Maison des Chats (Bruxelles)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Maison des Chats
Hier is't in den kater en de kat
Présentation
Type
Fondation
Style
Architecte
Construction
Patrimonialité
Localisation
Ville
Accès et transport
Métro
Tramway
Coordonnées
Carte
Hier is't in den kater ende kat (gravé par Joseph et Franz Neirynck, 1874), extrait de Beyaert, Travaux d'architecture, 1874.

La Maison des Chats (connue également sous le nom de Hier is't in den kater en de kat en vieux néerlandais) est un édifice construit en 1873-1875 à Bruxelles en Belgique par l'architecte Henri Beyaert, à la suite des travaux de voûtement de la Senne et de la création des « boulevards du Centre ».

Cette maison a remporté le premier prix du concours d'architecture organisé par la Ville de Bruxelles en 1872-1876. Son style peut être défini comme une interprétation d'esprit éclectique de l'architecture néo-Renaissance flamande. De fait, elle est notablement inspirée des Maisons des corporations de la Grand-Place de Bruxelles. Elle doit son nom à sa célèbre frise portant l'inscription « Hier is't in den kater en de kat » (soit « Ici on est au Matou et à la Chatte ») ; deux félins, œuvre du sculpteur Georges Houtstont qui décora toute la façade, sont en effet figurés vers le haut du pignon sur les côtés.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'immeuble se dresse aux n° 1-3 du boulevard Adolphe Max[1],[2], entre le Passage du Nord (édifice éclectique de l'architecte Henri Rieck) et l'Hôtel Atlanta (édifice de style Art déco de l'architecte Michel Polak sis aux n° 5-9 du boulevard Adolphe Max).

Historique[modifier | modifier le code]

Voûtement de la Senne et création des boulevards du Centre[modifier | modifier le code]

Sur l'entablement, l'inscription en néerlandais « Hier is 't in den kater en de kat ».

Décrite, au XVIIIe siècle encore, comme une rivière au « cours utile et agréable »[3], la Senne n'est plus, au siècle suivant, qu'un « dépotoir, non seulement des industries groupées sur ses bords, mais de toutes les maisons riveraines »[4].

En 1865, le roi Léopold II, s'adressant au jeune bourgmestre de Bruxelles Jules Anspach, formule le vœu que Bruxelles « réussira à se débarrasser de ce cloaque qu'on appelle la Senne » avant la fin de son règne[5].

En , le conseil communal de la ville de Bruxelles adopte un projet établi par l'architecte Léon Suys qui vise à supprimer les bras secondaires de la rivière, à rectifier le cours sinueux de son bras principal et à le voûter entre la gare du Midi et le nord de la ville[6].

C'est ainsi qu'apparaissent les « boulevards du Centre » (nommés initialement boulevard du Hainaut, Central, du Nord et de la Senne et renommés ultérieurement boulevard Lemonnier, Anspach, Max et Jacqmain[7]).

Concours d'architecture[modifier | modifier le code]

Afin de stimuler la reconstruction aux abords de ces boulevards, la Ville de Bruxelles organise deux concours d'architecture pour les périodes 1872-1876 et 1876-1878[8], en laissant la plus grande liberté aux architectes : aucune unité de style n'est recherchée ni imposée[8] et la composition monumentale sera de facto éclectique tout au long de cette immense perspective.

Construction de la Maison des Chats[modifier | modifier le code]

C'est dans ce contexte que l'architecte Henri Beyaert construit, dans le style de l'architecture néo-Renaissance flamande}[1],[2], la Maison des Chats sur le boulevard du Nord (devenu depuis le boulevard Adolphe Max).

Il la conçoit en 1872 pour la « Banque de Belgique », obtient le permis de bâtir en 1873 et la termine en 1875, malgré le millésime 1874 inscrit sur l'entablement du pignon[1],[2],[9].

La maison obtient le premier prix du concours organisé par la Ville en 1872-1876[10],[1],[2],[9].

Classement[modifier | modifier le code]

Le bâtiment fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le sous la référence 2043-0227/0[1],[11].

Architecture[modifier | modifier le code]

Accessibilité[modifier | modifier le code]

Ce site est desservi par la station de métro : De Brouckère.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Laure Eggericx, Les boulevards du centre, Bruxelles, Région de Bruxelles-Capitale, coll. « Bruxelles, ville d'art et d'histoire »,

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Hier is't in den Kater en de Kat », sur Inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale (consulté le ).
  2. a b c et d (nl) Bouwen door de eeuwen heen in Brussel, Stad Brussel 1A, Binnenstad A-G, Pierre Mardaga éditeur, , p. 13.
  3. Eggericx 1997, p. 8.
  4. Camille Lemonnier, La Belgique, Paris, 1888, pp. 32-38 (cité par Eggericx 1997).
  5. Eggericx 1997, p. 11.
  6. Eggericx 1997, p. 13.
  7. Eggericx 1997, p. 5.
  8. a et b Eggericx 1997, p. 19.
  9. a et b Le Patrimoine monumental de la Belgique, Bruxelles, Volume 1B, Pentagone E-M, Pierre Mardaga éditeur, 1993, p.452
  10. Eggericx 1997, p. 33.
  11. Registre du patrimoine protégé en Région de Bruxelles-Capitale (catalogue illustré)

Liens externes[modifier | modifier le code]