Marie-Emmanuelle Bayon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Marie-Emmanuelle Bayon
Marie-Emmanuelle Bayon épouse Louis,
par Jean-Baptiste-Claude Robin - 1777.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
Aubevoye (Eure)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de l'église Saint-Georges (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Autres informations
Mouvement
Instrument
Élève
Genre artistique
Vue de la sépulture.

Marie-Emmanuelle Bayon[note 1], dite Madame Louis, est une compositrice, pianiste et salonnière française, née à Marcei (généralité d'Alençon) le [1] et morte à Aubevoye (Eure) le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Ses œuvres principales sont une série de six sonates pour piano et la partition de Fleur d’épine, un opéra-comique en deux actes sur un livret de l'abbé de Voisenon, donnée le 22 août 1776 à l'Hôtel de Bourgogne[2].

Elle est proche amie de la fille de Denis Diderot, Marie-Angélique Vandeul.

Quant à la comtesse de Genlis[3], avec laquelle Marie Bayon fit connaissance à l'hiver 1767, elle laisse un témoignage dans ses mémoires tel que celui-ci : « Mademoiselle Baillon est une charmante jeune personne, jolie, douce, modeste, sage, spirituelle, jouant du piano de la première force, composant à merveille, et avec une étonnante facilité ».

Cette même année, le biographe de son mari témoigne d'un portrait qu'a fait d'elle l'artiste bordelais Jean-Baptiste-Claude Robin (1734-1818).

Le biographe Marionneau peut encore rapporter « que c'est [cette artiste] qui a mis à la mode le forte-piano, instrument qui a [...] la plus grande vogue. C'est bien à cette date que les frères Érard commencent, pour la France, leur entreprise de facture de pianos de cette espèce »[4].

On sait peu de choses de cette artiste complète, hormis ce qu'a pu rassembler le biographe de son mari, Charles Marionneau. C'est ainsi que l'on connaît ses relations de voisinage albaviennes avec Jean-François Marmontel[5]. Pareillement, Beaumarchais et Louis étant amis, le premier a pu terminer l'une de ses lettres au second par les mots suivants : « Je salue madame Louis de tout mon cœur, c'est-à-dire comme je l'aime, et le tout sans vous offenser. Recevez les assurances de mon tendre attachement, et je le signe du meilleur de mon cœur ».

Vie maritale[modifier | modifier le code]

Le 20 juin 1770, Marie-Emmanuelle Bayon épouse Victor Louis (1731-1800)[6], architecte.

Un enfant naît de cette union en 1774 : Hélène-Marie-Victoire Louis († 21 janvier 1848 à Cahaignes), cette dernière se mariant le 13 avril 1791 à Charles, Marie, Nicolas, Aimé Éthis de Corny (°17/08/1763 Besançon - † 06/08/1829 Aubevoye), maire d'Aubevoye (Eure)[7].

Le contrat de mariage initial entre les époux a donné lieu à un acte sous seing privé enregistré et légalement publié[8] au terme duquel la veuve de Victor Louis renonce à la communauté de biens entre elle et feu son mari (outre le fait que ses fille et belle-fille renoncent à l'héritage de leur père et beau-père).

Elle suit son mari en exil en 1789 pendant une courte durée. En effet, outre le fait que son mari est mort à Paris à l'été 1800 entouré d'elle-même et de leur fille, on a la trace d'un spectacle donné à l'Opéra comique en 1801 ("Almanach des Spectacles" - cité par le biographe Marionneau).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Deborah Hayes, Marie-Emmanuelle Bayon, Later Madame Louis, and Music in Late Eighteenth-Century France, College Music Symposium, 1990 (vol. 30), no 1, p. 14-33, en ligne.
  • Charles Marionneau, Victor Louis. Architecte du théâtre de Bordeaux. Sa vie, ses travaux et sa correspondance 1731-1800, avec un point focal sur l'épouse de l'architecte, Bordeaux, Imprimerie G. Gounouilhou, 1881 [lire en ligne]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. ou Baillon

Références[modifier | modifier le code]

  1. Date tirée de la plaque tombale, sachant que l'état civil de la commune de Marcei (registre paroissial) n'enregistre aucune naissance à cette date.
  2. Théâtre de l'Opéra-Comique Paris: répertoire 1762-1972, Nicole Wild, David Charlton, 2005, p. 259 - (ISBN 9782870098981) [1]
  3. Marionneau rapporte d'elle aussi que M. de Sauvigny fréquentait son salon et y a connu l'artiste.
  4. in "Dictionnaire de musique", tome II, page 177, du Dr Peter Lichtenthal, cité par Marionneau - répertorié à la BNF [2].
  5. Petit poème circonstanciel à découvrir [3]
  6. Sophie Drinker Institut: Bayon, Baillon, Marie-Emmanuelle, verh. Louis
  7. dont Coralie Louise Honorine (° 18 décembre 1792 - † 14 avril 1862 à Cahaignes) mariée le 28 septembre 1823 à Aubevoye à Alexandre-Armand Daniel, marquis de Boisdenemetz (° 15 mai 1797- x)
  8. Journal du Palais n° 159 du 20 fructidor an VIII () [4].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :