Prieuré du Val Saint-Benoît

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Prieuré du Val Saint-Benoit
L'église prieurale (XIIIe siècle) et la chapelle des Loges qui lui est adossée.
Présentation
Type
Culte
Catholique
Rattachement
Style
Gothique
Patrimonialité
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
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Le prieuré du Val Saint-Benoît est un prieuré situé sur le territoire de la commune d'Épinac dans le département français de Saône-et-Loire et la région Bourgogne-Franche-Comté.

Il se trouve au creux d’un vallon, dans l’épaisse forêt des Battées.

Historique[modifier | modifier le code]

En 1237-1238, à la suite d’un vœu à la Vierge Marie, Gaultier, seigneur de Sully, sa femme et son fils donnent le lieu appelé « Val-Saint-Benoît » aux frères venus du prieuré de Val-Croissant, lui-même filiation de l'abbaye du Val-des-Choues[1]. Cet ordre fut établi en 1197, sous la règle de saint Benoît. Chaque moine avait en charge une parcelle de terre. L’église fut construite rapidement. Gaultier meurt le et est inhumé dans l’église du Val-Saint-Benoît. Son fils Huhues, chanoine de la cathédrale d’Autun, fit exécuter en son honneur un bas-relief représentant ses obsèques.

1359 : en pleine guerre de Cent Ans, le prieuré est endommagé par les Anglais.

Au XVe siècle sera édifiée la chapelle des Loges, joyau du gothique flamboyant.

1541 : destruction du cloître.

Prospère jusqu’en 1400, la vie du monastère s’étiole par la suite, notamment à partir de l'instauration du régime de la commende, jusqu'à être supprimé en 1705.

Restauration[modifier | modifier le code]

Le prieuré, abandonné depuis la fin du XVIIe siècle, dut attendre les années 1970 pour que des premières mesures de sauvegarde soient entreprises. Sa réhabilitation intervint après que les propriétaires du prieuré eurent confié à la Société des amis des arts et de l'histoire (SAAH) d'Autun la mission de sauver le monument, d'en assurer la conservation, la protection et la réhabilitation, ce qui fut fait dans le cadre d'une opération baptisée « Renaissance du prieuré du val Saint-Benoît », placée sous la présidence d'honneur de madame la duchesse de Magenta (propriétaire des lieux) et officiellement lancée en , avec le soutien de l'historien et archiviste départemental Raymond Oursel, qui avait déploré un peu plus tôt l'état d'abandon du monument[2].

A l'occasion des journées européennes du patrimoine 2022 ont été fêtés les 40 ans de restauration du Val Saint-Benoît.

Protection[modifier | modifier le code]

Le monument (église et chapelle des Loges, bâtie en appendice latéral) avait fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par un arrêté du [3].

Vie monastique[modifier | modifier le code]

Depuis 1982, des religieuses appelées par l’évêque d’Autun pour redonner à ce lieu sa vocation de prière, les sœurs de Bethléem et de l'Assomption de la Vierge, sont installées sur ce lieu qu'elles restaurent ; cette communauté alors récemment fondée – s'inspirant elle-même de la vie cartusienne, à caractère partiellement érémitique – y fonde le monastère Notre-Dame-d'Adoration comportant un cloître fait d'une quinzaine d'ermitages[4].

Celles-ci vivent de la vente de leurs produits d'artisanat, art religieux essentiellement (statues, faïence, cuir, icônes...).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Le Cam, Renaissance du Val Saint-Benoît, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 18 (), pp. 11-15.
  • Paul Muguet, Le prieuré du Val Saint-Benoît, mémoires de la Société éduenne, tome XXXVII, 1909.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :

Références[modifier | modifier le code]

  1. Muguet Paul, "le prieuré du Val-Saint-Benoît" 1ère partie, in: mémoires société éduenne, volume n°35, 1907, Autun, pp. 207-259 (consultable sur Gallica)
  2. En écrivant dans son opuscule Abbayes et prieurés de Saône-et-Loire : « Autant est réconfortante la visite d'un sanctuaire vivant et bien entretenu, où la tradition se fortifie des fidélités actuelles (Ratenelle en Bresse), autant est triste, à l'autre extrémité du département, la désuétude dont pâtit un autre prieuré, à la fondation duquel, pourtant, avaient présidé de grandes familles de l'Autunois, les seigneurs de Monetoy, de Loges, de Sully. Et l'on souhaiterait qu'un aussi pénible délabrement ne fût pas le prélude à l'abandon final d'un des monuments les plus gracieux de la région. » Source : Monuments en péril, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 17 (mars 1973), p. 31.
  3. Notice no PA00113273, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Présentation du monastère