Puy Saint-Théodule

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Puy Saint-Théodule
À l'arrière-plan, dans la brume, la silhouette du puy Saint-Théodule vue depuis le volcan du Diable.
À l'arrière-plan, dans la brume, la silhouette du puy Saint-Théodule vue depuis le volcan du Diable.
Géographie
Altitude 366 m[1]
Massif Grande Terre
Coordonnées 49° 28′ 51″ sud, 69° 37′ 33″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
Territoire d'outre-mer Terres australes et antarctiques françaises
District Archipel des Kerguelen
Géolocalisation sur la carte : îles Kerguelen
(Voir situation sur carte : îles Kerguelen)
Puy Saint-Théodule

Le puy Saint-Théodule est une petite montagne de la grande Terre, l'île principale de l'archipel des Kerguelen, dans les Terres australes et antarctiques françaises. C'est un cône strombolien qui culmine à 366 mètres.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Ce volcan a été nommé en novembre 1961 lors d'une mission de reconnaissance du plateau Central, conduite par Georges Polian et Georges Rens[2]. Le nom fait référence à Théodule, le personnage de la nouvelle « le diable de Saint-Théodule » de Samivel parue en 1951 dans le recueil « Contes à pic », personnage lui-même inspiré de saint Théodule, le premier évêque du Valais. Polian avait attribué le surnom de Saint-Théodule à Jean Volot, prêtre-ouvrier, l'un des participants à l'équipe de reconnaissance, pour son énergique train de marcheur[3].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Le puy Saint-Théodule se situe sur la marge sud-ouest du plateau Central, à l'extrémité aval du lac d'Hermance. Il domine sur le versant ouest de la vallée, le sandur formé par les embouchures de la Clarée et de la rivière des Galets qui se jettent dans l'anse du Radioleine, au fond de la baie des Swains[4].

Topographie[modifier | modifier le code]

Une petite grotte, localisée sur le versant ouest, sert de dépôt de vivres et éventuellement de refuge sommaire[5] pour les équipes de l'Institut polaire français[6] qui mènent des études scientifiques de terrain. Elle fut initialement aménagée par Polian et Rens, pris dans une tempête de neige, lors d'une tentative clandestine d'ascension du mont Ross en [7].

Géologie[modifier | modifier le code]

Comme le volcan du Diable situé environ 7 km plus à l'est, il constitue un appareil éruptif adventif du massif du mont Ross et l'un des plus jeunes volcans des Kerguelen. Il aurait été formé il y a environ un million d'années en débutant par une séquence phréatomagmatique suivie par la projection à l'air libre de pyroclastes dont les dépôts sommitaux se sont produits hors englacement[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Commission territoriale de toponymie et Gracie Delépine (préf. Pierre Charles Rolland), Toponymie des Terres australes et antarctiques françaises, Paris, Territoire des terres australes et antarctiques françaises, , 433 p. (lire en ligne [PDF]), p. 306.
  3. Georges Polian, « "La saga du mont Ross", îles de Kerguelen : "Le syndrome austral" », Le Crampon, Groupe universitaire de montagne et de ski, no 364,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  4. Amicale des missions australes et polaires françaises (AMAEPF), Zoom sur la carte IGN 80354 des îles Kerguelen, Saint-Théodule (Puy)
  5. François Garde, Marcher à Kerguelen, Éditions Gallimard, , 237 p. (ISBN 978-2-07-014885-1), « Vers Armor », p. 221-222
  6. IPEV, Fin de campagne logistique à Kerguelen
  7. Jean-Paul Kaufmann, L'arche des Kerguelen : Voyage aux îles de la Désolation, Paris, Flammarion, , 249 p. (ISBN 2-08-066621-5), p. 241
  8. Pascal Richet, Jean-Yves Cottin, Joël Dyon, René Maury et Nicolas Villeneuve, Guide des volcans d'outre-mer : Antilles, La Réunion, Polynésie, Terres australes, Orléans, Paris, BRGM éditions, Belin, coll. « Guides savants », , 492 p. (ISBN 978-2-7011-4510-5), p. 452.