Symphonie no 3 de Mendelssohn

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

« Écossaise »

Symphonie no 3 en la mineur
Opus 56 (MWV N 18)
« Écossaise »
Genre Symphonie
Nb. de mouvements 4
Musique Felix Mendelssohn
Effectif Orchestre symphonique
Durée approximative environ 38 min
environ 41 min (avec la reprise)
Dates de composition entre 1829 et 1842
Création
Leipzig Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Interprètes Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, sous la direction de l'auteur
Fichiers audio
1er mouvement : Andante – Allegro un poco agitato
noicon
2e mouvement : Vivace non troppo
noicon
3e mouvement : Adagio
noicon
4e mouvement : Allegro vivacissimo – Allegro maestoso
noicon

La Symphonie no 3 en la mineur « Écossaise », op. 56 (MWV N 18), de Felix Mendelssohn est une symphonie composée entre 1829 et 1842.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le jeune musicien en a eu l’idée lors d’un voyage en Grande-Bretagne où il se fit apprécier par l’entourage de la future reine Victoria. Une histoire raconte que c’est en voyant la chapelle mortuaire de Mary Stuart, envahie par les herbes et le lierre, qu’il eut l’inspiration de la symphonie [Information douteuse] . Interrompu dans sa composition par un voyage en Italie, il ne reprend la partition que douze ans plus tard, pour finalement l’achever en 1842 à Londres. La nouvelle symphonie, qui en raison de sa naissance datant de 1829, porte le numéro 3 dans la liste des symphonies de Mendelssohn, fut créée le à Leipzig où elle remporta un franc succès. Elle fut applaudie par la reine Victoria, à qui l'œuvre a été dédiée, le suivant.

Aujourd’hui, la Symphonie écossaise est l’une des œuvres orchestrales les plus connues de Mendelssohn.

Analyse[modifier | modifier le code]

La tonalité principale de la Symphonie écossaise est de la mineur (1er mouvement et début du 4e), mais le Finale maestoso ainsi que le 3e mouvement sont dans la tonalité plus lumineuse de la majeur. Elle s’inspire des paysages des highlands et des brumes nordiques. Les quatre mouvements relativement imposants (respectivement 667, 273, 150 et 490 mesures) s'enchaînent pratiquement sans aucun silence entre chaque et ont une durée théorique d'environ 38 minutes (ou 41 minutes si on fait la reprise dans le premier mouvement) (14 min ou 17 min + 5 min + 9 min + 10 min) :

  1. Andante con moto, en la mineur, à
    , noire = 72.
    Allegro un poco agitato en la mineur, à
    , noire pointée = 100.
  2. Vivace non troppo en fa majeur, à
    , noire = 126.
  3. Adagio, en la majeur, à
    , croche = 76.
  4. Allegro vivacissimo, en la mineur, à 2/2, blanche = 126.
    Allegro maestoso assai en la majeur, à
    , noire pointée = 104.

L’introduction, un andante con moto, part sur une mélodie lyrique qui se perd rapidement dans les chromatismes et le jeu « brumeux » de l’orchestre. Elle est suivie d’un allegro (noté un poco agitato, ce qui ne spécifie pas une vivacité trop prononcée du tempo) qui respecte la forme sonate bithématique des symphonies de Mozart, à ceci près qu’il éclot d’une cellule initiale dont le motif oriente toute la symphonie. Le premier mouvement s’achève sur l'évocation de l’Andante primo.

Le deuxième mouvement, Vivace ma no troppo en fa majeur, est un scherzo assez heureux et léger. Le thème évoqué à la clarinette rappelle la cornemuse, élément pouvant avoir donné la qualification d'écossaise à la symphonie.

L’Adagio cantabile en la majeur est quant à lui plein de méditations interrogatives profondes. L’instrumentation se rapproche de l’atmosphère du premier mouvement.

Le début du 4e mouvement est un Allegro guerriero torturé, puissant, préoccupé, tel un orage écossais ; le Finale maestoso en forme de coda casse avec ce climat descriptif en exaltant la grandeur et la majesté de la cour britannique – rappelant sans doute la dédicace de cette symphonie à sa « Majestät der Königin Victoria von England ».

Mendelssohn ayant redécouvert la musique de Bach, celle-ci a nettement influencé bon nombre d'œuvres de Mendelssohn. Ainsi, la conception de la Symphonie écossaise, et notamment le premier mouvement, comme un mouvement perpétuel monothématique ou bithématique au tempo régulier, sans aucune interruption ni aucun silence, n'est pas sans rappeler la plupart des œuvres de Bach, tels les Concertos Brandebourgeois ou le choral Jésus que ma joie demeure.

Instrumentation[modifier | modifier le code]

Instrumentation de la Symphonie no 3
Cordes
Premiers violons,
seconds violons,
altos,
violoncelles,
contrebasses
Bois
2 Flûtes,
2 Hautbois,
2 Clarinettes,
2 Bassons
Cuivres
4 Cors,
2 Trompettes
Percussions
Timbales

Liens externes[modifier | modifier le code]