Timothé Le Boucher

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Timothé Le Boucher
Timothé Le Boucher, festival d'Angoulême 2018.
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Œuvres principales

Timothé Le Boucher est un auteur de bande dessinée français, né le [2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Timothé Le Boucher naît le [2].

Alors qu’il est étudiant à l’École européenne supérieure de l'image à Angoulême d’où il sortira diplômé d’un master Bande dessinée[1] et un DNSEP, il présente « régulièrement des planches sur le site de Manolosanctis » ; « les gens y échangent leurs points de vue sur le travail de ceux qui ont mis des planches en ligne »[3]. En , la maison d’édition Manolosanctis l’appelle pour lui proposer de faire un album de bande dessinée. L’auteur écrit trois scénarios différents, dont celui de Skins Party, qui séduit les éditeurs[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Entre étude et bande dessinée[modifier | modifier le code]

Lorsqu'il a vingt-deux ans, alors en études de troisième année à l’École européenne supérieure de l'image, Timothé Le Boucher sort sa première bande dessinée Skins Party, publiée par Manolosanctis en et dont il est scénariste, dessinateur et coloriste. L'auteur réalise les cent-dix pages de l'album en trois mois[3]. L’histoire raconte une soirée sans limites entre potes et qui finit en descente aux enfers. Le livre est nommé dans la « Sélection officielle » au Festival d’Angoulême, l’année suivante, moment où la maison d’édition, mise en liquidation judiciaire, annule sa venue au festival[4].

Après la publication de Vivre dessous par Manolosanctis en , La Boîte à bulles publie un second one shot, Les Vestiaires, en début , récit brutal sur l'adolescence dans le huis-clos du collège.

En 2014, après ses études, il s'installe à Strasbourg[5].

Il réalise des bandes dessinées dans le magazine Topo pour le no 3 de et le no 7 d'[6].

Succès[modifier | modifier le code]

Sa troisième bande dessinée, Ces jours qui disparaissent, sort en aux éditions Glénat. Ce récit, relevant du fantastique, met en scène un personnage acrobate qui connaît des troubles de la personnalité[7]. L’idée du récit est venue à l'auteur alors qu'il sortait des Beaux-Arts d’Angoulême, une période où il remettait en question l'idée de continuer la bande dessinée ou alors de chercher un métier plus rémunérateur pour gagner sa vie : « J’y pensais énormément, j’étais comme une personne qui ne vivait son présent qu’un jour sur deux. Et de là, en quelques jours, toute l’histoire s’est imposée à moi »[8]. Le livre s'est vendu à plus de 60 000 exemplaires[9] et remporte le prix littéraire des lycéens et apprentis de la Provence-Alpes-Côte d'Azur, le [10].

En fin , au Festival d'Angoulême 2018, Ces jours qui disparaissent reçoit le prix des libraires de bande dessinée[11] qui, d'après Le Figaro, doit être adapté au cinéma par Jonathan Barré avec Arena Films et dont la sortie était initialement prévue au printemps 2019[12].

En , le roman graphique Le Patient est édité aux éditions Glénat. Le journaliste Gilles Ratier décrit le récit comme un thriller psychologique hitchcockien[13]. Le , il fait partie des six finalistes du prix de la BD Fnac[14].

En sort la première partie d'un diptyque nommé 47 cordes. L'histoire met en scène un jeune harpiste qui rencontre une métamorphe, capable de changer d'apparence. Le journalise Jérôme Lachasse sur BFM TV décrit l'ouvrage comme « un thriller fantastique aux allures de conte macabre »[15].

Influences[modifier | modifier le code]

Timothé Le Boucher dit s'inspirer des codes du manga sur l'élaboration graphique de ses personnages, afin de les rendre facilement identifiables[16].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Illustrations[modifier | modifier le code]

Romans graphiques[modifier | modifier le code]

Séries[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Adaptation[modifier | modifier le code]

La bande dessinée Le Patient est adaptée sous le même titre à la télévision par Christophe Charrier, en 2022[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Master Bande dessinée », sur EESI (consulté le ).
  2. a et b « Timothé Le Boucher », sur Planète BD (consulté le ).
  3. a b et c Richard Tallet, « Timothé Le Boucher : La BD à cent à l’heure », sur Charente libre, (consulté le ).
  4. « Festival 2012 : Ils défilent pour Airborne 44 [DIRECT] », sur Charente libre, (consulté le ).
  5. « Timothé Le Boucher », sur Glénat (consulté le ).
  6. « Timothé Le Boucher », sur Topo (consulté le ).
  7. Voir la critique de D. Pasamonik, « Ces Jours qui disparaissent… » : La révélation Timothé Le Boucher, ActuaBD (15 décembre 2017).
  8. Benjamin Roure, « Timothé Le Boucher, confirmation d’un talent rare », sur BoDoï, (consulté le ).
  9. Jérôme Lachasse, « Timothé Le Boucher, ce jeune auteur de BD que le cinéma s'arrache », sur BFM TV, (consulté le ).
  10. a et b « Remise des prix - 21 mai 2019 », sur Prix Livre PACA, (consulté le ).
  11. Didier Pasamonik, « Prix des librairies Canal BD 2017 pour Timothé Le Boucher », sur Actua BD, (consulté le ).
  12. Aurélia Vertaldi, « Ces jours qui disparaissent, l'album d'un jeune auteur adapté au cinéma », sur Le Figaro, (consulté le ).
  13. Gilles Ratier, « Manipulations et fascinations entre psychologue et patient sont au centre du nouveau roman graphique de Timothé Le Boucher… », sur BD Zoom, (consulté le ).
  14. « Les 6 finalistes du prix de la BD Fnac/France Inter 2020 », sur Livres Hebdo, (consulté le ).
  15. Jérôme Lachasse, « Timothé Le Boucher, le nouveau maître du thriller, publie une nouvelle BD, 47 cordes », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  16. Lisef, « Interview : Timothé Le Boucher nous parle de Ces jours qui disparaissent et de ses prochains projets », sur 9ème art, (consulté le ).
  17. « Utopiales 2018 : "Ces jours qui disparaissent" primé », sur Tout en BD, (consulté le ).
  18. Thierry Cheze, « Le Patient : Un labyrinthe mental captivant à découvrir sur Arte.tv [critique] », sur Première, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Florence Levy, « Miroir trouble », L'Est républicain,‎  ;
  • Boris Henry, « Terreur psychologique », Zoo, no 70,‎ , p. 10 ;
  • Antoinette de Lornière, « Le dérèglement de nos existences, sans surprise : Le Patient », Les Cahiers de la bande dessinée, no 8,‎ , p. 182-183 ;
  • Benjamin Roure, « Le Patient », sur BoDoï, .

Liens externes[modifier | modifier le code]