Relations entre l'Australie et la Chine
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Les relations entre l'Australie et la Chine sont les relations bilatérales existant entre la république populaire de Chine et l'Australie.
Histoire
Histoire récente
En juin 2015, un accord de libre-échange entre l'Australie et la Chine est signé entre les deux pays, accord qui entre en application en décembre 2015[1]. Néanmoins, les années qui suivent sont marquées par une détérioration sensible des relations entre les deux pays[2].
Les autorités australiennes interdisent, en 2017, les dons financiers étrangers aux partis politiques, alors que 80% de ces derniers viennent de Chine[3]. En août 2018, Huawei et ZTE sont interdits de fournir des équipements pour de la 5G, aux opérateurs téléphoniques en Australie, pour des raisons de sécurité nationale[4],[5].
En mai 2020, le premier ministre australien Scott Morrison demande la création d'une enquête indépendante sur l’apparition du Covid-19 en Chine, demande ayant été très négativement reçue par la Chine[6]. Cette demande a été renouvelé très officiellement par Scott Morrison durant un discours à l'Assemblée générale des Nations unies en septembre 2020[7].
En mai 2020, la Chine annonce l'augmentation de ses droits de douanes sur l'orge venant d'Australie à un taux de 80,5 %, alors que la Chine est alors le principal acheteur de l'orge australien[8],[9],[10]. Quelques jours avant, la Chine suspend ses importations de viandes bovines d'Australie[11].
En novembre 2020, la Chine annonce l'augmentation de ses droits de douanes sur le vin australien à des taux compris entre 107 % et 212 %, en réponse l'Australie annonce poser un recours à l'OMC[12],[13].
Le même mois, une liste de 14 griefs est publiée par l'ambassade de Chine en Australie sur différents journaux australiens. Ces griefs concernent l'interdiction par les autorités australiennes des investissements chinois en 5G, le blocage d'une dizaine de projets d'investissements chinois en Australie, la demande par le Premier ministre Scott Morrison d'une enquête indépendante sur l’apparition du Covid-19, différentes prises de positions du gouvernement australiens sur Hong-Kong, Taïwan et le Xinjiang, etc[14].
En décembre 2020, la Chine annonce interdire l'importation de charbon venant l'Australie[15], décision en réalité prise entre mai et décembre 2020 par une série de mesure, qui a culminé en décembre par l'interdiction des vraquiers remplis de charbon australien d'appareiller en Chine[16],[17].
Ěgalement en décembre 2020, l'Australie saisit l'OMC concernant l'augmentation des droits de douane sur l'orge[18],[19].
Économie
Depuis 2007, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Australie. En 2017, 30 % des exportations australiennes sont destinées à la Chine. Sont particulièrement concernés le secteur minier et l’industrie extractive[2].
En Australie, le tourisme (1,4 million de visiteurs annuels) et les échanges universitaires (30 % des étudiants étrangers sont chinois) ont connu un important développement entre 2005 et 2015[2].
Depuis 2015, le port de Darwin, capitale du Territoire du Nord, est sous pavillon chinois pour une concession de 99 ans[20]. La société chinoise Landbridge, qui entretient des liens étroits avec l'armée chinoise selon les médias, a remporté un appel d'offres cette année là pour exploiter le port dans le cadre d'un accord d'une valeur de 506 millions de dollars australiens (390 millions de dollars)[21].
Notes et références
- China-Australia Free Trade Agreement (ChAFTA), Australian Trade Commission
- Emmanuel Véron et Emmanuel Lincot, L’Australie face à la Chine : la montée des tensions, theconversation.com, 18 mars 2021
- Chine-Australie: le divorce RFI, 10 avril 2021
- Sébastien Dumoulin, « Huawei et ZTE exclus du marché australien de la 5G », sur Les Echos,
- « L'Australie exclut le chinois Huawei du déploiement du réseau mobile 5G sur son territoire », sur Usine Nouvelle,
- (en) Paulina Duran et Kirsty Needham, « Australia and China spat over coronavirus inquiry deepens », sur Reuters,
- (en) Colin Packham, « Australia says world needs to know origins of COVID-19 », sur Reuters,
- « La Chine va surtaxer l’orge australienne », sur La France Agricole,
- « L'Australie «déçue» par la décision de la Chine de surtaxer l'orge », sur Le Figaro,
- Claire Fages, « Enquête sur le coronavirus: la Chine menace les exportations d’orge de l’Australie », sur RFI,
- « La Chine suspend ses importations de bœuf australien », sur La France Agricole,
- « La Chine impose des surtaxes au vin australien, Canberra ne se laissera pas faire », sur Les Echos,
- Frédéric Schaeffer, « https://www.lesechos.fr/monde/asie-pacifique/la-chine-accentue-ses-represailles-commerciales-pour-faire-plier-laustralie-1269338 », sur Les Echos,
- (en) Jonathan Kearsley, Eryk Bagshaw et Anthony Galloway, « 'If you make China the enemy, China will be the enemy': Beijing's fresh threat to Australia », sur The Sydney Morning Herald,
- (en) Damien Cave, « China Battles the World’s Biggest Coal Exporter, and Coal Is Losing », sur The New York Times,
- (en) Aaron Clark, « China Mulls Allowing Some Australian Coal Imports Amid Ban », sur Bloomberg,
- (en) Su-Lin Tan, « China’s ban on Australian coal drives diversification, but can it fill the gap? », sur South China Morning Post,
- « Les taxes chinoises sur l’orge dans le viseur de l’Australie », sur La France Agricole,
- Gregory Plesse, « La guerre commerciale fait rage entre la Chine et l'Australie », sur Les Echos,
- Le Port de Darwin doit-il être nationalisé pour mettre fin à la prospérité chinoise?, lecourrieraustralien.com, 5 août 2019
- (en) Australia reviewing lease of Darwin port to Chinese firm - source, reuters.com, 3 mai 2021