NGC 6253

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NGC 6253
Image illustrative de l’article NGC 6253
L'amas ouvert NGC 6253.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Autel[1]
Ascension droite (α) 16h 59m 05,1301s[2]
Déclinaison (δ) −52° 42′ 31,735″ [2]
Magnitude apparente (V) 10,2[3],[4],[5]
Dimensions apparentes (V) 6[4] 4[3],[5]

Localisation dans la constellation : Autel

(Voir situation dans la constellation : Autel)
Astrométrie
Vitesse radiale −28,4 ± 0,6 km/s [a]
Distance 1 594 ± 23 pc (∼5 200 al)[6]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Amas ouvert
Classe I3m[3] II1m[5]
Galaxie hôte Voie lactée
Masse 2 861 ± 572 M
Dimensions 7,6 ± 1,6 al[b]
Âge 3,35 +0,110
−0,106
a [6]
Découverte
Découvreur(s) James Dunlop[1]
Date [1]
Désignation(s) OCL 972
ESO 180-SC2[3]
Liste des amas ouverts

NGC 6253 est un très vieil amas ouvert découvert par l'astronome écossais James Dunlop en 1826.

Selon la classification des amas ouverts de Robert Trumpler, cet amas renferme entre 50 et 100 étoiles (lettre m) dont la concentration est forte (I) et dont les magnitudes se répartissent sur un grand intervalle (le chiffre 1). Toutefois, selon le catalogue Lynga, l'amas renferme également entre 50 et 100 étoiles, mais dont la concentration est moyenne (II) et dont les magnitudes se répartissent sur un petit intervalle (1). Cependant, Lynga indique que l'amas renferme 30 membres. Cette contradiction entre la classification et le nombre de membres n'est pas rare dans le catalogue Lynga.,

Observation[modifier | modifier le code]

Avec une magnitude visuelle de 10,2, on peut observer l'amas avec des jumelles dont l'ouverture est de 80 mm ou avec un petit télescope[4].

Localisation de NGC 6253 dans la constellation de l'Autel. (Stellarium)
Position de NGC 6253 par rapport à deux étoiles.

NGC 6253 est situé à environ 3,2 degrés presque directement au nord de l'étoile Zeta Arae et à environ 4,7 degrés au nord-ouest de Beta Arae.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Certaines caractéristiques apparaissent sur la base de données Simbad, mais une publication très récente () basée sur les mesures de la parallaxe par le satellite Gaia a permis une mise à jour importante des données. Les données du « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) »[7] ont également permis aux auteurs (Almeida, Monteiro et Dias) de cette publication d'estimer la masse de 773 amas ouverts, dont celle de NGC 6253 qui est de 2861 ± 572 [6].

Distance, taille et vitesse[modifier | modifier le code]

Selon Almeida, Monteiro et Wilton, cet amas est à 1 594 ± 23 pc du système solaire[6].

La parallaxe moyenne des étoiles de l'amas a été obtenue des mesures effectuées par le satellite Gaia. Cinq valeurs différentes publiées dans de récents articles ( à ) sont indiquées sur la base de données Simbad[8] : 0,564 ± 0,042 mas[9], 0,591 ± 0,033 mas[10], 0,599 ± 0,054 mas[11], 0,563 ± 0,051 mas[12],[13] et 0,563 ± 0,003 mas[14]. La valeur moyenne de la parallaxe est égale à 0,412 5 ± 0,036 25 mas, ce qui correspond à une distance de 1 761 +68
−63
 pc. Cette distance est compatible quoiqu'un peu supérieure à celle proposée par Almeida et ses collègues.

Selon les sources, la taille apparente de l'amas 4[3],[5] ou 6[4] (5 ± 1') ce qui, compte tenu de la distance de 1 594 ± 23 pc et grâce à un calcul simple, équivaut à une taille réelle de 7,6 ± 1,6 al.

Quatre vitesses semblables sont aussi indiquées sur la base de données Simbad: −28,48 ± 0,19 km/s[15] −29,2 ± 0,9 km/s[16], −27,932 ± 0,682 km/s[11] et −27,97 ± 0,27 km/s[17]. La vitesse moyenne de cet échantillon est de −28,4 ± 0,6 km/s.

Métallicité[modifier | modifier le code]

Simbad rapporte six valeurs de la métallicité provenant d'articles publiés entre et  : 0,36[18], 0,258[9], 0,33[16], 0,301[11], 0,34[19] et 0,34[20] pour une valeur moyenne de 0,321 5 ± 0,036 6 km/s. Selon cette valeur, le pourcentage d'éléments lourds (plus lourds que l'hydrogène et l'hélium) de cet amas serait compris entre 193% (100,3215 - 0,0366) et 228% ((100,3215 + 0,0366) de celui du Soleil.

Selon Almeida et ses collègues, la métallicité de l'amas est beaucoup moins élevée, soit 0,036 ± 0,055. Selon cette valeur, le pourcentage d'éléments lourds (plus lourds que l'hydrogène et l'hélium) de cet amas serait compris entre 96% et 123% (100,036 ± 0,055) de celui du Soleil.

Âge[modifier | modifier le code]

Webda et Lynga indiquent un âge de 5,0 milliards d'années (log10=9,70)[21],[5], une valeur supérieure aux 3,35 milliards d'années proposées par Almeida et ses collègues[6].

Étoiles[modifier | modifier le code]

L'instrument FLAMES (Fibre Large Array Multi-Element Spectrograph) installé sur le Très Grand Télescope de l'ESO a été utilisé pour analyser le mouvement de 317 étoiles situées dans le voisinage de NGC 6253. De par leur distance, leur vitesse et leur mouvement propre, 59 étoiles ont été confirmées comme membres de l'amas. L'étude a permis de détecter 45 étoiles variables, dont 25 situées dans NGC 6253. De ces 25 étoiles variables, 12 sont probablement des binaires à contact[22]. Des tentatives de recherche d'exoplanètes dans cet amas à l'aide du Très Grand Télescope ont été proposées en par M. Montello et ses collègues[23].

Selon un article publié en basé sur les données recueillies par les relevés du satellite Gaia et de l'ESO, le nombre d'étoiles dont la probabilité d'appartenir à l'amas est supérieure à 0,9 se situe entre 154 et 162[24].

NGC 6253 renferme au moins 27 étoiles traînardes bleues[25].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La moyenne et l'écart-type des quatre vitesses indiquées sur la base de données Simbad.
  2. dimension = (1594 ± 23 pc) x (3,2616 al/pc) x (((5 ± 1)/60)°) x (3,1416/180) = 7,6 ± 1,6 al.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6250 - 6299 » (consulté le ).
  2. a et b (en) « Results for object NGC 6253 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  3. a b c d et e « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6200 à 6299 », Site WEB du cours d'astronomie du Cégep de Valleyfield.
  4. a b c et d (en) « NGC 6253 - Open Cluster in Ara », The Sky Live (consulté le )
  5. a b c d et e (en) « WEBDA page for open cluster NGC 6253, LYNGACLUST - Lynga Open Clusters Catalog, (Miscellanous (Lynga Info)) » (consulté le )
  6. a b c d et e Anderson Almeida, Hektor Monteiro et Wilton S Dias, « Revisiting the mass of open clusters with Gaia data », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 525, no 2,‎ , p. 2315-2340 (DOI 10.1093/mnras/stad2291, lire en ligne [PDF])
  7. (en) « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) », ESA
  8. (en) « NGC 6253 -- Open Cluster », Simbad (consulté le )
  9. a et b L. Spina, Y-S Ting, G M De Silva et et al., « The GALAH survey: tracing the Galactic disc with open clusters », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 503, no 3,‎ , p. 3279-3296 (DOI 10.1093/mnras/stab471, lire en ligne [PDF])
  10. E. Poggio, R. Drimmel, T. Cantat-Gaudin et et all., « Galactic spiral structure revealed by Gaia EDR3. », Astronomy & Astrophysics, vol. 651, no A104,‎ , p. 10 pages (DOI 10.48550/arXiv.2103.01970, lire en ligne [PDF])
  11. a b et c Wilton Wilton S. Dias, Héktor Monteiro, Aandré Moitinho, Jácques R. D. Lépine, Giovanni Carraro, Ernst Paunzen, Bruno Alessi et Lázaro Villela, « Updated parameters of 1743 open clusters based on Gaia DR2 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 504, no 1,‎ , p. 356-371 (DOI 10.1093/mnras/stab770, lire en ligne [PDF])
  12. T. Cantat-Gaudin, F. Anders, S. Castro-Ginard et et al., « Painting a portrait of the Galactic disc with its stellar clusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 640, no A1,‎ , p. 17 pages (DOI 10.1051/0004-6361/202038192, Bibcode 2020A&A...640A...1C, lire en ligne [PDF])
  13. T. Cantat-Gaudin, C. Jordi, A. Vallenari et et al., « A Gaia DR2 view of the open cluster population in the Milky Way », Astronomy & Astrophysics, vol. 618, no A93,‎ , p. 16 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201833476, lire en ligne [PDF])
  14. T. Cantat-Gaudin et F. Anders, « Clusters and mirages: cataloguing stellar aggregates in the Milky Way », Astronomy & Astrophysics, vol. 633, no A99,‎ , p. 22 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201936691, lire en ligne [PDF])
  15. Y. Tarricq, C. Soubiran, L. Casamiquela et Et al., « 3D kinematics and age distribution of the Open Cluster population », Astronomy & Astrophysics, vol. 647, no A19,‎ , p. 15 pages (DOI 10.48550/arXiv.2012.04017, lire en ligne [PDF])
  16. a et b L. Magrini, N. Lagarde, C. Charbonnel et et al., « The Gaia-ESO survey: Mixing processes in low-mass stars traced by lithium abundance in cluster and field stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 651, no A84,‎ , p. 16 pages (DOI 10.1051/0004-6361/202140935, Bibcode 2021A&A...651A..84M, lire en ligne [PDF])
  17. C. Soubiran, T. Cantat-Gaudin, M. Romero-Gómez et et al., « Open cluster kinematics with Gaia DR2 », Astronomy and Astrophysics, vol. 619, no A155,‎ , p. 11 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201834020, lire en ligne [PDF])
  18. Martin Netopil, İnci Akkaya Oralhan, Hikmet Çakmak, Raúl Michel et Yüksel Karataş, « The Galactic metallicity gradient shown by open clusters in the light of radial migration », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 509, no 1,‎ , p. 421-439 (DOI 10.1093/mnras/stab2961, lire en ligne [PDF])
  19. M. Netopil, E. Paunzen, U. Heiter et C. Soubiran, « On the metallicity of open clusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 585, no A150,‎ , p. 17 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201526370, lire en ligne [html])
  20. U. Heiter, M. Soubiran, M. Netopil et E. Paunzen, « On the metallicity of open clusters. II. Spectroscopy. », Astronomy & Astrophysics, vol. 561, no A93,‎ , p. 22 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201322559, lire en ligne [html])
  21. (en) « WEBDA page for open cluster NGC 6253, A site Devoted to Stellar Clusters in the Galaxy and the Magellanic Clouds » (consulté le )
  22. (en) M. Montalto, C. H. F. Melo, N. C. Santos, D. Queloz, G. Piotto, S. Desidera, L. R. Bedin, Y. Momany et I. Saviane, « An extensive radial velocity survey towards NGC 6253 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 457, no 3,‎ , p. 2722-2737 (DOI 10.1093/mnras/stw067, lire en ligne).
  23. (en) M. Montalto, S. Villanova, J. Koppenhoefer, G. Piotto, S. Desidera, F. De Marchi, E. Poretti, L. R. Bedin et I. Saviane, « VLT multi-epoch radial velocity survey toward NGC 6253 », Astronomy & Astrophysics, vol. 535, no A39,‎ , p. 28 pages (DOI 10.1051/0004-6361/200913582, lire en ligne [PDF])
  24. R J Jackson, R D Jeffries, N J Wright et et al., « The Gaia–ESO Survey: Membership probabilities for stars in 63 open and 7 globular clusters from 3D kinematics », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 509, no 2,‎ , p. 1664-1680 (DOI 10.1093/mnras/stab3032, lire en ligne [html])
  25. Félix Llorente de Andrés et Carmen Morales-Durán, « Open clusters: time-scales, core collapse and blue stragglers », American Journal of Astronomy and Astrophysiscs, vol. 9, no 4,‎ , p. 52-66 (DOI 10.48550/arXiv.2211.10915, Bibcode 2022AmJAA...9...52L, lire en ligne [PDF])

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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