Tricheco (sous-marin, 1909)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Tricheco
Type Sous-marin d'attaque conventionnel
Classe Glauco
Histoire
A servi dans  Regia Marina
Commanditaire Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Constructeur Arsenale di Venezia
Chantier naval Venise, Italie
Quille posée 6 novembre 1905
Lancement 6 juin 1909
Commission 15 octobre 1909
Statut Radié le 26 septembre 1918 et démoli.
Équipage
Équipage 2 officiers, 13 sous-officiers et marins
Caractéristiques techniques
Longueur 36,8 mètres
Maître-bau 4,32 mètres
Tirant d'eau 2,5 mètres
Déplacement 160 tonnes en surface
243 tonnes en immersion
Propulsion 4 moteurs essence Thornycroft
2 × moteurs électriques Savigliano
2 hélices
Puissance 800 cv (558 kW) (moteurs diesel)
170 cv (125 kW) (moteurs électriques)
Vitesse 13 nœuds (24,1 km/h) en surface
6,2 nœuds (11,5 km/h) en immersion
Profondeur 25 m (100 pieds)
Caractéristiques militaires
Armement 2 tubes lance-torpilles de 450 mm à l'avant
2 torpilles type A 68/450x4,64
Rayon d'action En surface 22 milles nautiques à 10 nœuds
En immersion 81 milles nautiques à 3,5 nœuds

Le Tricheco (en français: Morse) était un sous-marin italien de la classe Glauco, construit dans les années 1900 pour la Marine royale italienne (en italien : Regia Marina).

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

La classe Glauco déplaçaient 160 tonnes en surface et 243 tonnes en immersion. Les sous-marins mesuraient 36,8 mètres de long, avaient une largeur de 4,32 mètres et un tirant d'eau de 2,5 mètres. Ils avaient une profondeur de plongée opérationnelle de 25 mètres. Leur équipage comptait 2 officiers et 13 sous-officiers et marins[1].

Pour la navigation de surface, les sous-marins Glauco, Squalo et Narvalo étaient propulsés par quatre moteurs essence FIAT de 600 chevaux-vapeur (cv) (441 kW) (tandis que les Otaria et Tricheco par des moteurs Thornycroft de 800 cv (588 kW)), entraînant deux arbres d'hélices. En immersion, chaque hélice était entraînée par un moteur électrique Savigliano de 85 chevaux-vapeur (62 kW). Ils pouvaient atteindre 13 nœuds (24 km/h) en surface et 6,2 nœuds (11,4 km/h) sous l'eau. En surface, la classe Glauco avait une autonomie de 225 milles nautiques (416 km) à 10 noeuds (18,5 km/h); en immersion, elle avait une autonomie de 81 milles nautiques (150 km) à 3,5 noeuds (6,4 km/h)[1].

Les sous-marins étaient armés de deux tubes lance-torpilles à l'avant de 45 centimètres (sauf le Glauco qui en avaient 3 à l'avant), pour lesquels ils transportaient un total de 2 torpilles[1].

Construction et mise en service[modifier | modifier le code]

Le Tricheco est construit par le chantier naval de l'Arsenal de Venise (Arsenale di Venezia) de Venise en Italie, et mis sur cale le . Il est lancé le et est achevé et mis en service le . Il est commissionné le même jour dans la Regia Marina.

Histoire du service[modifier | modifier le code]

Une fois en service, le Tricheco stationne à Venise, dans le IVe Escadron de sous-marins[1],[2],[3].

Il est utilisé pour l'entraînement jusqu'en août 1914, mois au cours duquel il est affecté pour la première fois à l'escadron autonome de Brindisi, puis transféré de nouveau à Venise, mais affecté au Ier escadron[1],[2].

Lorsque l'Italie entre dans la Première Guerre mondiale, il est commandé par le lieutenant de vaisseau (tenente di vascello) Piero Torrigiani. Il opère avec des fonctions défensives au large du port vénitien[1],[2],[4].

En 1916, il est transféré au IIe Escadron de sous-marins[1],[2].

Le 12 février 1916, à 14h30, alors qu'il est amarré à Porto Corsini, il est attaqué par des hydravions austro-hongrois qui lachent à haute altitude douze bombes, dont aucune ne le touche[1],[2].

En 1917 (à partir de janvier, il est commandé par le lieutenant de vaisseau Bernucci[5]), il passe à nouveau dans e er escadron et est employé à la défense d'Ancône, de Ravenne et de Porto Corsini[1],[2]..

Il est ensuite mis en réserve en février 1918[2], désarmé[1], radié et mis au rebut.

En tout, le Tricheco a effectué 37 missions de guerre, passant 695 heures en mer[1],[2].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k La classe Glauco sur le site betasom.it
  2. a b c d e f g et h Regio Sommergibile Tricheco
  3. Favre, pp. 64-96.
  4. Favre, p. 96.
  5. Favre, p. 206.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Giorgio Giorgerini, Uomini sul fondo. Storia del sommergibilismo italiano dalle origini a oggi, Mondadori, 2002, (ISBN 978-88-04-50537-2).
  • (en) Aldo Fraccaroli: Italian Warships of World War I. London: Ian Allan Ltd., 1970. (ISBN 0-7110-0105-7).
  • (en) Robert Gardiner, Randal Gray: Conway’s All the World’s Fighting Ships 1906–1921. London: Conway Maritime Press, 1985. (ISBN 0-85177-245-5).

Liens externes[modifier | modifier le code]