NGC 4660

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NGC 4660
Image illustrative de l’article NGC 4660
La galaxie elliptique NGC 4660
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Vierge
Ascension droite (α) 12h 44m 32,0s[1]
Déclinaison (δ) 11° 11′ 26″ [1]
Magnitude apparente (V) 11,2[2]
12,2 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 12,58 mag/am2[a]
Dimensions apparentes (V) 2,1 × 1,7[2]
Décalage vers le rouge 0,003612 ± 0,000014[1]
Angle de position 100°[2]

Localisation dans la constellation : Vierge

(Voir situation dans la constellation : Vierge)
Astrométrie
Vitesse radiale 1 083 ± 4 km/s [b]
Distance 15,1 ± 1,1 Mpc (∼49,3 millions d'al)[c]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie elliptique
Type de galaxie E5[1] E2?[3],[2] E[4]
Dimensions 30 000 a.l.[d]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[3]
Date [3]
Désignation(s) PGC 42917
UGC 7914
MCG 2-33-6
CGCG 71-23
VCC 2000 [2]
Liste des galaxies elliptiques

NGC 4660 est une galaxie elliptique située dans la constellation de la Vierge à environ 49 millions d'années-lumière de la Voie lactée. NGC 4660 a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784.

NGC 4660 par le télescope spatial Hubble.

Une trentaine de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 17,360 ± 4,825 Mpc (∼56,6 millions d'al)[5], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[c].

Filament de marée

Un long filament de marée associé à NGC 4660 a été observé, ce qui semble indiquer une interaction gravitationnelle passée avec une autre galaxie. La galaxie progénitrice qui a produit ce filament était peut-être une galaxie spirale riche en gaz. On a détecté des galaxies naines liées par effet de marée à NGC 4660[6]. Ces galaxies ont une faible masse et elles sont recyclées ou formées lors d'interaction ou de fusion[7]. La présence de ces galaxies suggère une autre alternative à l'origine du filament. Il vient peut-être d'une galaxie satellite qui a été dépouillée durant un passage rapproché dans son orbite autour de NGC 4660. Cette hypothèse ferait de ce filament de marée un cas semblable à celui de la galaxie sphéroïdale naine du Sagittaire en orbite autour de la Voie lactée[6].

Trou noir supermassif

Selon une étude réalisée en 2017 à l'aide du télescope spatial Hubble et portant sur plusieurs galaxies, NGC 4660 renferme un trou noir supermassif dont la masse est d'environ 778 millions (minimum 557, maximum 998 millions) de masses solaires[8].

Amas globulaires

Selon une étude publiée en 2008 et basée sur les observations réalisées avec le télescope spatial Hubble, le nombre d'amas globulaires dans NGC 4660 (VCC 2000 dans l'article) est estimé à 205 ± 28[9].

Groupes de M49, de M60 et l'amas de la Vierge

Selon A.M. Garcia, NGC 4660 est l'une des nombreuses galaxies du groupe de M49 (127 au total) qu'il a décrit dans un article publié en 1993[10]. On retrouve dans cette liste 63 galaxies du New General Catalogue dont NGC 4382 (M85), NGC 4472 (M49), NGC 4516, NGC 4649 (M60) ainsi que 20 galaxies de l'Index Catalogue.

D'autre part, NGC 4660 apparait aussi dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998[11]. Cette liste comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 10 autres galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.

Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[12], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[13],[14].

De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans omze groupes décrits dans un article d'A.M. Garcia [10], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.

Notes et références

Notes

  1. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  2. On obtient la vitesse radiale d'une objet céleste à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage Doppler (redshift ou bleushift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  3. a et b On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc) . L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  4. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.

Références

  1. a b c et d (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 4660 (consulté le )
  2. a b c d e et f « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4600 à 4699 »
  3. a b et c (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  4. (en) « NGC 4660 sur HyperLeda » (consulté le )
  5. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  6. a et b S. N. Kemp, C. Martínez-Robles, R. A. Márquez-Lugo, D. Zepeda-García, R. Franco-Hernández, A. Nigoche-Netro, G. Ramos-Larios, G. Navarro et Corral, « L. J. », The Astrophysical Journal, vol. 830, no 2, id66,‎ , p. 10 pages (DOI 10.3847/0004-637X/830/2/66, Bibcode arXiv:1607.04670, lire en ligne [PDF])
  7. (en) « College of Arts and Sciences, Department of Astronomy, Galaxy Recycling: the Origins of Tidal Dwarf Galaxies » (consulté le )
  8. Renuka Pechetti, Seth Anil, Michele Cappellari, Richard McDermid, Mark den Brok, Steffen Mieske et Jay Strader, « Detection of Enhanced Central Mass-to-light Ratios in Low-mass Early-type Galaxies: Evidence for Black Holes? », The Astrophysical Journal, vol. 850#1,‎ , p. 16 pages (DOI 10.3847/1538-4357/aa9021, Bibcode 2017ApJ...850...15P, lire en ligne [PDF])
  9. Eric W. Peng, Andrés Jordán, Patrick Côté et et al., « The ACS Virgo Cluster Survey. XV. The Formation Efficiencies of Globular Clusters in Early-Type Galaxies: The Effects of Mass and Environment », The Astrophysical Journal, vol. 681, no 1,‎ , p. 197-224 (DOI 10.1086/587951, Bibcode 2008ApJ...681..197P, lire en ligne)
  10. a et b A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  11. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
  13. (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93,‎ , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
  14. (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257,‎ , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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