Pierre Grivot

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Pierre-Antonin-François Grivot est un comédien et chanteur français né à Paris en 1834 (ou 1836) et mort en 1912.

Biographie

Il débute au Théâtre Molière puis se produit aux théâtres de Montmartre et des Batignolles avant de se faire remarquer aux Délassements-Comiques en 1862 dans La Reine Crinoline. Engagé au Vaudeville, il joue La Chercheuse d'esprit, opéra-comique de Charles-Simon Favart (1741) à l'occasion duquel il rencontre celle qui allait devenir sa femme, Marie Laurent, ainsi que de nombreuses pièces de théâtre (Monsieur de Saint-Bertrand, La Belle au bois dormant, Madame Ajax, La Famille Benoîton et Maison neuve de Victorien Sardou...).

Il passe en 1868 à la Gaîté, dirigée par Victor Koning, où il joue plus de 150 fois La Chatte Blanche, féerie des frères Cogniard créée en 1852. Durant les événements de la Commune, il pallie l'absence de directeur et parvient à faire fonctionner le théâtre en y faisant représenter La Grâce de Dieu. Ses efforts (en plus de jouer, il tient le contrôle alors que son épouse fait la quête dans la salle) se soldent par un bénéfice record pour cette période. La guerre finie, il passe la main à Maurice Boulet sous la direction duquel il crée en 1872 Le Roi Carotte, opéra-féerie de Victorien Sardou et Jacques Offenbach, avant de s'embarquer pour Le Caire où il passe une saison, toujours en compagnie de sa femme.

Leur retour en France est placé sous le signe de l'opérette : après un bref passage à la Renaissance, il retrouve en 1874 la Gaîté que dirige désormais Offenbach et dont il crée Le Voyage dans la lune et les nouvelles versions d' Orphée aux Enfers et de Geneviève de Brabant (1875). Devenu le "Théâtre-Lyrique" après le départ d'Offenbach, il y interprète un répertoire plus traditionnel d'opéra-comique (La Poupée de Nuremberg d'Adolphe Adam, Les Rendez-vous bourgeois de Nicolo...).

Il est aux Variétés en 1879-80 puis connaît la consécration suprême en entrant à l'Opéra-Comique où il restera plus de vingt ans, créant de nombreuses œuvres parmi lesquelles Jean de Nivelle de Léo Delibes, Les Contes d'Hoffmann d'Offenbach, L'Amour médecin et Joli Gilles de Ferdinand Poise, Manon de Jules Massenet, La Basoche d'André Messager... Après la mort de sa femme en 1890, il réduit peu à peu son activité et prend finalement sa retraite en 1903.