jusqu’à celle du 10 novembre 1487 (à Turin) inclusivement. La note suivante du même registre 142 porte pour la première fois le surnom de Piquet, à Savillan, le 14 mai 1488. Il s’ensuit que Bayard, à la cour de Savoie, a porté le sobriquet de Riquet pendant vingt mois au moins, et que ce Riquet s’est changé en Piquet, entre le 10 novembre 1487 et le 14 mai 1488. À la suite de quel événement ? Il est difficile de le savoir : c’est peut-être au cours d’un épisode de la seconde guerre contre le marquis de Saluces, commencée le 27 mars 1488. En tout cas, il n’y a rien de vrai dans ce que racontent le Loyal serviteur, S. Champier et les autres qui ont voulu ennoblir le surnom de Piquet donné à Bayard, en lui attribuant une origine royale, et qui ont passé sous silence son premier sobriquet de Riquet. » Ce que ne dit pas Camille Monnet, c’est que les folios des registres 142 à 146, que lui a indiqués Leopoldo Usseglio, sont classés dans un ordre tout à fait anarchique. Par exemple, les dépenses de l’année 1488 sont classées à la fois dans les registres 142 et 143, deux dépenses du 19 juillet 1488 sont dans le registre 142 et une autre, à la même date, est dans le registre 143. Les dépenses de l’année 1489 sont classées dans les registres 143 et 145, tandis que celles de l’année 1490 sont éparpillées dans les registres 143, 144, 145 et 146. Par ailleurs, laisser accroire que la dépense du 23 mai 1486 a été enregistrée plus de deux ans plus tard n’est pas un argument convaincant. Sur une quarantaine de dépenses répertoriées (6), quatre seulement portent le surnom erroné de Riquet, et encore, il est probable que ce soit un « p » majuscule relié au i de Piquet, qui donnerait la forme d’un « r » majuscule.

Parmi les personnages de la cour répertoriés par Leopoldo Usseglio, se trouvait un bouffon au prénom de « Rinaldo », qui, de par sa fonction, était surnommé Plaisant. Ce qui est assez curieux, c’est que Camille Monnet associe le surnom de ce bouffon avec celui du jeune page ; il le désigne comme étant celui qui aurait attribué à Bayard le sobriquet de « Riquet » (7). On se demande d’où il détient cette information et pourquoi il n’a pas choisi plutôt messer Pierre, le nain, dont le nom est souvent mentionné avec celui des pages. Voici son récit : «Chacun de ces pages était appelé par son nom : Bayard fut rebaptisé Riquet, par le bouffon de la cour sans doute. (son nom était Renaud, mais on l’appelait Plaisant). Il ne faut peut-être pas considérer ce diminutif, dont le sens exact nous échappe, comme un véritable péjoratif, mais il est certain, en tout cas, que la valeur sémantique du sobriquet ne devait rien avoir de flatteur. Voulait-il traduire une idée de commisération et de pitié ? ». Après quoi, l’auteur n’hésite pas, dans une note en bas de page à comparer ce sobriquet de Riquet à d’autres : « Jacques, Jacquot… et plus tard Riquet à la houppe. » Nous ne ferons pas de commentaires sur cette digression de Camille Monnet qui ne peut pas être prise au sérieux. Le seul moyen de démontrer qu’elle est inexacte est de retracer l’ordre chronologique de ces appellations, relevées, toujours sur les indications de Leopoldo Usseglio dans les comptes de trésorerie générale, retranscrits par Camille Monnet (8). La note, indiquée par Camille Monnet à la date du 23 mai 1486, c’est-à-dire antérieure au 31 octobre 1486, mentionne Bayard sous le surnom de « Pierre Picquet ». Usseglio indique que dans une note du 24 mai 1486 - sans doute la même que celle qui est relatée par Monnet - Bayard portait le surnom de Piquet. Cela démontre que c’était son surnom d’origine. Une autre note, du 31 octobre 1486, le mentionne à nouveau, mais de la manière suivante : « Pierre Bajuard dit Riquet ». Si l’on admet que « Bajuard » est une erreur de copiste, comment peut-on affirmer que « Riquet » ne le soit pas ? Une troisième note, du 26 novembre 1486, rétablit son surnom d’origine « Picquet », ce qui démontre que la deuxième note devait comporter une erreur. Cette erreur, qui ne concerne pas seulement Bayard, est reprise sur trois autres notes datées des 27 février, 28 mai et 10 novembre 1487. Toutes les autres notes portent correctement le surnom de « Piquet » ou « Picquet ». Cette chronologie montre bien que le véritable surnom de Bayard est « Piquet », et non pas « Riquet ». Il est le premier écrit officiellement dans les comptes de trésorerie générale, sur la note, datée du 23 mai 1486, selon Camille Monnet. Ce qui est important de savoir, c’est que, dans les mêmes registres, en dehors du nom de « Piquet », le copiste en a déformé beaucoup d’autres. Ainsi, il a écrit tantôt « Ermance » ou « Ormence », ou encore « Armence » au lieu de « Hermance », puis « Senfalle » mais aussi « Cenfalle » et « Senfaillie » au lieu de « Sansfaille », « Varey » et « Vérayt » au lieu de « Verel », « Glaude » au lieu de « Claude », « Paucaire » et « Paucayre » au lieu de « Pocquières », « Bajuard » et « Bajeard » au lieu de « Bayard », etc. D’ailleurs, Camille Monnet reconnaît lui-même toutes les erreurs des copistes et il en cite plusieurs (9), « Il faut rétablir ainsi les noms des pages estropiés par le copiste », écrit-il ; il rectifie une quinzaine de noms, mais il persiste à vouloir déclarer que Riquet n’est pas une erreur. Tant de noms ont été si souvent écorchés qu’il serait fastidieux de les mentionner tous. Compte tenu du manque de rigueur des scribes, il ne serait donc pas surprenant que l’un d’eux ait pu écrire « Riquet » au lieu de « Piquet », et que le même, ou d’autres, aient répété cette faute à trois reprises.

(1) Denis Crouzet, Champier, la vie de Bayard, (1992), p. 130. (2) Joseph Roman, Histoire du gentil seigneur de Bayart, composée par le Loyal Serviteur, (1878), pp. 22-23. (3) Ibid., p. 14. (4) Ibid., p. 17. (5) Camille Monnet, Bayard et la maison de Savoie, (1926), pp. 18-19. (6) Ibid., pp. 57-93. (7) Ibid., p. 17. (8) Ibid., pp. 58 sqq. (9) Ibid., p. 59.

(Étude extraite de l'ouvrage de Marcel Fakhoury intitulé "Le chevalier Bayard… vérité, erreurs, rumeurs" paru en novembre 2010 aux Éditions "Le signet du Dauphin")

SÉJOUR DE BAYARD À LA COUR DE SAVOIE[modifier le code]

EXTRAITS DE L'OUVRAGE DE MARCEL FAKHOURY "LE CHEVALIER BAYARD, VÉRITÉ, ERREURS, RUMEURS" (ÉDITIONS LE SIGNET DU DAUPHIN" 1 - SÉJOUR DE BAYARD À LA COUR DE SAVOIE Contrairement à ce qui est écrit dans les récents livres d’histoire et sur Internet, l’homme, qui le premier a fourni les principales informations sur le séjour de Bayard à la cour de Savoie, n’est pas Camille Monnet, mais un historien italien du XIXe siècle, du nom de Leopoldo Usseglio. Il est peu connu en Italie et quasiment inconnu en France. C'est l’auteur d’un ouvrage, écrit en italien, qui s’intitule : Bianca di Monferrato, duchessa di Savoia - Blanche de Montferrat, duchesse de Savoie - Ce livre, de trois cent neuf pages, a été publié, en 1892, aux éditions L. Roux & C., Editori, Torino, Roma. Il nous a fallu près de dix ans de recherches pour prendre connaissance de cet ouvrage rarissime et introuvable, malgré nos appels auprès d’autres historiens et nos multiples investigations dans les différentes archives. C’est par hasard que nous avons pu, enfin, localiser un exemplaire à la médiathèque Jean-Jacques Rousseau de Chambéry. Après l’avoir consulté, nous en avons traduit en français les passages les plus utiles à notre étude, et les plus pertinents. Voici un résumé des informations communiquées par Leopoldo Usseglio sur le séjour de Bayard à la cour de Savoie : « Cependant, il me semble utile que je m’arrête un moment de discourir pour rectifier une erreur relevée dans les Mémoires de Bayard, rédigés par le Loyal Serviteur, lequel, ayant été, il me semble, son secrétaire, aurait dû être bien informé. « Ce détail, peu important, n’enlève ni ne rajoute rien à la réputation du héros, mais, quand il s’agit de personnages qui laissent une trace importante dans l’histoire, alors, les renseignements les plus infimes, les plus futiles, deviennent dignes d’intérêt. « Par ailleurs, il m’est agréable de pouvoir montrer que ce noble chevalier, qui demeure une gloire exclusivement française, puisa, à son adolescence, des enseignements de vertu et de courage à notre cour, où il resta pendant plus de quatre ans. J’ai relevé, à propos de la durée du séjour de Bayard au service de la Savoie, que le Loyal Serviteur avait commis une erreur. « Il raconte que le jeune Pierre, âgé de treize ans (ou peut-être moins), fut présenté par son oncle, Laurent Alleman, évêque de Grenoble, au duc Charles Ier qui se trouvait à Chambéry, et qu’après être resté en admiration devant l’adresse et la grâce avec lesquelles le garçon maniait un cheval, il l’accepta volontiers comme page. « Jusqu’ici tout va bien. Cependant, le Loyal Serviteur ajoute que le duc, se rendant à Lyon pour rencontrer le roi, accompagné de Bayard, fut accueilli en dehors de la ville, par monsieur de Ligny, qui fut délégué pour le recevoir. Le duc dit alors, à propos de Bayard, qu’il n’y avait pas six mois qu’il l’avait eu de l’évêque de Grenoble. « Enfin, le roi ayant montré de l’intérêt envers le jeune page, le duc proposa de le lui offrir. Charles VIII accepta l’offre, et Bayard passa au service du roi de France : il fut confié à monsieur de Ligny, et, à nouveau, le Loyal Serviteur répète que Bayard resta six mois à la cour de Savoie. « Cette information inexacte fut la cause d’une autre erreur écrite par Guichenon. Celui-ci, ayant deviné ou découvert des documents indiquant que Bayard avait été présenté au duc en 1486, fut amené à croire que, peu de temps après, le duc rendit visite au roi dans la ville de Lyon. Il attribua, par erreur, à cette visite la date de septembre 1487, pendant que se tenait la conférence du Pont-de-Beauvoisin (1). « Mais la vérité, établie de manière indiscutable sur la base de documents sûrs, est la suivante : Bayard fut présenté au duc de Savoie, à Chambéry, au printemps 1486. Son nom est mentionné, pour la première fois, sur la liste des pages à la date du 24 mai 1486. Après cette date, sans interruption, on retrouve ce nom, encore mal connu, mais destiné à une grande célébrité, estropié et déformé de cent manières par les copistes, mais toujours compréhensible et identifiable par le surnom de Piquet, parfois retranscrit par erreur Riquet. On écrivait Bainard, Bairard, de Beard, Baieard, ou simplement Piquet, mais il s’agit toujours de lui, le chevalier sans peur et sans reproche. « En fait, Bayard accompagna le duc de Savoie lors de son voyage en France, non pas en 1487, mais en 1489. Il est exact que le jeune page fut présenté au roi, mais le duc ne le lui a pas cédé, car, en septembre 1489, on voit Bayard de retour à Turin, et il fait partie de ceux qui portèrent le deuil lors de la mort du duc, le 13 mars 1490. C’est seulement au commencement d’octobre 1490 que Bayard quitta son service à la cour de Savoie, comme l’attestent les deux notes que je reproduis ici textuellement : “Item plus le XXVIIIe jour dudit moys de septembre l’un dessudict (1490) ay livré a maistre guillaume sorge tailleur de mondit seigneur une aulne et ung tiers de satyn noyr pour fere ung prepoynt pour piquet le paige lequel s’en va a sa messon vers mons. de grenoble son oncle et madame luy a donne conge et a commande qui soyt abillé.” (2) “Plus le dit jour (8 ottobre 1490) une pere de brodequins de vaches a doubles semelles pour picquet le paige quand il sen alla en france III ff.” (3)

« Je voudrais aussi rajouter que la première de ces notes, qui indique clairement l’endroit où Bayard devait se rendre, laisse supposer que, lorsqu’il quitta la cour de Turin, il n’était pas encore engagé au service du roi de France, car, si cela avait été le cas, l’information aurait été fournie. Je crois avoir résolu le point principal, celui d’établir la durée exacte du séjour de Bayard auprès de notre duc de Savoie. Par ailleurs, cela prouve que, si le Loyal Serviteur s’est trompé dans un sens, tous ceux qui ont prétendu que le jeune page serait encore resté auprès de Blanche de Montferrat, longtemps après la mort du duc, se trompent également (4). « Il est vrai que nous trouverons le jeune héros, une autre fois, en présence de Blanche, et je pourrai en dire de ses exploits vaillants et courtois ; mais, alors, malheureusement, il suivait les enseignes de la France, et il brandissait, au détriment de l’Italie, cette épée qu’un prince italien lui avait enseigné à empoigner. C’était son devoir ! Honneur à lui, car ce devoir, il l’accomplissait avec une âme généreuse et humaine. »

Ajoutons qu’au bas des pages, Usseglio indique plusieurs emplacements, situés dans les comptes de trésorerie des Archives camérales de Turin, où l’on peut trouver de nombreux renseignements sur Bayard. Il mentionne l’endroit précis, les numéros de folios, les registres et les années. Par ailleurs, dans l’épilogue de son ouvrage, Usseglio raconte longuement le séjour de Bayard à Carignan, sa rencontre avec Bernardine de Montbel, comtesse de Frussasco, ainsi que le fameux tournoi organisé en l’honneur de la duchesse Blanche de Montferrat, en se référant au récit du Loyal Serviteur (5). Il cite l’historien Cibrario (6), lequel fait allusion à un autre tournoi de Carignan qui eut lieu le 18 février 1504, et auquel, affirme-t-il, participa le chevalier Bayard. « Ainsi, précise Usseglio, des deux tournois qui se tinrent à quatre ans d’intervalle, Cibrario n’en fait qu’un. L’erreur est évidente, car il suffit de comparer les deux événements pour voir qu’il s’agit de faits absolument distincts. Quant au tournoi auquel participa Bayard, je lui affecterais volontiers une date postérieure à fin 1499 ou janvier 1500 (en tout cas, pas celle que désigne Cibrario) : il me paraît étrange que peu de mois après la mort de sa fille, Blanche puisse avoir l’âme aux fêtes et aux danses. Mais je ne crois pas pouvoir le faire, non seulement parce que la minutie avec laquelle s’exprime le Loyal Serviteur ne semble pas laisser place au doute, mais encore parce que je ne vois pas quand Bayard aurait pu se trouver en Piémont, en dehors de l'époque désignée ci-dessus, puisqu'il participa à l’expédition de Naples de 1501 à 1504. »

(1) Voir § 7 « Première rencontre : Lyon, en 1487 » - Ouvrage de Marcel Fakhoury "Le chevalier Bayard, vérité, erreurs, rumeurs" (Editions "Le Signet du Dauphin" (2) La note indique également tout ce qui a été remis à Bayard, c’est-à-dire une variété d’objets vestimentaires, un roussin de vingt florins et dix florins en espèces. Il semblerait que le départ de Bayard ait eu lieu à la suite de la réduction de personnel que Blanche de Montferrat dut opérer au sein de sa maison, car deux autres pages furent libérés en même temps que lui. (3) Comptes de trésorerie, 1491-1492, fol. 141 v. (4) Par exemple : marquis Joseph-Henri Costa de Beauregard, Mémoires historiques sur la maison de Savoie » (1816), 1, I, p. 286. (5) Leopoldo Usseglio, Bianca di Monferrato, duchessa di Savoia, (1892), pp. 299-302. (6) Giovanni Antonio Luigi Cibrario, Origini delle istituzioni » 1, II, p. 296.

2 - RENDONS À CÉSAR… On voit, par ce résumé, que c’est bien Leopoldo Usseglio, et nul autre, qui fut le premier à fournir des informations, de la plus haute importance, sur le séjour de Bayard à la cour de Savoie. Il indique la date de son entrée à la cour de Savoie, la durée de son séjour, la date de son départ, son surnom véritable de Piquet, traduit par erreur Riquet, son nom Bayard déformé et estropié de cent manières, il fixe la date du tournoi de Carignan et présente plusieurs documents qui attestent ses déclarations en indiquant où il les a trouvés, leur emplacement et les numéros de folios… L’ouvrage de Leopoldo Usseglio, qui contient trois cent neuf pages, est une mine d’informations sur la cour de Savoie, à l’époque où Bayard était page. Usseglio ne s’est pas limité à fournir seulement ces informations, il a, en plus, donné les noms et les fonctions de ceux qui fréquentaient la cour du duc de Savoie et de Blanche de Montferrat, les familiers, les demoiselles d’honneur, les écuyers, les pages, jusqu’au prénom du bouffon de la cour, Rinaldo, surnommé, de par sa fonction, Plaisant, ainsi qu’un nain, messer Pierre, dont le nom est souvent mentionné avec celui des pages. Tous ces noms, mais aussi celui des visiteurs de marque, ainsi que chaque déplacement du duc et de la duchesse, les itinéraires suivis, les notes relevées dans les comptes de trésorerie… Un puits de précisions cruciales où il suffisait, à qui pratique la langue italienne, de se plonger pour y recueillir de nombreuses informations inédites sur Bayard et la cour de Savoie (1). Compte tenu de toutes ces données importantes, qui concernent la jeunesse de Bayard et que Leopoldo Usseglio a publiés dans son ouvrage, il nous a semblé normal de faire un geste de courtoisie et de sortir de l’oubli le nom de cet historien italien, afin de le mettre en évidence, de lui rendre hommage, de lui marquer notre reconnaissance pour tout le travail accompli et, par esprit de justice et de vérité, de rendre à César ce qui lui appartient.

(1) C’est à partir des indications fournies par Leopoldo Usseglio que l’historien Camille Monnet, qui vivait à Turin, put trouver, aux Archives camérales de cette ville, une masse d’informations sur Bayard. Il y ajouta quelques éléments complémentaires qui lui permirent d’écrire, en 1926, un ouvrage sur la jeunesse de Bayard à la cour de Savoie, intitulé Bayard et la maison de Savoie ». (EXTRAITS DE L'OUVRAGE DE MARCEL FAKHOURY "LE CHEVALIER BAYARD, VÉRITÉ, ERREURS, RUMEURS")

Vandalisme : insertion du nom Levieux[modifier le code]

Ça remonte à trois ans, donc ça n'aurait plus d'utilité de le bloquer. La seule chose possible est de corriger les vandalismes qu'il reste. Orlodrim [discuter] 15 avril 2012 à 02:12 (CEST)[répondre]
Travail gigantesque, j'ai dejà fais des corrections sur wiki de. et sur wiki.en où il est plus facile de découvrir le nom Levieux avec recherche car mot étranger, mais dans Wiki fr. c'est un tonneau des Danaïdes. J'essayerai petit à petit de les repérer!--Bruxellensis (d) 15 avril 2012 à 07:08 (CEST)[répondre]
N.B toujours actif en avril 2011 : sous l'IP 216.19.182.38 Jeanne de Forez (Jeanne Levieux de Forez!), Jean de Dunois (28 mai 2011) + Discussion:Jean de Dunois, + Béraud II (dauphin d'Auvergne) = ‎dame Jeanne Levieux d'Ussel, (13-04-2011), et sans doute ailleurs sous d'autres IP !!--Bruxellensis (d) 15 avril 2012 à 07:37 (CEST)[répondre]

François premier chevalier[modifier le code]

Le paragraphe sur la bataille de Marignan me parait douteux. Il y est dit que François Ier veut prendre « l'ordre de chevalerie de sa main ». C'est en contradiction avec l'article sur François Ier qui affirme que c'est une légende: " Contrairement à une légende tenace mais apocryphe (développée à partir de 1525 pour des raisons de prestige d’une royauté chancelante), il ne se fait pas armer chevalier par Bayard sur le champ de bataille. " Comme aucun des deux ne donne de sources, je ne sais pas qui a raison, mais l'article de François Ier parait plus crédible.— Le message qui précède, non signé, a été déposé par Frodon9 (discuter)

Les légendes apocryphes sont légion dans ce genre de cas, mais je préférerais une source... Je vais essayer d'en trouver une.--SammyDay (discuter) 19 mars 2015 à 21:00 (CET)[répondre]
Le docteur en histoire Didier Le Fur a une réponse intéressante à ce sujet : c'est pour faire oublier son adoubement par le connétable de Bourbon, qui le trahit peu après, que François Ier fait inventer cette légende d'adoubement par Bayard à partir de 1525. En 1527, le connétable décède, et on oublie également l'adoubement de Bayard, qui n'a dès lors plus de sens.[1]. Je vais tâcher de bricoler une homogénéité là-dessus.--SammyDay (discuter) 19 mars 2015 à 22:01 (CET)[répondre]
Confirmé et complété par Jacky Lorette[2].--SammyDay (discuter) 19 mars 2015 à 22:04 (CET)[répondre]
Notification Frodon9 : ✔️ sur les deux articles cités, ainsi que sur l'article concernant la bataille de Marignan.--SammyDay (discuter) 20 mars 2015 à 01:29 (CET)[répondre]

Descendance Bayard[modifier le code]

Bonjour, je pense qu'il serait important d'avancer plus d'importance au personnage de Bayard car sa page reste assez maigre.. Qu'en pensez-vous ?

Discordances Wikidata[modifier le code]

Le 10 décembre 2017, des discordances ont été remarquées entre les données de cet article et celles de Wikidata concernant le ou les points suivants :

  • date de naissance

Après avoir consulté des sources fiables il serait souhaitable d'harmoniser les données, soit en corrigeant ou sourçant cet article, soit en corrigeant ou sourçant Wikidata, soit en expliquant les raisons des divergences. Quand le travail aura été effectué, la catégorie:Article dont des informations diffèrent sur Wikidata pourra être enlevée. --- Simon Villeneuve 10 décembre 2017 à 19:50 (CET)[répondre]

"Terrail" ou "du Terrail" ?[modifier le code]

Qui peut sourcer et donner une petite explication entre ces deux formes répertoriées pour le chevalier Bayard et sa lignée ? Merci d'avance. --Cyril-83 (discuter) 12 octobre 2018 à 06:39 (CEST)[répondre]