NGC 2273

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NGC 2273
Image illustrative de l’article NGC 2273
La galaxie spirale barrée NGC 2273 par le relevé Pan-STARRS.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Lynx
Ascension droite (α) 06h 50m 08,6s[1]
Déclinaison (δ) 60° 50′ 45″ [1]
Magnitude apparente (V) 11,7[2]
12,6 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,84 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 3,6 × 2,0[2]
Décalage vers le rouge 0,006138 ± 0,000008[1]
Angle de position 50°[2]

Localisation dans la constellation : Lynx

(Voir situation dans la constellation : Lynx)
Astrométrie
Vitesse radiale 1 840 ± 2 km/s [1]
Distance 27,66 ± 1,94 Mpc (∼90,2 millions d'al)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(r)a?[1] SBa[2] SB(r)a[3]
Dimensions environ 30,37 kpc (∼99 100 al)[1]
Découverte
Découvreur(s) Nils Christoffer Dunér[3]
Date [3]
Désignation(s) PGC 19688
MK 620
MCG -10-10-15
UGC 3546
CGCG 285-6
IRAS 06456+6054[2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 2273 est une galaxie spirale barrée située dans la constellation du Lynx. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 875 ± 3 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 27,7 ± 1,9 Mpc (∼90,3 millions d'al)[1]. NGC 2273 a été découverte par l'astronome suédois Nils Christoffer Dunér en 1867[3].

NGC 2273 par le télescope spatial Hubble.
NGC 2273 en ultraviolet par le télescope spatial GALEX.

NGC 2273 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique (RR)SAB(rs)a dans son atlas des galaxies[4],[5]. Dans la bande K infrarouge, NGC 2273 présente une barre centrale de 24 secondes d'arc dont l'ellipticité maximale est de 0,37. L'angle de position de celle-ci est de 108°[6].

NGC 2273 présente une large raie HI et c'est une galaxie active de type Seyfert 1/2[1]. NGC 2273 est une galaxie dont le noyau brille dans le domaine de l'ultraviolet. Elle est inscrite dans le catalogue de Markarian sous la cote Mrk 620 (MK 620)[2]. La luminosité de NGC 2273 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 1,12 × 1010  (1010,05) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 1,78 × 1010  (1010,25)[7].

À ce jour, huit mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 29,000 ± 4,322 Mpc (∼94,6 millions d'al)[8], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble.

Un disque entourant le noyau[modifier | modifier le code]

Grâce aux observations du télescope spatial Hubble, on a détecté un disque de formation d'étoiles autour du noyau de NGC 2273. La taille de son demi-grand axe est estimée à 360 pc (~1175 années-lumière)[9].

Trou noir supermassif[modifier | modifier le code]

Selon un article publié , les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 2273 permettent d'estimer la masse du trou noir supermassif qui s'y trouve à 107,6 (39,8 millions de masses solaires)[10].

Une autre étude réalisée en auprès de 90 galaxies de type Seyfert 2 utilisant la dispersion des vitesses a permis d'estimer la masse des trous noirs supermassifs centraux de celles-ci. Pour NGC 2773, la masse du trou noir est égale à 20 × 106  (107,30)[11].

Selon une troisième étude publiée en 2009 et basée sur la vitesse interne de la galaxie mesurée par le télescope spatial Hubble, la masse du trou noir supermassif au centre de NGC 2273 serait comprise entre 2,1 et 7,1 millions de [12].

Finalement, selon un article publié en , plusieurs études de la dispersion des vitesses dans la région centrale ont permis d'estimer sa masse à 2,88 × 107  (107,46)[13].

Selon les auteurs d'un article publié en , la connaissance de la masse d'un trou noir central et du taux d'accrétion par celui-ci permet d'estimer le taux de formation d'étoiles dans la région centrale des galaxies de type Seyfert. Ce taux pour NGC 2273 serait à l'intérieur d'un rayon de 1 kpc de 0,76 /an[14].

Groupe de NGC 2273[modifier | modifier le code]

NGC 2273 fait partie d'un petit groupe de quatre galaxies. Les trois autres galaxies du groupe de NGC 2273 sont NGC 2273B (UGC 3530), UGC 3504 (NGC 2273A) et UGC 3598[15]. Richard Powell indique NGC 2273B sur son site pour UGC 3530, mais il n'emploie pas la notation NGC 2273A pour UGC 3504. On retrouve ces désignations sur le site de Wolfgang Steinicke[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i (en) « Results for object NGC 2273 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f g h et i « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 2200 à 2299 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a b c et d (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 2273 » (consulté le ).
  4. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 2273
  5. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 2273 » (consulté le )
  6. John S. Mulchaey, Michael W. Regan et Arunav Kundu, « The Fueling of Nuclear Activity. I. A Near-Infrared Imaging Survey of Seyfert and Normal Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 110, no 2,‎ , p. 299-319 (DOI 10.1086/313005, Bibcode 1997ApJS..110..299M, lire en ligne [PDF])
  7. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  8. « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 2273 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  9. S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4,‎ , p. 2462-2490 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode 2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne [PDF])
  10. X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », The Astronomical Journal, vol. 131, no 3,‎ , p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, Bibcode 2006AJ....131.1236D, lire en ligne [PDF])
  11. W. Bian et Q. Gu, « The Eddington Ratios in Seyfert 2 Galaxies with and without Hidden Broad-Line Regions », The Astrophysical Journal, vol. 657, no 1,‎ , p. 159-166 (DOI 10.1086/510708, Bibcode 2007ApJ...657..159B, lire en ligne [PDF])
  12. A. Beifiori, M. Sarzi, E.M. Corsini, E. Dalla Bontà, A. Pizzella, L. Coccato et F. Bertola, « UPPER LIMITS ON THE MASSES OF 105 SUPERMASSIVE BLACK HOLES FROM HUBBLE SPACE TELESCOPE/SPACE TELESCOPE IMAGING SPECTROGRAPH ARCHIVAL DATA », The Astrophysical Journal, vol. 692#1,‎ , p. 856-868 (DOI 10.1088/0004-637X/692/1/856, lire en ligne)
  13. Andrea Marinucci, Stefano Bianchi, Fabrizio Nicastro, Giorgio Matt et Andy D. Goulding, « The Link between the Hidden Broad Line Region and the Accretion Rate in Seyfert 2 Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 748, no 2,‎ , p. 10 pages (DOI 10.1088/0004-637X/748/2/130, Bibcode 2012ApJ...748..130M, lire en ligne [PDF])
  14. Aleksandar M. Diamond-Stanic et Rieke, « The Relationship between Black Hole Growth and Star Formation in Seyfert Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 746, no 2,‎ , p. 14 pages (DOI 10.1088/0004-637X/746/2/168, Bibcode 2012ApJ...746..168D, lire en ligne [PDF])
  15. « Une liste des groupes de galaxies proches, Un Atlas de l'Univers, Richard Powel » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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