Pôle universitaire Léonard-de-Vinci
Fondation |
---|
Type | |
---|---|
Fondateur | |
Président |
Bernard de Froment |
Devise |
« Aller plus loin » |
Membre de | |
Site web |
Étudiants |
7 500 |
---|---|
Enseignants |
300 |
Pays | |
---|---|
Ville |
Le pôle universitaire Léonard de Vinci, ou familièrement « Fac Pasqua »[1], est un établissement d’enseignement supérieur privé d'intérêt général implanté à Courbevoie en plein cœur du quartier d'affaires de La Défense[2].
Histoire
Le pôle universitaire Léonard de Vinci, établissement d'enseignement supérieur, a été créé en 1995 à l'initiative du conseil général des Hauts-de-Seine, alors dirigé par Charles Pasqua : il est ainsi souvent surnommé familièrement la « Fac Pasqua »[1]. À l'origine, il était financé essentiellement par des fonds publics[3]. Le pôle est désormais géré par l'Association Léonard de Vinci (ALDV) et ne touche plus aucune subvention de la part des Hauts-de-Seine. Le PULV est dirigé par Pascal Brouaye et Nelly Rouyrès depuis 2012[4] et deux des trois écoles le composant sont labellisés EESPIG depuis le [5].
Le , un enseignant d'anglais de l'établissement est tué par un ancien étudiant de l'École de Management Léonard de Vinci[6], sur le parvis situé devant le pôle universitaire[7].
En septembre 2021, suite à la pandémie de COVID-19, le restaurant universitaire du pôle se transforme en centre de vaccination capable de délivrer environ 3000 doses de vaccin contre le COVID-19 par jour.[8]
L'établissement doit s'installer en 2023 à Nanterre, dans les locaux rénovés de l'ancienne école d'architecture, à proximité du parc André-Malraux[9],[10].
Organisation
Le pôle universitaire Léonard de Vinci est un bâtiment appartenant au département des Hauts-de-Seine à l'intérieur duquel se trouvent plusieurs occupants ayant signé avec le département des Hauts-de-Seine une convention d'occupation précaire annuelle :
- L'association Léonard de Vinci constituée de quatre écoles et de départements pédagogiques et des services administratifs transversaux. L'association Léonard de Vinci détient également une filiale spécialisée dans la formation continue et les services aux entreprises, et un centre de formations des apprentis, le CFA Sup de Vinci.
- École de management Léonard de Vinci (EMLV)
- École supérieure d'ingénieurs Léonard-de-Vinci (ESILV)
- Institut de l'Internet et du Multimédia (IIM)
- Institut Léonard de Vinci (ILV)
- Université Paris-Dauphine ;
- Université Paris-Nanterre ;
- SKEMA Business School
- Sup de Vinci
Polémiques
Le fait que ce pôle soit un établissement privé financé essentiellement par des fonds publics a dès le départ provoqué l'indignation de plusieurs médias[11].
Le coût du pôle a aussi suscité l'étonnement : « en 1993, sur les 221 millions de francs consacrés à l'enseignement supérieur [au Conseil général des HDS], 200 étaient alloués à la construction du pôle. A titre de comparaison, 18 millions de francs sont allés à la construction de l'IUT, à Gennevilliers. En 1994, 600 millions de francs, soit les trois quarts du budget enseignement sont allés au pôle »[12].
La débauche de budget et de locaux débloqués pour le Pôle a scandalisé certains élus locaux, « alors que la région Ile de France comptait la plus faible surface par étudiant et que 35 000 étudiants s’entassaient à Paris X »[3], malgré une capacité maximale de 18 000 places[12].
La « Fac Pasqua » a bénéficié d'importantes subventions publiques du temps de la présidence de Charles Pasqua au Conseil général, dépenses revues à la baisse par les présidences suivantes après un rapport accablant de la Chambre régionale des comptes, dénonçant les salaires mirobolants de l'équipe de direction, des effectifs administratifs somptuaires, des « dépenses de prestige » peu justifiées et des frais de repas exagérés[1].
Depuis 2015, les écoles du pôle universitaire Léonard de Vinci ne touchent plus aucune subvention de la part du Conseil général des Hauts-de-Seine. Elles sont hébergées par le Conseil général et à ce titre paient un loyer et les charges de fonctionnement.
En novembre 2020, Mediapart révèle dans une enquête que le président de l'Institut Léonard de Vinci est mis en examen dans une affaire de blanchiment d'argent par édition de fausses factures éditées par deux établissements d’apprentissage du pôle universitaire Léonard de Vinci, reposant sur des prestations fictives.[13]
Enseignants
Parmi ses enseignants, le pôle a compté notamment la journaliste Natacha Polony[14], la psychanalyste Cynthia Fleury[15] , et le géopolitologue Guillaume Bigot[16]aucun des 3 ne dispose cependant du titre de maître de conférences des universités.
Notes et références
- « La fac Pasqua apprend à ne plus rouler sur l'or », sur leparisien.fr, .
- Site officiel, De Vinci
- Patrice Leclerc, « Fac Pasqua, Pole Léonard de Vinci, intervention de Catherine Margaté au conseil général des Hauts-de-Seine », sur mediapart.fr, .
- SB, « Indiscret. Pascal Brouaye et Nelly Rouyrès prennent la direction générale du pôle Léonard de Vinci », sur https://www.letudiant.fr/, (consulté le )
- « Bulletin Officiel », sur Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (consulté le )
- Émilie Trevert & Aziz Zemouri, « Enseignant tué à Courbevoie : l'ex-étudiant voulait se venger de ses profs », sur https://www.lepoint.fr/, (consulté le )
- AFP, « Un professeur tué à coups de couteau devant une université des Hauts-de-Seine », (consulté le )
- Covid-19 : comme l’Arena, le pôle universitaire Leonard de Vinci vise les 3000 doses par jour, « David Livois », sur https://www.leparisien.fr, (consulté le )
- « Comment l’école d’architecture de Nanterre pourrait enfin revivre », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- L'ÉCOLE D'ARCHITECTURE, site de la mairie de Nanterre. Consulté le 24 juillet 2020.
- « La fac Pasqua privée de 3,4 M€ d'aides », sur leparisien.fr, .
- « La «fac Pasqua» entre vide et trop plein », sur humanite.fr, .
- Fabrice Arfi, Pascale Pascariello, Antton Rouget et Marine Turchi, « Les ennuis judiciaires d’un «Monsieur Sécurité» chouchou des médias », sur https://www.mediapart.fr, (consulté le )
- Biographie de Natacha Polony, sur son blog Éloge de la transmission.
- « Cynthia Fleury, tête chercheuse », sur www.marianne.net.
- « Guillaume Bigot nouveau directeur général du groupe IPAG », EducPros.fr