Ludwig Edelstein

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Ludwig Edelstein
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Conjoint
Emma J. Edelstein (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Directeur de thèse
Otto Regenbogen (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Ludwig Edelstein, né le 23 avril 1902 à Berlin, en royaume de Prusse et mort le 16 août 1965 à New York, aux États-Unis, est un universitaire, professeur de philosophie et historien de la médecine.

Vie personnelle et carrière[modifier | modifier le code]

Ludwig Edelstein naît à Berlin, en royaume de Prusse, fils d'Isidor et Mathilde Adler Edelstein. Il fréquente l'Université de Berlin de 1921 à 1924 et obtient son doctorat. à l'Université de Heidelberg en 1929. Il se marie à Emma J. Levy le 25 octobre 1928[1].

Parce que lui et sa femme sont juifs, Ludwig Edelstein perd son poste universitaire et doit fuir l'Allemagne en 1933 à l'arrivée des nazis au pouvoir[2],[3]. À son arrivée aux États-Unis en 1934, il prend un poste à l'Université Johns Hopkins. Par la suite, il enseigné à l'Université de Washington et à l'Université de Californie à Berkeley, dont il préfère démissionner plutôt que de signer le serment de loyauté prévu par le Levering Act. Il retourne ensuite à Johns Hopkins, où il occupe des postes à l'université en philosophie et à l'École de médecine en histoire de la médecine. À l'université, il enseigne la philosophie grecque antique dans le cadre de séminaires et de cours de premier cycle et des cycles supérieurs.

La traduction et le commentaire d'Edelstein de 1943 sur le serment d'Hippocrate influence la réflexion contemporaine sur l'éthique médicale[a][4],[2]. C'est un professeur inspirant et apprécié. Plusieurs de ses étudiants à Hopkins deviennent des chercheurs universitaires accomplis. Il prend sa retraite de Hopkins et passe ses dernières années à l'institut Rockefeller de New York lorsque l'établissement passe d'un institut de recherche médicale à une université scientifique. Il est élu à l'American Philosophical Society en 1954[5].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • The Hippocratic Oath: Text, Translation, Interpretation (« Le Serment d'Hippocrate : texte, traduction, interprétation »), 1943[4]
  • Asclepius: Collection and Interpretation of the Testimonies (« Asclépios : Recueil et interprétation des témoignages »), 1945, avec Emma J. Edelstein[6]
  • Wielands "Abderiten" et der Deutsche Humanismus (« Les "Abdéritains" de Wiedland et l'humanisme allemand »), 1950
  • Plato's Seventh Letter (« La Septième lettre de Platon »), 1966[7]
  • The Idea of Progress in Classical Antiquity (« L'Idée de progrès dans l'Antiquité classique »), 1967[8]
  • The Meaning of Stoicism (« Le Sens du stoïcisme »), 1968, Martin Classical Lectures Volume XXI[9]
  • Ancient Medicine: Selected Papers of Ludwig Edelstein (« Médecine ancienne : articles sélectionnés de Ludwig Edelstein »), 1967, édité par Owsei Temkin et C. Lilian Temkin[10]
  • Posidonius: Volume I: The Fragments (« Posidonios : Volume I : Fragments »), 1972, éditeur avec Ian G. Kidd[11]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. NdT. Pour son étude, Ludwig Edelstein reprend la version du Danois Johan Ludvig Heiberg comme l'indique Jeanne Ducatillon : « C'est ce même texte de Heiberg qu'a utilisé L. Edelstein pour son Interprétation des hippokratischen Eides, ouvrage qui fut publié en édition anglaise à Baltimore en 1943 et auquel nous ferons souvent référence »--Jeanne Ducatillon in: Le serment d'Hippocrate, problèmes et interprétations. Bulletin de l'Association Guillaume Budé, no 1, mars 2001. pp. 34-61

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en)Ludwig Edelstein, Database of Classical Scholars
  2. a et b (en) Pow et Stahnisch, « Ludwig Edelstein (1902-1965): a German historian of medicine in North American exile and the emergence of the modern Hippocratic Oath », J Med Biogr, vol. 24, no 4,‎ , p. 527–537 (PMID 25697348, DOI 10.1177/0967772014565563, S2CID 6479353)
  3. (en)Rütten, Thomas, Ludwig Edelstein at the Crossroads of 1933. On the Inseparability of Life, Work, and Their Reverberations, Early Science and Medicine, Volume 11, Number 1, 2006, pp. 50–99(50) PDF
  4. a et b Jeanne Ducatillon, « Le serment d'Hippocrate, problèmes et interprétations », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 1,‎ , p. 34–61 (DOI 10.3406/bude.2001.2015, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) « APS Member History », search.amphilsoc.org (consulté le )
  6. Robert Fernand, Emma J. Edelstein and Ludwig Edelstein, Asclepius, a collection and interpretation of the testimonies, Publications of the Institute of the history of Medicine, the Johns Hopkins University, second series : texts and documents, volume II, 2 vol. in-4° : I, Collection of the testimonies ; ; II, Interpretation of the testimonies, 1945., vol. 1-2, t. XLVIII (compte-rendu), coll. « Revue des Études Anciennes », (www.persee.fr/doc/rea_0035-2004_1946_num_48_1_3341_t1_0125_0000_2), p. 125-134
  7. Moreau Joseph, Ludwig Edelstein, Plato's seventh Letter, vol. 14, t. LXIX, coll. « Revue des Études Anciennes », (www.persee.fr/doc/rea_0035-2004_1967_num_69_1_3791_t1_0132_0000_2), p. 132-133
  8. Joly Robert., Ludwig Edelstein, The Idea of Progress in Classical Antiquity, vol. 2, t. XXXVII (compte-rendu), coll. « L'antiquité classique », (www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1968_num_37_2_1530_t1_0743_0000_1), p. 743
  9. Joly Robert, Ludwig Edelstein, The Meaning of Stoicism., vol. 1, t. XXXVI (Compte-rendu), coll. « L'antiquité classique », (www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1967_num_36_1_2658_t1_0320_0000_3), p. 320-321
  10. Byl Simon, Ludwig Edelstein, Ancient Medicine. Selected Papers., vol. 2, t. XXXVII (compte-rendu), coll. « L'antiquité classique » (www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1968_num_37_2_1530_t1_0744_0000_2), p. 744-746
  11. Joly Robert, L. Edelstein et I. G. Kidd, Posidonius. Volume I. The Fragments., vol. 1, t. XLII (compte-rendu), coll. « L'antiquité classique », (www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1973_num_42_1_1704_t1_0249_0000_2), p. 249-250

Liens externes[modifier | modifier le code]