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Saint-Jean-d'Août

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Saint-Jean-d'Août
Saint-Jean-d'Août
Vestige du passé industriel de Saint-Jean-d'Août, rue de la Tannerie
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Ville Mont-de-Marsan
Géographie
Coordonnées 43° 53′ 36″ nord, 0° 30′ 35″ ouest
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Jean-d'Août

Saint-Jean-d'Août (Sent Joan d'Agost en gascon)[1] est un quartier de la commune de Mont-de-Marsan, dans le département français des Landes.

Présentation

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Le quartier de Saint-Jean-d'Août occupe la partie nord-ouest de la commune, sur la rive droite de la Douze. Son nom vient de l'ancienne paroisse de Saint-Jean-d'Août, ainsi nommée d'après la chapelle qui s'y trouvait, vouée à la décollation de Jean Baptiste (saint Jean), célébrée le 29 août dans le catholicisme[2]. Une fête patronale vouée à Jean-Baptiste est célébrée chaque année à cette date dans ce quartier en particulier, en plus des fêtes de la Madeleine, organisées chaque année en juillet partout en ville[3].

La paroisse de Saint-Jean-d'Août est citée en 1274 sous le nom de Sanctem Johanem d'Ous dans les Recogniciones feodorum in Aquitania (n°75), mais elle s'est vraisemblablement constituée beaucoup plus tôt[4]. Au XIVe siècle, le pouillé de la province d'Auch évoque des revenus « in parrochia Sancti Joannis d'Oust » (dans la paroisse de Saint-Jean-d'Août)[5]. Le peuplement s'agglomère principalement autour de la porte de Campet[n 1], qui donne accès au Bourg-Neuf de Mont-de-Marsan par l'ouest, la chapelle primitive plus à l'écart vers l'ouest ne cristallisant pas quant à elle un habitat groupé autour d'elle[4].

XVIIIe siècle

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La paroisse devient la commune de Saint-Jean-d'Août à la Révolution française par application du décret du 12 novembre 1789. Le cimetière du Centre de Mont-de-Marsan y est aménagé à partir de 1794. De nombreuses personnalités de la ville y sont inhumées. La commune perd une partie de son territoire autour de la porte de Campet au profit de Mont-de-Marsan par arrêté du 23 octobre 1800[6].

XIXe siècle

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La commune de Saint-Jean-d'Août figure sur le cadastre napoléonien de 1811[n 2].

De 1810 à 1814, les travaux de construction de la rotonde de la Vignotte y sont réalisés, sur ce qui est alors un petit terrain de sable sur la rive droite de la Midouze. Le pharmacien et chimiste Étienne Dive loue ladite rotonde à partir de 1822 pour y installer son laboratoire de distillation de matières résineuses[7]. Une tannerie, située proche de l'actuelle place Raymond-Poincaré en bordure de la Douze, figure sur le cadastre napoléonien de 1811[6]. Le boulevard Ferdinand-de-Candau (nom attribué en 1902) est tracé en 1818[8]. En 1855, des habitants du quartier de la rive opposée se plaignent des odeurs quand soufflent les vents d'ouest. Elle reste en activité jusqu'au début du XXe siècle, avant d'être remplacée, après la Première Guerre mondiale, par la conserverie Leymarie (fondée en 1890 à Hagetmau), qui y reste jusqu'à la fin du XXe siècle[2].

Le 10 mai 1831, la commune perd de nouveaux secteurs qui sont absorbés par Mont-de-Marsan[n 3], dont le statut de chef-lieu de département impose d'atteindre une taille critique en surface et en nombre d'habitants[2]. Par l'ordonnance royale du 18 mai 1837, elle fusionne avec la commune limitrophe de Nonères pour donner naissance à la nouvelle commune de Saint-Jean-d'Août-et-Nonères[6]. Le lavoir de la Tannerie (également appelé lavoir de la Fontaine de la Porte Campet), situé en contrebas de la place Raymond-Poincaré, est construit en 1845 au bord de la Douze avec des pierres provenant de la carrière d'Uchacq-et-Parentis. Des travaux de rénovation et d'amélioration sont réalisés en 1868. En 1950, il est recouvert d'une dalle de béton qui lui donne l'aspect qu'il a toujours aujourd'hui[2].

Saint-Jean-d'Août-et-Nonères fusionne à son tour le 13 juin 1866 avec Mont-de-Marsan, qui absorbe également la commune de Saint-Médard-de-Beausse et une partie de Saint-Pierre-du-Mont[2]. L'église Saint-Jean-d'Août est érigée cette même année, à l'emplacement de la chapelle primitive[9]. En 1869, le pont du Commerce est inauguré. Il relie le quartier de Saint-Jean-d'Août à la place du Commerce (actuelle place Joseph-Pancaut). Il remplace un pont en bois primitif construit en 1832[2].

Saint-Jean-d'Août est traditionnellement peuplé d'artisans, de marins, de bateliers et de bouviers travaillant au port de Mont-de-Marsan. Au cours des XIXe et XXe siècles, il devient le principal secteur industriel de la ville et accueille à ce titre une importante concentration de main d'œuvre polonaise, ce qui lui vaut un temps le surnom de « La Pologne »[n 4]. Une stèle en mémoire des Polonais morts en exil dans les Landes entre 1831 et 1913 est érigée au cimetière du Centre. Les principales industries implantées sur site concernaient la transformation de la résine et du bois de pin des Landes, des conserveries, tanneries, tuileries, sablières, etc[2].

En 1860, le marquis de Cornulier achète les terrains qui dépendent de la rotonde de la Vignotte et y implante une scierie, des moulins à huile de lin et de colza, un haut-fourneau et une forge[7], créant ainsi une petite zone d'activité.

Jean Ménaut et Joseph Daubagna sont condamnés le 7 novembre 1894 par la cour d'Assise des Landes pour assassinat et sont guillotinés en public sur la place de la Tannerie[n 5] le 3 janvier 1895 par les bourreaux Deibler père et fils. L'opération est placée sous la surveillance d'un détachement du 34e régiment d'infanterie stationné à la caserne Bosquet[10].

Le Syndicat des fêtes de Saint-Jean-d'Août est créé en 1896. Il est chargé de l'organisation de la fête du quartier qui a lieu chaque année entre fin août et début septembre[3]. Le 6 et 7 septembre 1896 sont inaugurées les arènes du quartier de Saint-Jean-d'Août, montées temporairement sur la place Raymond-Poincaré, en complément des arènes du Plumaçon[2].

XXe siècle

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Le 12 juin 1906 est mis en service le chemin de fer de Luxey à Mont-de-Marsan, exploité par la Société anonyme du chemin de fer d'intérêt local de Luxey à Mont-de-Marsan. Partant de la gare de Mont-de-Marsan, elle dessert les gares de Saint-Jean-d'Août 2 km plus loin, Uchacq-et-Parentis, Cère, Brocas, Labrit et Le Sen. Le trafic voyageurs cessera en 1950 et celui des marchandises en 1959[2].

En 1907, l'industriel Jean-Gabriel Lapelle-Lateulère[n 6] achète le terrain où se situait précédemment la scierie Bernos, détruite par un incendie le 8 septembre 1901. En 1912, il y fait construire sa résidence principale, la villa Mirasol[11]. En 1932, la municipalité crée un terrain d'aviation d'une superficie d'environ 100 hectares. Il est inauguré le 17 juin 1934 et baptisé aérodrome Henri Farbos, du nom d'un des fondateurs de l'aéro-club des Landes en 1928. Ce terrain préfigure la Base aérienne 118, créée en 1945, dont la partie ouest est située à Saint-Jean-d'Août[2].

Le groupe scolaire de Saint-Jean-d'Août est construit en 1936. Au début de l'Occupation de la ville le 27 juin 1940, il est réquisitionné, comme d'autres établissements scolaires (école normale de Mont-de-Marsan, lycée Victor-Duruy, ancien pensionnat de jeunes filles de la rue Général-Lasserre) et sert de cantonnement aux soldats allemands. Les derniers d'entre eux quittent les lieux dans la nuit du 20 août 1944, au moment de la libération de Mont-de-Marsan[12].

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XXIe siècle

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Entre 2000 et 2019 est aménagée la mosquée Errahma dans le quartier du Peyrouat. Le palais de justice de Mont-de-Marsan déménage à Saint-Jean-d'Août en 2021. L'ancien palais de justice, devenu trop vétuste, se situait depuis 1811 à l'angle de la rue Victor Hugo et de la rue de 8 mai 1945.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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Notes et références

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  1. La place Porte Campet témoigne de nos jour de la situation géographique du peuplement primitif de Saint-Jean-d'Août autour de cette porte de ville
  2. Voir le plan du cadastre napoléonien : « Plan cadastral de la commune de Saint-Jean-d'Août », sur Archives départementales des Landes, (consulté le )
  3. Voir la fondation de Mont-de-Marsan
  4. Voir Stéphane Strowski
  5. L'actuelle place Raymond-Poincaré
  6. Jean-Gabriel Lapelle-Lateulère (1833-1896) est le régisseur du marquis de Cornulier. Il administre les usines à la confluence de la Douze et du Midou et modernise les moulins à eau. Son fils Joseph-Gabriel les rachète en 1894 et exploite la minoterie de Mont-de-Marsan, dont l'activité cesse en 1963.
  7. Voir la liste des maires de Mont-de-Marsan

Références

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  1. Bertrand Duthil, Contes et récits de l'Adour en gascon et français, Éditions Charbonnier-Quillateau, , 227 p. (ISBN 978-2-918090-10-6), p. 54
  2. a b c d e f g h i et j Alain Lafourcade, Mont-de-Marsan de A à Z, Alan Sutton, , 144 p. (ISBN 9782813802057), p. 91-95
  3. a et b « Description du comité des fêtes de St-Jean-d'Août », sur assos.montdemarsan.fr (consulté le )
  4. a et b Marie-Jeanne Fritz, Mont-de-Marsan, Atlas historique des villes de France : Ponts, Ausonius éditions, , 304 p. (ISBN 9782356132222), p76
  5. J.-M. Cazauran, Pouillé du diocèse d'Aire, coll. « Bulletin de la Société de Borda », , p. 109 et 286
  6. a b et c Nicolas Nauze et Ezéchiel Jean-Couret, Mont-de-Marsan, Atlas historique des villes de France : De la ville préfecture à l'agglomération (milieu du XIXe siècle - début du XXIe siècle, Ausonius éditions, , 304 p. (ISBN 9782356132222), p262
  7. a et b http://reseaudescommunes.fr Benquet et son histoire, Yves Pabon, bulletin municipal
  8. Alain Lafourcade, Mont-de-Marsan, la ville aux 1000 rues : Dictionnaire historique, AAL-ALDRES, , 374 p. (ISBN 9791069901117), p. 137
  9. Serge Pancaud, Mémoire en Images, Mont-de-Marsan, Joué-lès-Tours, éditions Alan Sutton, , 128 p. (ISBN 2-84253-231-7)
  10. Pascal Larrazet, Service Communication, « Mont-de-Marsan, Ville préfecture », sur www.montdemarsan.fr (consulté le ).
  11. Les Landes en 101 sites et monuments, vol. hors-série, Saint-Just-la-Pendue, Chirat, coll. « Le Festin », , 142 p. (ISBN 978-2-36062-305-1), p. 120
  12. Itinéraires de mémoire des deux guerres mondiales à Mont-de-Marsan, Saint-Pierre-du-Mont et alentours, réalisé par l'ONACVG, AAL-ALDRES, Conseil départemental des Landes, Ville de Mont-de-Marsan, 2017, consulté le 8 février 2024

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