Maurétanie sétifienne
293–585
Capitale | Sitifis |
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Superficie | 17 800 km2 |
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293 | Établissement. |
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585 | Création de la "Maurétanie Prima" par les byzantins. |
La Maurétanie sétifienne était une province romaine, dans l'Afrique proconsulaire. La capitale était Sitifis[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Sous l'empereur Dioclétien, la partie orientale de la Maurétanie césarienne, de Saldae, à la rivière d'Ampsaga, fut érigée en une nouvelle province, appelée Maurétanie sétifienne, de la ville intérieure de Sitifis (actuelle Sétif, en Algérie)[2].
Au temps de Constantin le Grand, la Maurétanie sétifienne a été rattachée au diocèse administratif d'Afrique, dans la préfecture prétorienne de l'Italie. La nouvelle province connut un énorme développement économique au IVe siècle, jusqu'à sa conquête par les Vandales. Dans cette province, la dénomination religieuse chrétienne du Donatisme défia l'Église romaine, qui était la principale religion locale après Constantin, tandis que Sitifis, était un centre de Mithraïsme[3].
Alors que certaines zones étaient sous contrôle Vandale, et Byzantin, la majeure partie de Maurétanie sétifienne (jusqu'en 578 après J.-C.) était gouvernée par des royaumes berbères, comme le royaume d'Altava. Seule la zone côtière autour de Saldae, et Sitifis, est restée entièrement romanisée.
En 585, l'empereur Maurice, a créé la province de "Maurétanie Prima", et effacé l'ancienne Maurétanie Sétifienne. En effet, l'empereur Maurice créa, cette année-là, le bureau de « l'exarque », qui combinait l'autorité civile suprême d'un préfet du prétoire, et l'autorité militaire d'un magister militum, et jouissait d'une autonomie considérable vis-à-vis de Constantinople. Deux exarchats ont été établis, un en Italie, avec siège à Ravenne (connu sous le nom d'Exarchat de Ravenne), et un en Afrique, basé à Carthage et comprenant toutes les possessions impériales dans la Méditerranée occidentale. Le premier exarque fut le patrice Gennadios: il fut nommé magister militum Africae en 578, et vainquit rapidement le royaume romano-maure de Garmul, en Maurétanie, en étendant le territoire de la Maurétanie sétifienne. Parmi les changements provinciaux effectués par l'empereur Maurice; la Maurétanie césarienne, et la Maurétanie sétifienne furent fusionnés pour former la nouvelle province de "Maurétanie prima".
La Maurétanie sétifienne avait initialement une superficie de 17 800 kilomètres carrés, et avait une bonne agriculture (céréales, etc.), qui était exportée via le port de Saldae[4]. Mais sous contrôle byzantin, la province fut réduite à la seule section côtière, avec un tiers de la superficie d'origine.
Références
[modifier | modifier le code]- Société archéologique du département de Constantine, Recueil des Notices et Memoires, vol. 37, (lire en ligne), p. 255
- Serge Lancel, Omar Daoud, "L'Algérie antique : De Massinissa à saint Augustin"; Chapitre: Maurétanie.
- Société archéologique, historique et géographique du département de Constantine, Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province de Constantine, vol. 46, Challamel, , 450 p. (lire en ligne), p. 127
- (en) Aaron Arrowsmith, A Compendium of Ancient and Modern Geography: For the Use of Eton School, E.P. Williams, (lire en ligne), p. 639-640
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Aaron Arrowsmith. A Compendium of Ancient and Modern Geography. Editor E.P. Williams, 1856 (New York Public Library) New York, 2007
- Serge Lancel et Omar Daoud. L'Algérie antique : De Massinissa à saint Augustin, Place des Victoires, 2008
- Franziska E Shlosser. (1994). The Reign of the Emperor Maurikios (582–602). A reassessment (Historical Monographs 14). Athens