Rose Lowder

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Rose Lowder
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Rose Lowder, née à Lima en 1941, est une artiste et cinéaste franco-péruvienne[1]. Elle est une figure importante du cinéma expérimental.

Biographie[modifier | modifier le code]

Rose Lowder est née à Miraflores, Lima, Pérou. De 1947 à 1958, elle fréquente le Colegio San Silvestre (en), Miraflores. Elle étudie ensuite les beaux-arts à Lima, au Art Center de 1951à 1957. Elle poursuit ses études à la Escuela de Bellas Artes (es) en 1957 et 1958. De 1962 à 1964, à Londres, elle étudie et pratique la sculpture, la peinture, le design et le dessin au Regent Street Polytechnic et au Chelsea College of Art and Design . Elle pratique De 1964 à 1972, elle travaille comme monteuse dans l'industrie cinématographique à Londres[2],[3],[4].

Depuis 1972, elle vit et travaille à Avignon, où elle commence à réaliser des films. Elle tourne généralement près de chez elle. Elle saisit des processus naturels, souvent aperçus dans la campagne provençale, à travers une esthétique de film écologique[4].

Invitée par Jean Rouch et son département de l'Université de Paris X, elle présente une partie de ses recherches dans une thèse intitulée Le film expérimental en tant qu'instrument de recherche visuelle. Contribution des cinéastes expérimentaux à une démarche exploratoire, 1987. Entre 1994 et 2005, elle est professeure associée à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, où elle donne des cours sur la pratique cinématographique, la théorie, l'histoire et l'esthétique[4].

Elle est cofondatrice des Archives du film expérimental d'Avignon (AFEA, 1981). L'AFEA acquiert des films 16 mm, des documents, et publie des ouvrages : La partie du visuel, films expérimentaux canadiens / The Visual Aspect, Films expérimentaux canadiens (AFEA, 1991), L'image en mouvement (AFEA, 2002), Images / discours (AFEA, 2006) afin de rendre ces œuvres accessibles au public[4].

Rose Lowder utilise plusieurs Bolex H 16 RX. Il s'agit d'une caméra 16 mm mécanique conçue entre 1931 et 1935. Pour le film Voiliers et coquelicots réalisé en 2001, elle filme des tournesols, laisse des espaces vides sur la pellicule. Elle va ensuite filmer des voiliers à Marseille, sur les espaces vides. À la projection, les voiliers naviguent sur une mer de tournesols. Rose Lowder construit son film au fur et à mesure. Pour s’y retrouver, elle met au point un système de notation qui lui permet de savoir ce qui est impressionné sur la pellicule sans le voir[5].

Rose Lowder propose au spectateur une vision de la nature sans déformation, sans ajout de lumière, telle qu'elle était au moment ou elle l'a filmée[6].

En 2023, Rose Lowder a réalisé plus de 60 films, allant d'une à 60 minutes[7].

Plusieurs de ses films sont conservés dans des centres d'art internationaux tels que le Musée des beaux-arts de l'Ontario, le Metropolitan Museum of Art[1], la Tate Modern, la Cinémathèque française[2], le Centre Pompidou[8], le Frac des Pays de la Loire[9].

En 2023, Rose Lowder est récipiendaire du Prix Aware qui récompense une artiste active depuis plus de 40 ans[10].

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • 2016 : Tartarughe d’acqua
  • 2012 : Sources
  • 2010 : Fleur de sel
  • 2003 : L'Invitation au voyage
  • 1992 : Quiproquo
  • 1989 : Impromptu
  • 1985 : Scènes de la vie française : Arles
  • 1979 : Rue des Teinturiers[11]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Rose Lowder : I would like to dispense with the flicker in my works, desistfilm, 2018 [lire en ligne]
  • Rose Lowder par Rose Lowder, édition Light Cone, 2015
  • Enrico Camporesi, A filmic exploration by means of botanical imagery: Notes on Rose Lowder, Spring 2013_’Green’, Necsus[lire en ligne]
  • Frédérique Devaux, Michel Amarger, Rose Lowder, 2002, documentaire, 24 min, couleur
  • Rose Lowder, 2017, Arte, 6 min[12]
  • Three Aspects of French Experimental Film. Interviews with Yann Beauvais and Rose Lowder and Alain-Alcide Sudre, Millennium Film Journal 23-24, Winter 1990-1991, p. 102-116.
  • Cartwright, L. et P. Gidal, Rose Lowder’s Composed Recurrence, Millennium Film Journal 16-17-18, Autumn-Winter 1986-87, p. 176-179

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Viguria, « Hoy se inaugura el Festival de Cine Internacional Independiente de Lima », Perú 21, (consulté le )
  2. a et b « Light Cone », sur lightcone.org (consulté le ).
  3. (en) « "Visual Research in Art": Four Films by Rose Lowder », Berkeley Art Museum and Pacific Film Archive (BAMFA), (consulté le )
  4. a b c et d « Rose Lowder », Centro de Cultura Contemporánea de Barcelona, (consulté le )
  5. Vincent Sorrel, « Rose Lowder et sa caméra agricole • Cinéma du Réel », sur Cinéma du Réel, (consulté le )
  6. Fabienne Charraire, « Les jardins de Rose Lowder », Balises, la magazine de la BPI,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en-US) Miles McKane, « “Certaines Observations” : the films of Rose Lowder – Mire », sur mire, (consulté le )
  8. « Rose Lowder : Bouquets 1 à 10 », sur Centre Pompidou : Accès à la collection (consulté le )
  9. « Autour de Rose Lowder », sur Frac des Pays de la Loire (consulté le )
  10. « Rose Lowder et Louisa Babari remportent les Prix AWARE pour les artistes femmes 2023 », sur Connaissance des Arts, (consulté le )
  11. « Light Cone », sur lightcone.org (consulté le ).
  12. « Rose Lowder », sur ARTE (consulté le )
  13. « Rose Lowder », sur AWARE Women artists / Femmes artistes (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]