Marie Grandin

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Marie Grandin
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marie Élise Léonie Lédier
Nationalité
Activité
Conjoint
Léon Grandin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Marie Grandin, connue sous le nom de Madame Léon Grandin, née Marie Élise Léonie Lédier le à Paris 14e et morte le à Staten Island, est une institutrice française, connue pour avoir publié en 1894 ses Impressions d'une Parisienne à Chicago, qui ont laissé une importante description historique de l'Exposition universelle de Chicago.

Historique[modifier | modifier le code]

Fille de Charles Félix Lédier, licencié en droit, et de Fanny Barbier, son épouse, Marie Élise Léonie Lédier naît à Paris en 1864[1]. À l'âge de 20 ans, devenue institutrice à Montparnasse, elle épouse le sculpteur Léon Grandin (1856-1901)[2]. Ce dernier devant travailler à la préparation de l'Exposition universelle de Chicago, elle embarque avec lui au Havre en . De New York, le couple remonte en train la vallée de l'Hudson et observe les chutes du Niagara. Ils arrivent à Chicago en .

Madame Léon Grandin assiste aux préparations des festivités, qui commencent le par le quatrième centenaire de la découverte de l'Amérique, puis se poursuivent par l'inauguration, le , de la statue de Christophe Colomb et un grand bal à l'Auditorium.

Pendant l'hiver, elle parcourt en traîneau le lac Michigan, puis assiste à l'inauguration de l'exposition par le président Cleveland le .

Marie et Léon Grandin regagnent New York en juin 1893 après avoir visité Washington et Philadelphie. L'année suivante, elle publie chez Flammarion Impressions d'une Parisienne à Chicago. Marie Grandin, qui a ainsi séjourné pratiquement une année aux États-Unis dont neuf mois à Chicago, laisse un témoignage « qui ne manqu[e] pas d'intérêt »[Note 1]. Elle admire le peuple indien, qu'elle trouve supérieur aux Noirs, car bien qu’opprimé, il a su garder sa fierté d'homme libre. Elle est par ailleurs convaincue de la supériorité de la condition féminine aux États-Unis, voyant dans le flirt le prolongement de la libre éducation de la jeune fille américaine.

En 1895, elle quitte son mari et repart aux États-Unis avec un Français de douze ans son cadet, Alexandre Ferrand[Note 2]. Elle l'épouse à New York le [1], cinq mois après la mort de Léon Grandin[4]. Le couple aura deux enfants.

Elle meurt à Staten Island en , à l'âge de 41 ans.

Publication[modifier | modifier le code]

  • Impressions d'une Parisienne à Chicago, Paris, Librairie Ernest Flammarion,  ; rééd. (introduction de Mary Beth Raycraft et annotations), Payot, collection « Voyageurs Payot », 2012 (ISBN 978-2-228-91079-8)
  • A Parisienne in Chicago: Impressions of the World's Columbian Exposition (trad. Mary Beth Raycraft), University of Illinois Press, (ISBN 978-0252035135)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Numa Broc, Dictionnaire des explorateurs français du XIXe siècle, T.3, Amérique, CTHS, 1999, p. 156-157 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • J. Philip Gruen, Manifest Destinations: Cities and Tourists in the Nineteenth-Century, 2014, p. 117

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le géographe Numa Broc (cf. bibliographie).
  2. Né à Saint-Arnoult-en-Yvelines en 1876, il y meurt en 1965[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Acte de naissance no 174, , Paris 14e, Archives de Paris (avec mention marginale de mariage)
  2. Acte de mariage no 715, , Paris 14e, Archives de Paris
  3. Acte de naissance no 1, , Saint-Arnoult-en-Yvelines, Archives de Paris (avec mentions marginales de mariage et de décès)
  4. Acte de décès no 2313, , Paris 5e, Archives de Paris

Liens externes[modifier | modifier le code]