Raids Scullion

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Raids Scullion
Description de cette image, également commentée ci-après
La raffinerie des Télots.
Informations générales
Date puis
Lieu raffinerie des Télots, Saint-Forgeot, Drapeau de la France France
Issue Dégâts mineurs sur les installations, semi-échec stratégique pour les alliés.
Belligérants
Luftwaffe
Milice française
SOE
Forces en présence
Plusieurs dizaines 7 par raids
12 au total
Pertes
Quelques dégâts matériels Plusieurs morts
5 prisonniers

Coordonnées 46° 59′ 12″ nord, 4° 18′ 12″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne
(Voir situation sur carte : Bourgogne)
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Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
(Voir situation sur carte : Saône-et-Loire)
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Les raids Scullion sont deux raids militaires destinés au sabotage de la raffinerie de la mine des Télots qui fournit la Wehrmacht en carburant. Ils sont menés par le Special Air Service (SAS) et le Special Operations Executive (SOE) en avril puis en .

Contexte[modifier | modifier le code]

Sous l'Occupation, les installations de pyrogénation de la mine des Télots sont stratégiques pour l'armée allemande qui s'y fournit en carburant. La zone est surveillée par la Luftwaffe et les miliciens d'Autun. Un incendie est déclenché par l'armée française en 1940 lors de la débâcle. Le Special Air Service (SAS) décide de saboter les installations[1].

Membres[modifier | modifier le code]

Les raids sont menés par les agents du SOE : George Connerade, George Demand, George Larcher, Eugène Levene, Jack Hayes, Jean Le Harivel, David Sibree et Victor Soskice. Le chef de mission est Hugh Dormer[2].

Scullion 1[modifier | modifier le code]

L'équipe de six officiers, dirigés par Dormer est parachutée dans la nuit du 17 au . Constatant que l'usine est trop bien gardée, ils renoncent. La mission échoue et plusieurs agents meurent[2].

Scullion 2[modifier | modifier le code]

Un autre groupe de six hommes mené par le même chef d'opération est de nouveau parachuté le avec un membre de l'opération précédente. Plusieurs engins explosifs sont placés mais ne font pas beaucoup de dégâts. Seul Hugh Dormer et un sergent parviennent à s'échapper, les autres sont capturés et déportés au camp de concentration de Flossenbürg[2].

Suites[modifier | modifier le code]

D'autres actions sont menées par la résistance locale (le maquis Socrate). Mais chacune de ces attaques n'inflige que des dégâts mineurs aux installations. En représailles les miliciens exécutent de jeunes ouvriers âgés de 17 à 20 ans : trois Français et un Polonais ainsi que le père de ce dernier. Le carburant est ensuite également utilisé par la Première Armée française pendant la Libération[3],[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Philippe Passaqui et Sylvain Bellenfant 2010, p. 5.
  2. a b et c Michael R D Foot, Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Des anglais dans la résistance. Le SOE en France, 1940-1944, Tallandier, , 831 p. (ISBN 979-10-210-0194-7, lire en ligne).
  3. CCCA d'après Gilles Pacaud, « Quel avenir pour les schistes bitumineux ? », sur gensdumorvan.fr.
  4. « 20 juillet 1944 aux Télots, assassinat des Warzybok », sur respol71.com.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [PDF] Jean-Philippe Passaqui et Sylvain Bellenfant, Les Télots : une usine devenue friche industrielle aux portes d’Autun, Bourgogne-Nature, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes[modifier | modifier le code]