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Suad Amiry

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Suad Amiry (en arabe :سعاد العامري), née en 1951, est une écrivaine et architecte palestinienne. Elle est la fondatrice du RIWAQ, un centre consacré à la conservation du patrimoine architectural de Palestine.

Elle est née à Damas, de mère syrienne et de père palestinien originaire de Jaffa. Avant sa naissance, ses parents résidaient à Jérusalem Ouest d'où ils ont été expulsés par les forces israéliennes en 1948[1],[2]. Elle grandit à Amman, en Jordanie, et étudie l'architecture à l'université Américaine de Beyrouth de 1970 à 1976[2], puis à l'université du Michigan et l'université d'Édimbourg. Elle revient à Ramallah en 1981, pour être professeur à l'université de Beir Zeit.

En 1991 elle fonde le  RIWAQ, un centre consacré au recensement, à la réhabilitation, et à la protection des bâtiments historiques palestiniens, dont elle est directrice pendant vingt ans. Suad Amiry est membre de la délégation palestinienne dans les négociations de paix israélo-palestiniennes de Washington, de 1991 à 1993. Elle occupe ensuite différentes charges au sein du Ministère palestinien de la culture. En 2006, elle est nommée vice-présidente du Conseil d'administration de l'université de Beir Zeit[3].

Sa vocation littéraire surgit par hasard entre 2001 et 2002, lors de l'occupation de Ramallah par l'armée israélienne pendant la seconde intifada. Des emails qu'elle envoie à ses amis, en relatant son  «quotidien de l'occupation» naît son livre Sharon and My Mother-in-Law : Ramallah Diaries. Le livre est traduit en 11 langues. C'est un succès en France, et en 2004 il remporte en Italie le prix Viareggio[4].

Suad Amiry réside à Ramallah depuis 1981. Elle est mariée avec Salim Tamari, écrivain et sociologue, et directeur de l'Institut des études palestiniennes[2].

Architecture

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  • The Palestinian Village Home, 1989
  • Sharon y mi suegra: diarios de guerra de Ramallah, Palestina, 2003
  • Earthquake in April, 2003
  • No hay sexo en Ramallah, 2007
  • Menopausal Palestine: Women At The Edge, 2010
  • Nothing to Lose But Your Life : An 18-Hour Journey With Murad, 2010

Récit traduit en français

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  • Cappuccino à Ramallah [« Sharon y mi suegra: diarios de guerra de Ramallah, Palestina »] (trad. Pascal Loubet), Stock, coll. « Les Mots étrangers », [2],[5],[6]

Notes et références

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Références

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  1. AJ 2010, Al Jazeera.
  2. a b c et d Allouche 2004, Libération.
  3. Birzeit University 2006
  4. Site du journal Granta
  5. Steinmetz 2004, L'Humanité.
  6. Waberi 2004, Le Monde diplomatique.
  • (en) M. OConnor, « The Human Side of Occupation. Suad Amiry, author of Sharon and my Mother-in-Law in interview », Three Monkeys Online,‎ (lire en ligne).
  • Jean-Luc Allouche, « Construire, dit-elle », Libération,‎ (lire en ligne).
  • Muriel Steinmetz, « Témoignage. Durant le couvre-feu. Cappuccino à Ramallah, de Souad Amiry », L'Humanité,‎ (lire en ligne).
  • Abdourahman A. Waberi, « Cappuccino à Ramallah », Le Monde diplomatique,‎ (Cappuccino à Ramallah).
  • (en) Rachel Cooke, « Emails from the edge », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  • (en) Staff AJ, « One on One - Suad Amiry », Al Jazeera,‎ (lire en ligne).
  • (en) « Israel and Palestine. A conflict explained by the celebrity couple: Saud Amiry and Salim Tamari », L'Uomo Vogue, no 425,‎ , p. 54 (lire en ligne).

Webographie

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Liens externes

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