Parc national de Bui

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Parc national de Bui
Géographie
Pays
Région
Coordonnées
Ville proche
Superficie
1 821 km2
Administration
Type
Catégorie UICN
II
WDPA
Création
1971
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Géolocalisation sur la carte : Ghana
(Voir situation sur carte : Ghana)

Le parc national de Bui est un parc national située au nord-est du Ghana, dans la vallée de la Volta Noire. Créé en 1971, le parc, comprenant notamment une population d'hippopotames, est menacé par la complétion du barrage de Bui, terminé en 2013, et dont le lac de retenue s'étend sur une importante partie du territoire du parc.

Historique[modifier | modifier le code]

Le parc est créé en 1971.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

S'étendant sur 1 820 kilomètres carrés, il constitue la troisième plus grande réserve naturelle du Ghana[2],[3].

Le parc est particulièrement renommé pour sa population d'hippopotames, estimée à 230 individus au début des années 2010. Outre le barrage (voir ci-dessous), un des problèmes majeurs que doit affronter l'administration du parc est le braconnage, qui s'exerce en particulier sur les éléphants[2]. En 2019, l'estimation de la population ne fait plus état que de 120 à 150 hippopotames pour tout le Ghana, la majorité étant située à l'intérieur du parc de Bui. Une des menaces pesant le plus sur cette espèce est la fragmentation des populations[4].

Outre les hippopotames, le parc abrite également des populations de singes colobes (Colobus guereza), plusieurs variétés d'antilopes (hippotragus equinus, kobus ellipsiprymnus, sitatunga, cobe de Buffon, bubale), mais aussi des buffles, des phacochères. en ce qui concerne les prédateurs, on constate la présence de léopards, de civettictis civetta et de lycaons. En revanche, aucun éléphant n'est plus présent en 2019, l'écosystème ne leur étant pas favorable[3].

Une étude de 2018 souligne le fort potentiel de développement de l'écotourisme dans le parc national de Bui : paysages naturels d'une beauté unique, diversité et richesse écosystémique, d'autant qu'il est accessible en bus depuis les villes de depuis Techiman, Kintampo, Wenchi et Sunyani. L'écotourisme représente également un intérêt particulier pour les populations locales, qui pourraient être amenées à être les interlocuteurs principaux des touristes, aussi bien en matière d'hébergement que de visites et de transmission de la culture locale[5].

La construction du barrage[modifier | modifier le code]

En 2008, les travaux préparatoires pour la construction du barrage de Bui commencent. Les défenseurs de l’environnement craignent que ce barrage, situé à l'intérieur du périmètre du parc[6], n'en ruine totalement l'intérêt écologique. En effet, la retenue créée noie 444[7] kilomètres carrés, soit 21 % de la surface du parc, et engloutit 85 kilomètres de berges fluviales. Elle crée également 36 nouvelles îles et cinq cents kilomètres de nouvelles berges. En termes d'écosystèmes du parc, la construction du barrage fait disparaître la moitié de la surface des prairies, un cinquième de celle de la savane arborée et un quart de la savane arborée[2],[8].

Les populations d'hippopotames et de papillons sont particulièrement menacées[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Bui », sur Protected Planet (consulté le ).
  2. a b et c Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Parcs et réserves d'Afrique 2012, Paris, Petit Futé, , 384 p. (ISBN 978-2-7469-5187-7, lire en ligne).
  3. a et b Agyei-Ohemeng, Nyantakyiwaa Boamah & Sedegah 2018, 2. Methodology — Study Area, p. 116.
  4. Ransford Agyei, « Conservation of Hippopotamus in Bui National Park, Ghana; Participatory Stakeholder Approach », sur Rufford Foundation (en), (consulté le ).
  5. Agyei-Ohemeng, Nyantakyiwaa Boamah & Sedegah 2018, 4. Discussion, p. 119 à 121.
  6. Amidou Garané 2009, Les conflits liés aux mesures projetées, p. 42.
  7. « Bui Dam Hydroelectricity Project, Bui National Park », sur Water Technology (consulté le ).
  8. Agyei-Ohemeng, Nyantakyiwaa Boamah & Sedegah 2018, Study area, p. 4 & 5.
  9. Jean-Emmanuel Paturel, « Le retour des grands investissements hydrauliques en Afrique de l’Ouest : les perspectives et les enjeux », Géocarrefour, Association des amis de la Revue de Géographie de Lyon, no vol. 84/1-2,‎ , p. 31-41 (ISSN 1627-4873, résumé, lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Amidou Garané 2009] Amidou Garané, Le cadre juridique international du bassin de la Volta, UICN, , 264 p. (ISBN 978-2-8317-1127-0, lire en ligne)
  • [Agyei-Ohemeng, Nyantakyiwaa Boamah & Sedegah 2018] (en) James Agyei-Ohemeng, Gillian Nyantakyiwaa Boamah et Daniella Sedegah, « Ecotourism potentials of Bui National Park, Ghana », International Journal of Interdisciplinary Research and Innovations, vol. 6, no 2,‎ , p. 114-125 (ISSN 2348-1226, lire en ligne)
  • [Jones Lewis Arthur 2021] (en) Jones Lewis Arthur, « The impact of capacity building on community leadership for Bui communities impacted by dam construction », African Geographical Review (en), vol. 6, no 2,‎ , p. 1-25 (ISSN 2163-2642, DOI 10.1080/19376812.2020.1866044, lire en ligne)