Lucien Murat

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Lucien Murat
Fonctions
Sénateur du Second Empire
-
Conseiller général du Lot
Conseiller général de la Charente-Maritime
-
Grand maître du Grand Orient de France
-
Député du Lot
-
Titre de noblesse
Prince
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Division 39 du cimetière du Père-Lachaise (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
italienne ( - )
américaine
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
Mère
Fratrie
Achille Murat
Letizia Murat (d)
Luisa Rasponi Murat (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Caroline Georgina Fraser (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Princesse Caroline Murat (d)
Joachim Murat
Anne Murat (d)
Achille Murat (d)
Louis Napoléon Murat (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Blason
signature de Lucien Murat
Signature
Vue de la sépulture.

Lucien Murat, né Lucien Charles Joseph Napoléon Murat le à Milan et mort le à Paris, prince français est le second fils de Joachim Murat et de Caroline Bonaparte. Il fut prince de Berg, prince de Naples, prince de Pontecorvo, puis 3e prince Murat ainsi que grand maître du Grand Orient de France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il fut élevé à Naples et eut comme précepteur le peintre et graveur Claude-François Fortier. Après les événements de 1815, il suivit sa mère aux environs de Trieste, résida à Venise et s'embarqua en 1824 pour aller rejoindre aux États-Unis son oncle et son frère aîné Achille ; son vaisseau ayant fait naufrage, il fut conduit en prison en Espagne.

Arrivé aux États-Unis, il épousa le à Trenton (comté de Mercer, New Jersey) Caroline Georgina Fraser, une Scotto-Américaine de confession protestante, descendante des lords Lovat (qui sont chefs du clan Fraser), née à Charleston, comté de Charleston, Caroline du Sud (13 avril 1810 - Paris, 10 février 1879).

Descendance[modifier | modifier le code]

Il eut cinq enfants avec Caroline Georgina Fraser :

Carrière[modifier | modifier le code]

Par suite de faillites commerciales, il fut réduit à une situation si précaire qu'il n'eut pendant plusieurs années d'autres ressources que le produit d'une école de jeunes filles tenue par sa femme. Il vint ponctuellement en France par deux fois, en 1839 et 1844. En 1847, il succède à la mort de son frère aîné Achille au rang de 3e prince Murat. Il regagna enfin la France en 1848, et fut élu député du Lot à la Constituante, puis réélu à la Législative de 1849 (où élu aussi dans la Seine, il opte pour le Lot), il fut membre du comité des Affaires étrangères. Le , il fut ministre plénipotentiaire à Turin (1849-1850). Cette même année, il fut choisi comme colonel par la garde nationale de la banlieue de Paris. Devenu sénateur à la suite du coup d'État par décret du , il fut reconnu en 1853 dans son titre de prince.

Au lendemain du coup d'État de , les dignitaires du Grand Orient de France, Berville et Desanlis ne virent d'autres moyens pour sauver l'obédience que d'offrir la grande maîtrise au prince Murat qui l'accepta. Il fit voter la constitution de 1854 qui donnait au Grand-Maître, élu pour sept ans, de grands pouvoirs. Il créa la Société civile pour l'édification du temple de la maçonnerie française (1853-1854) et fit l'achat de l'immeuble du 16, rue Cadet, qui devient l’hôtel du Grand Orient de France[1].

En 1859, le prince se heurta à la majorité des membres du Grand Orient de France à propos de l'unité italienne et du pouvoir temporel du pape. À la suite d'incidents, à la demande de Napoléon III, il donna sa démission le , cédant sa place à Bernard Pierre Magnan[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b André Combes, « Murat, Lucien », dans Éric Saunier (sous la dir.), Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le Livre de poche (LGP), coll. « La Pochothèque », (réimpr. mai 2008) (1re éd. mars 2000), 982 p. (ISBN 978-2-253-13032-1), p. 595.

Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Bulit in Le Dictionnaire du Second Empire, Fayard, 1995.

Liens externes[modifier | modifier le code]