Vibii

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Denier de Vibia Sabina. Frappé entre 117 et 136.

La gens Vibia était une famille plébéienne de la Rome antique. Bien que des individus nommés Vibius apparaissent dès l'époque de la deuxième guerre punique, aucun membre de cette gens ne se trouve à Rome avant le dernier siècle de la République. Le premier à obtenir le consulat fut Gaius Vibius Pansa en -43, et depuis lors jusqu'à l'époque impériale, les Vibii occupèrent régulièrement les plus hautes fonctions de l'État romain. Les empereurs Trébonien Galle et Volusien revendiquaient chacun une descendance de la famille[1].

Origine[modifier | modifier le code]

Le nomen Vibius est un patronyme, dérivé du praenomen Vibius, qui devait appartenir à un ancêtre de la gens. Le nom est généralement considéré comme osque, et on le trouve largement en Campanie, mais il a également été utilisé dans le Latium et apparaît à Rome dès une période très ancienne, étant utilisé par les Sestii, et occasionnellement par des membres de plusieurs éminents familles plébéiennes. La gens Vibia elle-même était probablement Toscane[2].

Praenomina[modifier | modifier le code]

Les principaux praenomina des Vibii étaient Gaius, Lucius et Quintus . Une famille de l'époque impériale utilisait le praenomen Titus, tandis que des exemples individuels d'Aulus et Sextus sont connus.

Branches et cognomina[modifier | modifier le code]

Les cognomina des Vibii sous la République étaient Pansa et Varus, chacun apparaissant sur les pièces de monnaie. Pansa se traduit par « aux pieds écartés », tandis que Varus signifie « à genoux »[1],[3].

Membres[modifier | modifier le code]

Denier de Gaius Vibius Pansa, père du consul Caetronianus, 90 av.

Sous la République[modifier | modifier le code]

  • Vibius Accuaeus, originaire Accua, un village d'Apulia, commandant de la cohort des Paeligni soldiers in the Roman army in 212 BC, during the Seconde guerre punique. Il n'est pas certain que Vibius soit son praenomen ou son nomen[4],[5],[6].
  • Vibius Paciacus, ou Pacianus, donna refuge à Crassus, qui avait fui vers l'Hispanie pour échapper aux proscriptions de Marius et Cinna en -86[7].
  • Gaius Vibius C. f. Pansa, magistrat monétaire, et père adoptif du consul Pansa Caetronianus[8].
  • Vibius, un homme qui ressemblait physiquement à Gnaeus Pompeius Magnus, et était souvent confondu avec le général[9],[10].
  • Lucius Vibius, un chevalier romain, chef des publicain à Syracuse au temps de Verres[11].
  • Sextus Vibius, un habitant de Larinum, a été assassiné par Oppianicus[12].
  • Vibius Cappadox, un habitant de Larinum, qu'Aulus Cluentius Habitus était accusé d'avoir empoisonné[13].
  • Vibius Curius, préfet de cavalerie partisans de Caesar durant la guerre civile. Plusieurs généraux de Pompée passèrent du côté de Caesar, et furent acceptés par Curius. Il s'agit probablement du même Vibius qui donna à Cicéron les livres du poète Alexandre Lychnus[14],[15],[16],[17].

Vibii Pansa[modifier | modifier le code]

  • Caius Vibius, (v.-140 - ?);

[18],[19],[20],[21],[22],[23]

Sous le Principat[modifier | modifier le code]

Vibii Postumi[modifier | modifier le code]

  • Caius Vibius, (v.-90 - ?);
    • Caius Vibius, (v.-60 - ?);
      • Gaius Vibius Postumus, (v.-40 - ap.15), consul suffect pour les Kalends de Juillet en 5. En 10, il contribua à réprimer une révolte des Dalmates, pour laquelle il reçut les ornements du triomphe. Il fut gouverneur de l'Asie de 12 à 15[24],[25],[26],[20].
      • Aulus Vibius Habitus, (v.-35 - ap.8), consul suffect pour les Kalends de Juillet 8[20].

Vibii Rufi[modifier | modifier le code]

Vibii Marsi[modifier | modifier le code]

Vibii Sereni[modifier | modifier le code]

  • Gaius Vibius Serenus, (v.-15 - ap.24), un des accusateurs de Marcus Scribonius Libo en 16. Il est propréteur Hispania Ulterior en 23, lorsqu'il fut condamné et exilé sur l'île d'Amorgus dans les Cyclades, sous l'accusation de vis publica, d'émeute ou de révolte, mais en réalité parce qu'il était un ennemi de Séjan. Il fut rappelé l'année suivante, après que son propre fils l'eut accusé de complot contre Tibère, mais fut ensuite renvoyé à Amorgus[34],[35].
    • Gaius Vibius Serenus, (v.5 - ap.24), accusa son père exilé d'avoir comploté contre Tibère, avec Caecilius Cornutus, un ancien préteur. Cornutus s'est suicidé avant son procès, mais l'aîné Serenus a proclamé avec véhémence son innocence et, sous la torture, ses esclaves l'ont soutenu. Le jeune Serenus est devenu un délateur notoire, mais son accusation contre Gaius Fonteius Capito n'a pas été crue[36].

Vibii Secundi[modifier | modifier le code]

Vibii Sabini[modifier | modifier le code]

Vibii Vari[modifier | modifier le code]

Vibii Treboniani[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

  • Manius Vibius Balbinus, governeur de Gallia Narbonensis de 15 à 17[57].
  • Vibius Fronto, commandant de la cavalerie en Cilicie, captura Vonones, le roi déchu des Parthes, lors de la fuite de ce dernier vers l'Arménie en 19[58].
  • Vibia, ou Vibidia, l'épouse de Lucius Arruntius Camillus Scribonianus, consul en 32, fut exilée par Claude en 53, avec son fils, Lucius Arruntius Furius Scribonianus, accusé d'avoir consulté des astrologues pour déterminer la date de la mort de l'empereur[59].
  • Lucius Vibius Lentulus, secrétaire financier sous Trajan, fut le premier chevalier connu à occuper ce poste, autrefois confié à des affranchis.
  • Caius Vibius Maximus, préfet d'Egypte de 103 à 107[60],[61].
  • Quintus Vibius Gallus, consul suffect en 119[62],[46].
  • Vibia Perpetua, on dit qu'elle était une jeune mère, martyrisée en tant que chrétienne à Carthage en 203.
  • Vibius Passienus, selon Trebellius Pollio, proconsul d'Afrique sous le règne de Gallien. Il aurait proclamé Titus Cornelius Celsus, un ancien tribun militaire, empereur, lors des troubles de 265. La rébellion fut réprimée et Celsus tué en une semaine. L'historicité de l'ensemble de l'épisode est mise en doute par les historiens modernes[63],[64].
  • Vibius Sequester, l'auteur d'un traité nommant et décrivant brièvement diverses caractéristiques géographiques trouvées chez les poètes romains, notamment les rivières, les sources, les lacs, les bois, les marécages et les montagnes. Il a peut-être emprunté à Servius, ce qui le situerait au Ve siècle.
  • Vibius, le graveur d'une intaille en cornaline représentant Othryade[65],[66].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, vol. III, p. 1252 ("Vibia Gens").
  2. Chase, pp. 128, 136, 137.
  3. Chase, pp. 109, 110.
  4. Livy, xxv. 14.
  5. Valerius Maximus, iii. 2. § 20.
  6. Dictionary of Greek and Roman Geography, vol. I, p. 11 ("Accua").
  7. Plutarch, "The Life of Crassus", 4.
  8. Sumner, "The Lex Annalis under Caesar", p. 255.
  9. Valerius Maximus, ix. 14. § 1.
  10. Pliny the Elder, vii. 10. s. 12.
  11. Cicero, In Verrem, ii. 74.
  12. Cicero, Pro Cluentio, 8.
  13. Cicero, Pro Cluentio, 60.
  14. Caesar, De Bello Civili, i. 24.
  15. Cicero, Epistulae ad Atticum, ii. 20, ix. 6.
  16. Quintilian, vi. 3. § 73.
  17. Broughton, vol. II, p. 271.
  18. Cicero, Epistulae ad Familiares, viii. 8. §§ 6, 7, x. 30, xv. 17.
  19. Cassius Dio, xlvi. 33, 36–40.
  20. a b et c Fasti Capitolini, AE 1927, 101; 1940, 59, 60.
  21. Eckhel, vol. v, p. 339.
  22. Syme, The Roman Revolution.
  23. Broughton, vol. II, pp. 241, 258, 274, 290, 299, 310, 331, 334–336.
  24. Cassius Dio, lvi. 15.
  25. Velleius Paterculus, ii. 116.
  26. Florus, iv. 12. § 11.
  27. a b c d et e Fasti Ostienses, CIL 14, 244, 245, 4531–4546, 5354, 5355.
  28. a et b Fasti Antiates, CIL 10, 6639.
  29. Gallivan, "The Fasti for the Reign of Claudius", pp. 410, 412, 414, 417, 426.
  30. Tacitus, Annales, ii. 74, 79, iv. 56, vi. 47, 48, xi. 10.
  31. Eckhel, vol. iv, pp. 147, 148.
  32. Cambridge Manual of Latin Epigraphy, p. 459.
  33. CIL 14, 3607.
  34. Cassius Dio, lviii. 8.
  35. Tacitus, Annales, iv. 13, 28–30, 36.
  36. Tacitus, Annales, iv. 28–30, 36.
  37. Tacitus, Historiae, ii. 10, iv. 23, 41, Annales, xiv. 28, De Oratoribus, 8.
  38. Quintilian, v. 13. § 48, viii. 5. §§ 15, 17, x. 1. § 119, xii. 10. § 11.
  39. Cassius Dio, lxv. 2.
  40. Gallivan, "Reign of Nero", pp. 294, 306, 307, 311, "The Fasti for A.D. 70–96", pp. 188, 193, 210, 220.
  41. Fasti Potentini, AE 1949, 23; 2003, 588; 2005, 457.
  42. Salomies, Adoptive and Polyonymous Nomenclature, p. 91.
  43. Gallivan, "The Fasti for A.D. 70–96", pp. 190, 216.
  44. https://uu.diva-portal.org/smash/get/diva2:1514294/FULLTEXT01.pdf
  45. Birley, Marcus Aurelius, pp. 241, 242.
  46. a et b Smallwood, Principates of Nerva, Trajan, and Hadrian.
  47. Eck et al., A Diploma for the Army of Britain, p. 194.
  48. Hemelrijk & Woolf, Women and the Roman City, p. 163.
  49. Zonaras, xii. 20, 21.
  50. Zosimus, i. 23–28.
  51. a et b Aurelius Victor, De Caesaribus, 30, Epitome de Caesaribus, 30.
  52. a et b Eutropius, ix. 5.
  53. Jordanes, Getica, 19.
  54. Zosimus, i. 24.
  55. Zonaras, xii. 21.
  56. Eckhel, vol. vii, p. 369.
  57. Rivet, Gallia Narbonensis, p. 79.
  58. Tacitus, Annales, ii. 68.
  59. Tacitus, Annales, xii. 52.
  60. CIL 3, 38.
  61. Bastianini, "Lista dei prefetti d'Egitto", p. 280.
  62. CIL 6, 2078.
  63. Trebellius Pollio, "The Thirty Tyrants".
  64. Syme, Ammianus and the Historia Augusta, pp. 54–56.
  65. Caylus, Recueil, iii. pt. xxi. No. 5, pp. 83, 84.
  66. Rochette, Lettre à M. Schorn, p. 158, 2nd ed.