Marion Walter

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Marion Walter
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 92 ans)
EugeneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marion Ilse WalterVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
américaine (à partir du )
allemandeVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Hunter College (licence) ()
Université de New York (maîtrise (en)) ()
Harvard Graduate School of Education (en) (doctorat) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Université de l'Oregon (-)
Université d'État de New York à Buffalo (-)
Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (-)
Université Dalhousie (-)
Harvard Graduate School of Education (en) (-)
Université Simmons (en) (-)
Université Cornell (-)
Université de Californie à Los Angeles (-)
Courant Institute of Mathematical Sciences (-)
Hunter College High School (en) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata

Marion I. Walter, (-), est une mathématicienne et universitaire allemande. Elle est professeure honoraire de mathématiques à l'université de l'Oregon. Le théorème de Marion porte son nom.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle naît à Berlin en Allemagne en 1928. Ses parents parviennent à l'envoyer, avec sa sœur, en Angleterre par un Kindertransport, c'est-à-dire une opération d'évacuation des enfants juifs effectuée en 1939, à la veille de la Seconde Guerre mondiale[1]. Elle fait ses études dans un internat, où elle obtient son diplôme de fin d'études secondaires, puis est sollicitée pour enseigner les mathématiques dans ce même établissement, en partie parce qu'elle avait gagné une marque de distinction sur son examen Cambridge School School Certificate. Elle a enseigné pendant deux semestres et a constaté qu'elle aimait enseigner[2].

Elle fréquente un collège en Angleterre de 1946 à 1948, puis part pour les États-Unis, où elle s'inscrit au Hunter College, avec une majeure en mathématiques et une mineure en éducation, et dont elle est diplômée en 1950[1]. Elle enseigne à la Hunter College High School et à la George Washington Educational Campus, tout en suivant des cours du soir à l'université de New York pour préparer une maîtrise en mathématiques. Elle obtient une place d'assistante de recherche à l'Institute of Mathematics and Mechanics, faisant principalement des travaux informatiques à ce qui est devenu le Courant Institute.

Au cours des étés 1952 et 1953, elle bénéficie d'une bourse du National Institute of Standards and Technology pour étudier à l'Institut d'analyse numérique de l'université de Californie à Los Angeles. Elle obtient sa maîtrise en mathématiques à l'université de New York en 1954. Elle prépare son doctorat en éducation à la Harvard Graduate School of Education, où elle soutient en 1967 une thèse intitulée Two Samples of Informal Geometry for Young Children[3].

Activités professionnelles[modifier | modifier le code]

Enseignement des mathématiques[modifier | modifier le code]

Elle est assistante d'enseignement à l'université Cornell. En 1956, elle est nommée pour une année au Simmons College (en) de Boston. Ce collège n'offrait pas alors de filière majeure en mathématiques, mais à la fin de l'année, elle est sollicitée pour créer cette majeure. Elle est donc directrice du département de mathématiques, durant quatre ans jusqu'en 1960. Elle est boursière du programme d'été de la National Science Foundation à Stanford, puis elle reprend des tâches exclusives d'enseignement jusqu'en 1965.

À l'université Harvard, elle forme un groupe appelé Boston Area Math Specialists, qui propose des ateliers mensuels aux enseignants en exercice[1]. Elle est également consultante en mathématiques pour le projet qui est devenu Sesame Street[4]. Elle réalise une mission en tant que consultante de l'UNESCO pour l'enseignement des mathématiques en Israël.

En 1977, elle est nommée à l'université de l'Oregon où elle enseigne jusqu'à sa retraite académique en 1994[5].

Marion Walter meurt le à Eugene (Oregon)[6].

Activités de photographe[modifier | modifier le code]

Marion Walter a réalisé un certain nombre de clichés de ses collègues. Sa collection, constituée d'une soixantaine de photos, négatifs et diapositives, est déposée aux Archives of American Mathematics au Briscoe Center for American History, rattaché à l'université du Texas à Austin[1]

Théorème de Marion[modifier | modifier le code]

figure géométrique montrant un triangle.
Théorème de Marion.

En 1993, le théorème de Marion, qui traite de la zone de l'hexagone formé en coupant les côtés des triangles, a été nommé d'après elle[7],[8].

Théorème — Soit ABC un triangle quelconque. Les points C1 et C2 partagent le côté [AB] en trois parties égales, on procède de même sur les deux autres côtés. Les segments [AA1], [AA2], [BB1], [BB2], [CC1], [CC2] définissent un hexagone au centre du triangle ABC. Alors l'aire de cet hexagone est égale à 1/10 de celle de ABC.

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages scientifiques[modifier | modifier le code]

Son ouvrage sur l'utilisation des miroirs pour explorer la symétrie - Make a Bigger Puddle, Make a Smaller Worm (1971), a remporté une mention honorable du New York Academy of Science Children's Book Award Program, tout comme son livre de 1985 The Mirror Puzzle Book[9].

Livres pour enfants[modifier | modifier le code]

  • Look at Annette (1971).
  • Another, Another, Another and More (1975).
  • The Art of Problem Posing (1983) - Co-écrit .
  • Boxes, Squares and Other Things, avec Stephen Brown (1970).
  • (en) Stephen I. Brown et Marion Walter, Problem Posing : Reflections and Applications, Psychology Press, (1re éd. 1993), 360 p. (ISBN 978-1-317-71737-9, lire en ligne)

Références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Marion Walter » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c et d Carol Mead, « Introducing the Marion Walter Collection », sur maa.org, (consulté le ).
  2. Ruef, « Celebrating Marion Walter – and other unsung female mathematicians », The Conversation, The Conversation Media Group (consulté le )
  3. (en) « Marion Walter », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  4. Charlene Morrow et Teri Peri (eds), Notable Women in Mathematics, Greenwood Press, 1998, p. 270.
  5. « Mathematics Faculty », University of Oregon Catalog, University of Oregon (consulté le )
  6. « Marion Walter Obituary (1928 - 2021) Eugene Register-Guard », sur Legacy.com (consulté le )
  7. Cuoco, Goldenberg et Mark, « Marion's theorem », The Mathematics Teacher, vol. 86, no 8,‎ , p. 619 (JSTOR 27968561)
  8. Théorème de Marion sur MacTutor.
  9. Mead, « Introducing the Marion Walter Collection » (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]