Symphonie funèbre

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Symphonie funèbre
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La Symphonie funèbre est une symphonie en ut mineur écrite en 1792 par le compositeur Joseph Martin Kraus, et figurant sous le numéro VB 148 dans le catalogue thématique de Bertil van Boer.

Histoire de l'œuvre[modifier | modifier le code]

La symphonie est créée le à la Riddarholmskyrkan de Stockholm (le lieu traditionnel d'enterrement des monarques suédois), pour le service funéraire du roi de Suède Gustave III.

Initialement intitulée Sorg Musik vid hogst salig hans Kongl. Mayst Konung Gustaf IIIs Bisattning, l'œuvre est rapidement connue sous le nom de Symphonie funèbre (au plus tard à partir de 1804)[1].

Musicalement, la Symphonie funèbre entretient une relation étroite avec la Cantate funéraire (VB 42) exécutée le , composée sur un texte de Carl Gustav Leopold et selon les conventions de l'oratorio et des passions[2].

Cette musique funéraire en deux parties à la mémoire de Gustav III — comprenant une symphonie et une cantate — constitue le point culminant et la fin de la courte, mais culturellement brillante « époque gustavienne » du compositeur[3].

Orchestration[modifier | modifier le code]

L'instrumentation comprend deux hautbois, deux clarinettes, deux bassons, quatre cors, deux trompettes, timbales et cordes.

La symphonie privilégie principalement les registres graves[4].

Structure[modifier | modifier le code]

L'œuvre comprend quatre mouvements, dont le tempo général est plutôt lent.

Premier mouvement[modifier | modifier le code]

  • Andante mesto : Ce mouvement introductif est solennellement soutenu par les timbales et les trompettes avec sourdine.

Deuxième mouvement[modifier | modifier le code]

  • Larghetto : Le rythme particulier de ce deuxième mouvement le fait ressembler à une danse populaire dotée de grandes qualités mélodiques.

Troisième mouvement[modifier | modifier le code]

  • Chorale : Le troisième mouvement consiste en une simple harmonisation à quatre voix du premier couplet de l'hymne protestant Nun lasst uns den Leib begraben (Låt oss thenna kropp begrafwa) de Michael Weiße (1531).

Quatrième mouvement[modifier | modifier le code]

  • Adagio : Dans le finale, le choral est traité comme un mouvement de cantus firmus ainsi que comme une fugue (avec un sujet rythmiquement modifié). L'œuvre se termine par un retour des timbales de l'Andante mesto.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jan Olof Rudén, Joseph Martin Kraus, Sorgemusik över Gustav III / Trauermusik für Gustav III. Bisättningsmusik och Begravningskantat : Trauersinfonie und Begräbniskantate, Stockholm, Reimers,
  2. Sascha Wegner, « Zwischen Funeral- und Passionsmusik. Die Trauerkantate für Gustav III. von Joseph Martin Kraus », Axel Schröter and Daniel Ortuno-Stühring (ed.): Musik, Politik, Ästhetik : Detlef Altenburg zum 65. Geburtstag, Sinzig : Studio,‎ , p. 687–708
  3. H.[ildor] Arnold Barton, « Gustav III of Sweden and the Enlightenment », Eighteenth-Century Studies,‎ 6 (spring 1972), p. 1-34
  4. Sascha Wegner, Symphonien aus dem Geiste der Vokalmusik : Zur Finalgestaltung in der Symphonik im 18. und frühen 19. Jahrhundert, Stuttgart, Metzler, , 286 p. (ISBN 978-3-476-04616-1 et 3-476-04616-8, OCLC 1047881671, lire en ligne), p. 1-40

Liens externes[modifier | modifier le code]