Rue Rémy-Dumoncel

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14e arrt
Rue Rémy-Dumoncel
Voir la photo.
Rue Rémy-Dumoncel vue depuis la rue Hallé.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 14e
Quartier Petit-Montrouge
Début 52, rue de la Tombe-Issoire
Fin 51, avenue du Général-Leclerc
Morphologie
Longueur 370 m
Largeur 15 m
Historique
Dénomination 1946
Ancien nom rue des Catacombes
Géocodification
Ville de Paris 8114
DGI 8126
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Rémy-Dumoncel
Géolocalisation sur la carte : 14e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 14e arrondissement de Paris)
Rue Rémy-Dumoncel
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La rue Rémy-Dumoncel est une voie du 14e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

La rue Rémy-Dumoncel est une voie publique située dans le 14e arrondissement de Paris. Elle débute au 52, rue de la Tombe-Issoire et se termine au 51, avenue du Général-Leclerc.

La rue Rémy-Dumoncel est desservie à proximité par la ligne 4 à la station Mouton-Duvernet ou Alésia, ainsi que par les lignes 4 et 6 à la station Denfert-Rochereau ou 6 à la station Saint-Jacques.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Elle porte depuis 1946 le nom de Rémy Dumoncel, éditeur et résistant mort en déportation[1]. Il était le directeur littéraire des éditions Tallandier qui se trouvaient alors au 15-17 de la rue[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Carte du 14e arrondissement de Paris (extrait) d'Andriveau-Goujon, de 1868, sur laquelle la voie figure sous son ancienne dénomination rue Dareau.

La plaine de Montsouris est un site d'exploitation de la pierre dans des carrières souterraines depuis le XVIIe siècle. Lorsque Charles-Axel Guillaumot décide d'y aménager les catacombes dans les vides d'anciennes carrières, il n'y a pas de construction en surface. L'escalier de sortie du parcours de visite, de 1810 à 2017, se trouvait rue Rémy-Dumoncel[3] et la galerie qui mène à l'ancienne sortie emprunte le tracé de la rue.

Un chemin existait à l'emplacement de la rue dans le prolongement de l'ancienne rue de Lourcine (actuelles rues Broca et Léon-Maurice-Nordmann) et aboutissait route d'Orléans (actuelle avenue du Général-Leclerc)[4].

Sur le Plan des Fiefs de la rue de la Tombe-Issoire, du Grand et Petit Montrouge dépendant de la Commanderie de St Jean de Latran en 1770, établi par Charles Magne en 1915, la voie est nommée « chemin des bœufs »[5].

En 1804, et alors que la voie n'était encore qu'un chemin servant à l'extraction de la pierre, la portion du chemin qui s'étendait de la route d'Orléans, actuelle avenue du Général-Leclerc, au mur des Fermiers généraux, remplacé là par le boulevard Saint-Jacques, portait le nom de « rue de la Voie-Creuse », parce que son sous-sol était sous-miné par les carrières alors au plus fort de leur exploitation[6] puis nommé rue des Catacombes du boulevard Saint-Jacques à la route d'Orléans.

La rue fait partie du village d'Orléans, quartier d’Orléans ou quartier de la Commanderie, lotissement créé par Léopold Javal aux cours des années 1830 par lotissement de terrains au sud de l'hospice de la Rochefoucauld (actuel hôpital La Rochefoucauld) entre la route d'Orléans et la rue de la Tombe Issoire situés sur le territoire de la commune de Montrouge annexée à Paris en 1860[7].

La rue figure sous la dénomination de « rue des Catacombes » sur le plan Andriveau-Goujon de 1846 car elle se trouve très précisément au-dessus du dédale transformé en ossuaire municipal de Paris à la fin du XVIIIe siècle.

À partir de 1858, elle est la « rue Dareau » du nom d'Alexandre Dareau, maire de Montrouge, en fonction de 1852 à 1858, sur le territoire de laquelle se trouvait alors la rue[8]. Après l'annexion du Petit-Montrouge par la capitale, en 1860, la rue passe du territoire de Montrouge à celui de Paris.

Depuis 1946, la portion de la rue Dareau qui s'étend à l'ouest de l'avenue René-Coty porte le nom de « rue Rémy-Dumoncel »[1].

Le , pour commémorer les 70 ans de la mort en déportation de Rémy Dumoncel, une cérémonie est célébrée en présence de sa famille entourée des membres du comité Yad Vachem, d'élus parisiens et avonais. À cette occasion une nouvelle plaque est déposée sur la façade de l’immeuble au No 17 et le renouvellement des plaques de rue sont apposées pour rappeler que Rémy Dumoncel est reconnu Juste parmi les Nations.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

  • Nos 11 : immeuble (fin XIXe siècle[9]) ; emplacement de l'ancienne forge du maréchal-ferrant Abadie dont l'enseigne se voit encore sur la façade[10].
  • Nos 15 et 17 : anciens bureaux des éditions Tallandier desquelles Rémy Dumoncel était directeur littéraire.
  • Nos 24 et 26 : Samuel Beckett a passé les dernières années de sa vie dans la maison de retraite située à cette adresse[11].
  • No 27 (et no 64 rue Hallé) : ancienne ferme et relais de poste à l'écart de la route d'Orléans.
  • No 29 : villa remarquable du début du XXe siècle[réf. nécessaire].
  • No 36 : sortie des catacombes de Paris (avant qu'elle ne soit déplacée avenue René-Coty en 2017). Actuelle sortie de secours.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Conseil municipal, « Débats des assemblées de la ville et du département de la Seine : 3e session extraordinaire de 1946 », Bulletin municipal officiel de la Ville, Paris, Imp. municipale, no 8, LXVIe année,‎ , p. 17 / 76 (ISSN 2546-6356, BNF 34480087, présentation en ligne, lire en ligne, consulté le ).
  2. « Rue Rémy-Dumoncel », Nomenclature officielle des voies de Paris, paris.fr.
  3. Céline Carez, « Paris : les catacombes s’offrent un lifting », leparisien.fr, 30 mars 2017.
  4. Le tracé est assez nettement visible sur plusieurs plans anciens notamment plan de Roussel de 1748
  5. « Plan des Fiefs de la rue de la Tombe Issoire, du Grand et du Petit Montrouge ».
  6. « Rue Dareau », Nomenclature officielle des voies de Paris, paris.fr.
  7. « La Commanderie, un quartier tranquille », sur lavoixdu14e.blogspirit.com, (consulté le ).
  8. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol.  [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 412-413.
  9. « 11 rue Rémy Dumoncel » sur le site 'bercail.com.
  10. Dominique Impr. SEPEC), 100 Paris en un, Parigramme, dl 2016 (ISBN 978-2-37395-003-8 et 2-37395-003-0, OCLC 962274402, lire en ligne).
  11. Maylis Besserie, Le tiers temps : roman, (ISBN 978-2-07-287839-8 et 2-07-287839-X, OCLC 1142845745, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]