Marie-Auguste Desanlis

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Marie Auguste Desanlis
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Naissance
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Activité

Marie-Auguste Desanlis, né le à Bignicourt-sur-Saulx dans la Marne et mort le 22 juin 1862 est un avocat français, président du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France de 1849 à 1850 pendant la vacance de la grande maîtrise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Jean-François Desanlis et de Marie-Madeleine Angélique Riche, Marie-Auguste Desanlis est tout d'abord professeur de collège puis se fait recevoir avocat à la Cour Royale de Paris[1].

Il est initié en 1830 à la respectable loge « La Clémente Amitié » à l'orient de Paris et en devient le vénérable maître en 1836[2]. A cette date, il est au 30e degré du Rite écossais ancien et accepté (REAA) et président (« Très Sage ») de son chapitre, orateur de son aréopage et officier du Grand Orient de France[2].

En 1839, il est président du « Suprême Conseil des Rites » du Grand Orient de France. Cette année là il est titulaire du 33e degré du REAA et collabore à la revue Le Globe maçonnique[3] sous la direction de Louis-Théodore Juge[4]. En 1842, il apparaît comme rédacteur principal de la revue et désigné comme « officier du Grand-Orient »[5].

Au lendemain du coup d'État du 2 décembre 1851, en tant que dignitaires du Grand Orient de France, Auguste Desanlis et Saint-Albin Berville, offrent la grande maîtrise au prince Murat qui l'accepte[6].

En 1853, il est cité sur l'acte de vente par Claudine Françoise Pannier d'une maison sise rue Cadet, no 16, à la société civile de l'Ordre Maçonnique en France, dont il est membre en tant que « second Grand Maître adjoint du Grand Orient de France »[7],[Note 1].

Le , il est à nouveau désigné, avec Jean-Pierre Simon Boubée (d), pour administrer le Grand Orient de France par Lucien Murat, grand maître, mais il démissionne quelques jours après[8].

« Quels étaient les motifs qui avaient engagé le F... Desanlis à prendre cette étrange résolution ? Aurait-il été suborné par les ennemis du prince, dont les manœuvres et les espérances lui avaient été communiquées ? Le F... Desanlis ne me fit aucune confidence, et me laissa seul à la tête de l'administration. »

— J.-P. S. Boubée[8]

Marie-Auguste Desanlis meurt 2 années plus tard à 59 ans.

Biographie personnelle[modifier | modifier le code]

Marie-Auguste Desanlis s'est marié deux fois :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les autres membres cités sont : Lucien Charles Napoléon Murat, Hippolyte Joseph Amédée Bugnot, Armand Félix Heullant, François Barjaud, Jean Pierre Henri Wentz, Adolphe Joseph Scipion Perier, Louis Hector Joseph Houtelet, Paulin Auguste Razy, Théodore Ferdinand Faucheux, Charles Théodore Fourrié et Adrien Auguste Voury.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Grand Orient de France, Fête de l'Ordre G. O. de France, Paris, F. Dondey-Dupré, , 82 p. (lire en ligne), p. 60.
  2. a et b Société de Franc-maçons, L'univers maçonnique : revue générale des progrès et acquisitions de l'esprit humain dans toutes les branches des connaissances maçonniques, Paris, Lemoine, , 384 p. (lire en ligne), colonne 619, note de bas de page.
  3. Michel Gaudart de Soulages, Dictionnaire des francs-maçons français, Éditions Jean-Claude Lattès, , 924 p. (ISBN 978-2709615563).
  4. Louis-Théodore Juge, Le Globe : archives générales des sociétés secrètes, non politiques, vol. 1, Paris, Aux bureaux du journal, 26 rue du Battoir-Saint-André-des-Arts, , 439 p. (lire en ligne).
  5. Marie-Auguste Desanlis, Le Globe : archives générales des sociétés secrètes, non politiques, vol. 4, Paris, Aux bureaux du journal, 11 rue du Faubourg Montmartre, , 64 p. (lire en ligne).
  6. Jérôme Paschal, Penser la République : Les travaux de la loge Les Arts et l’Amitié à Aix-en-Provence de 1870 à 1940, Université d'Aix-Marseille, coll. « Thèse pour le Doctorat en Droit », , 429 p. (lire en ligne), note de bas de page p. 58.
  7. « Vente par Claudine Françoise Pannier, etc. », Minutes et répertoires du notaire Victoire François Casimir NOËL, 25 juin 1822-12 juillet 1853 (étude LXVIII), sur francearchives.fr/, Archives nationales, 1853-1874 (consulté le ).
  8. a et b J. S. Boubée, Souvenirs maçonniques : Précèdés d'une notice historique sur l'origine de la franc-maçonnerie, A. Lebon, , 240 p. (lire en ligne), p. 117-119.
  9. Registres parisiens de catholicité : Fichier des mariages parisiens, Paris, coll. « Mayet », 1795-1862, AD75 Mayet T074.
  10. Héraldique et généalogie : bulletin de la Fédération des sociétés françaises de généalogie, d'héraldique et de sigillographie, Versailles, , p. 343.

Article connexe[modifier | modifier le code]