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Tendon calcanéen

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Vue postérieure de la jambe et du pied montrant le tendon calcanéen (tendo calcaneus).

Le tendon d'Achille ou tendon calcanéen est un tendon placé en distal du mollet (formé par le relief du muscle triceps sural) et au-dessus du talon (formé par le relief du calcanéus). Le tendon d'Achille permet d'emmagasiner de l'énergie lors du posé du pied, pour la restituer ensuite lors de la propulsion, ce qui permet d'économiser 50 % du coût métabolique de la course à pied[1], l'économie étant bien plus faible pour la marche[2]. Il peut supporter l'équivalent d'une charge de 400 kg[3]

C'est en réalité une lame tendineuse qui naît de la réunion des lames fibreuses des différents faisceaux des deux chefs du muscle gastrocnémien, du muscle soléaire et du muscle plantaire au niveau du 1/3 inférieur de la jambe. C'est un tendon plat et très épais (12 à 15 cm de longueur pour une épaisseur de 5 à 6 mm, ce qui en fait le plus long tendon du corps humain, le plus volumineux et le plus puissant de sa catégorie[4]) qui se termine à la partie inférieure de la face postérieure du calcaneus, sur la tubérosité du calcaneus.

L'expression est issue de la légende attachée au héros grec, Achille. Sa mère le plonge dans le Styx, l'un des fleuves des Enfers, pour que son corps devienne invulnérable ; son talon, par lequel le tient Thétis, n'est pas trempé dans le fleuve et reste celui d'un mortel.

Pathologie

Tendinopathie

La tendinopathie achilléenne est une pathologie du tendon d'Achille qui se traduit par une tuméfaction initiale du tissu lésé pouvant rendre la marche ou toute activité physique douloureuse. Elle est initialement inflammatoire et progresse vers un remaniement de la structure collagénique ainsi qu'avec une inflammation neurogène.[5] Elle concerne l'insertion du tendon sur le calcanéum ou le tiers moyen du tendon. Elle peut être due à une sur-utilisation. Il est possible de soulager le tendon par une talonnette ou en renforçant progressivement le tendon via un traitement actif en kinésithérapie. Elle nécessite rarement de la chirurgie.[6]

Rupture du tendon d'Achille

Rupture du tendon d'Achille gauche

Le tendon est relativement fragile et les accidents (ruptures) sont fréquents, principalement au cours d'activités sportives (tennis, volley-ball, badminton…), ou lors de traitements par antibiotique de type fluoroquinolone. La rupture se reconnaît assez facilement lorsqu'elle survient : un jeune homme de 30 ans, qui a repris le sport récemment. Il prend un départ brutalement et il sent un coup violent dans la cheville, il se retourne et il n'y a personne! Il peut y avoir un bruit de déchirement de tissus (audible à quelques mètres parfois), vive douleur au-dessous du mollet. Le diagnostic est relativement simple : dépression au toucher, test de Thompson positif (allonger sur le ventre, absence d'extension du pied à la pression manuelle du mollet). Le traitement est soit chirurgical, soit orthopédique (plâtre).[non neutre]

Notes et références

  1. Lise Barnéoud et Caroline Tourbe « Révélations sur l'homme : comment la course de fond a fait de nous une espèce à part » Sciences et Vie, no 1052, mai 2005, page 56.
  2. (en) Dennis M. Bramble & Daniel E. Lieberman, « Endurance running and the evolution of Homo », Nature, no 432,‎ , p. 345-352
  3. (en) Kirsten Franklin, Paul Muir, Terry Scott, Lara Wilcocks, Paul Yates, Introduction to Biological Physics for the Health and Life Sciences, John Wiley & Sons, , p. 38
  4. (en) Christy L. Crowther, Primary Orthopedic Care, Mosby, , p. 259
  5. (en) J. L. Cook, E. Rio, C. R. Purdam et S. I. Docking, « Revisiting the continuum model of tendon pathology: what is its merit in clinical practice and research? », British Journal of Sports Medicine, vol. 50, no 19,‎ , p. 1187–1191 (ISSN 0306-3674 et 1473-0480, PMID 27127294, DOI 10.1136/bjsports-2015-095422, lire en ligne, consulté le )
  6. Fiona Wilson, Margaret Walshe, Tom O'Dwyer et Kathleen Bennett, « Exercise, orthoses and splinting for treating Achilles tendinopathy: a systematic review with meta-analysis », British Journal of Sports Medicine, vol. 52, no 24,‎ , p. 1564–1574 (ISSN 1473-0480, PMID 30170996, DOI 10.1136/bjsports-2017-098913, lire en ligne, consulté le )