Marcel Boubou

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Marcel Boubou
Biographie
Naissance
Décès
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AuschwitzVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Fratrie
Henri Boubou (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Lieu de détention

Marcel Marie Boubou, né le à Beaugency et mort le au camp de concentration d'Auschwitz, est un enseignant français, actif dans le mouvement ouvrier espérantiste jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Marcel Boubou nait le à Beaugency, en France[1],[2],[3]. Ses parents sont Gustave Boubou, maçon, et Marie Adelphine Maisonneuve[2]. Il est le 6e enfant d’une famille de 11 enfants[N 1], dont Henri Boubou[3]. Diplômé de l’École normale primaire d’Orléans, promotion 1908-1911, il devient instituteur adjoint à Baule[3].

Activité syndicale[modifier | modifier le code]

Dès 1921, Marcel Boubou était très actif à la SAT, dont il dirige le service pédagogique, et à la Fédération Espérantiste Ouvrière (FEO). Il a également agi en tant qu'espérantiste dans le cadre du mouvement Freinet.

En 1931, il quitte la SAT à l'occasion du schisme communiste pour agir dans le cadre du mouvement IPE.

Arrestation et mort[modifier | modifier le code]

Marcel Boubou est arrêté à Orléans le 18 ou le 19 octobre 1941[N 2], et est retenu à la prison d’Orléans située rue Eugène Vignat[1]. Il est transféré au camp de Compiègne sur demande des allemands[2]. Il y anime des cours d’espéranto[2].

Il est déporté le 6 juillet 1942[1]. Il meurt à Auschwitz le 18 septembre 1942[1].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Cours rationnel et complet d'espéranto (avec Joseph Habert), 1921[N 3]
  • La situation matérielle et morale de l’Instituteur dans le monde, Internationale des Travailleurs de l’Enseignement

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Gustave et Marie Boubou ont eu 14 enfants, mais 3 sont morts quelques jours après leurs naissances[3].
  2. Le Maitron donne la date alternative de l’arrestation en 1940[1].
  3. réédité plusieurs fois ; la version de 1926 est disponible sur Gallica

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Loïc Le Bars, Claude Pennetier, « BOUBOU Marcel, Marie », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  2. a b c et d Pierre Cardon, « BOUBOU Marcel, Marie », sur Le convoi des otages communistes du 6 juillet 1942, (consulté le )
  3. a b c et d « Mémoire Vive – Marcel BOUBOU – 45276 », sur www.memoirevive.org (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Historio de SAT 1921-1952. Paris: SAT 1953, 152 p.
  • Lins, Ulrich. La danĝera lingvo. Studo pri la persekutoj kontraŭ Esperanto. 1988, 568 p. (ISBN 5-01-003136-1) ; traduction en français "L'espéranto, langue dangereuse" 2022, L'Harmattan (ISBN 978-2-343-25549-1)
  • Schwarz, Adolf. Survoje al Internacia de Proleta Esperantistaro. Faktoj, dokumentoj, rememoroj. Sofio 1992, 223 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]