Mouvement de gauche (Belgique)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Mouvement de gauche
Image illustrative de l’article Mouvement de gauche (Belgique)
Logotype officiel.
Présentation
Fondation 20 avril 2012
Disparition avril 2017
Siège Rue de la Scorre, 23
4000 Liège
Coprésidents Marie-Françoise Lecomte
Gérard Gillard
Idéologie écosocialisme
Site web www.lemg.beVoir et modifier les données sur Wikidata

Le Mouvement de gauche (MG) est un parti politique belge fondé le par Bernard Wesphael, ex-député du parti Ecolo.

Le , le Mouvement de gauche annonce sa fusion avec le Mouvement VEGA pour former le mouvement Demain[1].

Création et dissensions[modifier | modifier le code]

Le Mouvement de gauche est fondé le par Bernard Wesphael, membre fondateur d'Ecolo, ancien chef de groupe au Parlement wallon et candidat malheureux à la co-présidence d'Ecolo en [2]. Le , le député écolo démissionnaire revendique un millier d'adhérents au Mouvement de gauche[3].

Un premier comité exécutif mis en place comporte des personnes issues d'Ecolo à l'instar de Marie Corman, ancienne colistière aux côtés de Bernard Wesphael à l'élection à la présidence de ce parti, des cadres du Mouvement socialiste (MS)[4] ou encore des syndicalistes issus notamment de la CSC[5] et de la FGTB[réf. souhaitée].

En , au terme de 18 mois d'existence, les dissensions minent le parti qui ne décolle pas dans les enquêtes d'opinion et Bernard Wesphael, qui déclare n'avoir pas réussi à faire une synthèse des différents courants, dénonce « l’entrisme forcé d’anciens socialistes (exclus du PS, dissidents) qui entendent faire du MG un PS-bis en termes de méthode » et « une forme de totalitarisme idéologique » dans leur chef. Il déclare alors vouloir s'éloigner du MG en « si le parti ne trouve pas de second souffle »[6].

Affaire Wesphael et défections[modifier | modifier le code]

Mais le , soupçonné d'avoir assassiné son épouse, Bernard Wesphael est arrêté et incarcéré. Caroline Bertels, vice-présidente, est portée à la présidence ad interim du parti[7].

Les dissensions internes s'accentuent et près d'une trentaine de responsables et militants - dont la présidente ad interim Caroline Bertels - quittent le parti fin pour rejoindre Vega[8], reprenant à leur compte les critiques du fondateur sur « l'entrisme d'éléments toxiques individuels et institutionnels qui ont gangrené le MG »[9].

Réorganisation[modifier | modifier le code]

Il reste essentiellement alors des anciens du MS, conduits par le flémallois Francis Biesmans, responsable selon les proches de Wesphael de l'« entrisme » déjà dénoncé. Les départs ne représenteraient alors qu'environ 10 % des adhérents[9]. Le Mouvement de gauche doit alors se réorganiser : le , après avoir opéré une révision de ses statuts, lesquels prévoient dorénavant une parité de genre obligatoire, il est procédé à l'élection de la coprésidence qui porte à sa tête Francis Biesmans et Marie-Françoise Lecomte pour mener la campagne électorale.

Lors des élections de mai 2014, le MG obtient 0,07 % des voix aux législatives[10] ainsi qu'aux européennes[11], et 0,24 % en Wallonie aux élections régionales[12].

Le , une nouvelle présidence est élue; dont Gérard Gillard, informaticien à l'ERM[13].

Démissions[modifier | modifier le code]

Le , Bernard Wesphael, toujours incarcéré en détention préventive, annonce qu'il quitte le parti. Il est accompagné de 37 autres membres dont Saïd Cherrid, ancien candidat à Charleroi sur les listes MR[14],[15], cofondateur du MG et secrétaire politique démissionnaire de l’arrondissement de Charleroi[16]. Les démissionnaires estiment que « le parti est victime d'une dérive autoritaire de la direction en place depuis le congrès de janvier 2014 », que le manifeste et les idées qui présidaient à la création du MG ont disparu et que « la démocratie participative et la citoyenneté qui en étaient les fondements mêmes sont bafouées »[16].

Demain[modifier | modifier le code]

Le , le Mouvement de gauche annonce sa fusion avec le Mouvement VEGA pour former le Mouvement Demain[1]. Demain se présente aux élections communales de 2018 dans plusieurs communes[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Naissance du mouvement de gauche "Demain", à la charnière de l'écologie et du socialisme », La Libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Wesphael prêt à quitter Ecolo, lesoir.be, 4 mars 2012
  3. « Bernard Wesphael revendique un millier d'adhérents à son parti », 7sur7.be, 09 mai 2012
  4. « Le Mouvement Socialiste rallie le Mouvement de Gauche de Wesphael », Levif.be/Belga, 07/05/2012
  5. « Le Mouvement de Gauche rend publics son comité exécutif et son logo », Sudinfo.be, 7 juin 2012
  6. « Bernard Wesphael envisage de quitter le Mouvement de Gauche », Le Soir/Belga, 2 septembre 2013
  7. « Caroline Bertels remplace Bernard Wesphael à la présidence du Mouvement de Gauche », Levif.be/Belga, 09/11/2013
  8. « Le Mouvement de Gauche se vide de ses membres qui rejoignent Vega », Rtbf.be/Belga, 23/12/2013
  9. a et b Philippe Leruth, « 29 dirigeants quittent le Mouvement de Gauche », Vers L'Avenir, 23 décembre /2013
  10. Chambre : Résultats des listes, sur le site Belgium.be
  11. Europe : Résultats des listes, sur le site Belgium.be
  12. Parlement wallon : Résultats des listes, sur le site Belgium.be
  13. Communiqué du 06 octobre 2014. Nouvelle Coprésidence à la tête du Mouvement de Gauche, Mouvement de Gauche, site officiel
  14. « élections 2006 », sur IBZ - ministère de l'intérieur (consulté le )
  15. Site du ministère de l'Intérieur, résultats aux élections communales de 2006, commune : Charleroi: candidats
  16. a et b «  Bernard Wesphael, depuis sa cellule, quitte le Mouvement de gauche », Le Soir/Belga, 25/06/2014
  17. « Gerpinnes: "Demain" se présente en troisième choix possible aux élections », La DH,‎

Liens externes[modifier | modifier le code]