Pailhat

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Pailhat
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Ambert
Canton Ambert
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Ambert
Commune Job
Géographie
Coordonnées 45° 37′ 42″ nord, 3° 45′ 07″ est
Localisation
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Pailhat est un village de la commune de Job (Puy-de-Dôme). Pailhat a été un haut lieu du protestantisme en Basse-Auvergne.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1577, un détachement de l'armée royale, après avoir repris la ville d'Ambert aux protestants du capitaine Merle, incendia le village de Pailhat, qui comptait environ 150 protestants, et massacra le pasteur[1]. Une légende raconte que les familles de Pailhat rassemblèrent leur or et le cachèrent.

Pailhat est, avec Maringues et Parentignat, l'un des lieux où le culte réformé pouvait s'exercer librement en vertu de l'Édit de Nantes[2]. Autour du prêche de Pailhat, les familles protestantes étaient établies à Pailhat même, mais aussi au bourg de Job, à La Tour-Goyon (paroisse qui fut réunie à la commune de Job), à Marsac[3].

En 1685, lors de la révocation de l'Édit de Nantes, Pailhat comptait une centaine de membres[4] de la RPR (Religion Prétendue Réformée). Un fort pourcentage abjura durant les années qui suivirent, d'autres émigrèrent en Suisse, entre autres à Mollens. Un groupe assez considérable de familles, Violon, Champendal, Dauphin, Issartel, Croix, Solnicje, Bourillon, se réfugient en effet dans la région de Morges, à Ballens, Bière et Mauraz. Mathieu Violon est d'ailleurs l'un des fondateurs de cette commune. Beaucoup de ces familles protestantes travaillaient dans l'industrie papetière, qui fut affaiblie par cet exode[3].

Pailhat est encore de nos jours un des gros villages de Job. Même s'il ne reste pratiquement plus de traces visibles de cette époque. À signaler que l'un des derniers vestiges du temple huguenot, une cloche, qui se trouvait dans l'église de Marat[5] (commune voisine) a été dérobée durant la semaine de Pâques 2006. Nul ne sait pourquoi elle était dans l'église de Marat depuis le début du XVIIIe siècle.

Personnalité liée à la localité[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Abel Poitrineau dir., Clermont (coll. « Histoire des diocèses de France »), Paris, Beauchesne, 1979, p. 115.
  2. Pierre Charbonnier, Histoire de l'Auvergne des origines à nos jours : Haute et Basse-Auvergne, Bourbonnais et Velay, Éd. de Borée, 1999, p. 335.
  3. a et b Michel Boy, Ambert et son passé : nouvelles chroniques du Livradois, Clermont-Ferrand, Volcans, 1974, p. 200.
  4. Abel Poitrineau, « Sur la configuration des familles en Auvergne au XVIIe et XVIIIe siècles », in Entre faim et loup… Les problèmes de la vie et de l'émigration sur les hautes terres françaises au 18e siècle, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, 1978, p. 85.
  5. Jean-François Crohas, Mémoire de Marat, Éd. de la Montmarie, 2004, p. 155.