Louis Bernard de Saint-Affrique
Louis Bernard de Saint-Affrique | |
Fonctions | |
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Député de l'Aveyron | |
– (3 ans, 1 mois et 19 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Député au Conseil des Cinq-Cents | |
– (4 ans, 2 mois et 10 jours) |
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Gouvernement | Conseil des Cinq-Cents |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Valleraugue (Gard) |
Date de décès | (à 53 ans) |
Lieu de décès | Saint-Affrique (Aveyron) |
Nationalité | française |
Parti politique | Modérés |
Profession | Ministre protestant |
Députés de l'Aveyron | |
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Louis Bernard dit Louis Bernard-Saint-Affrique ou Bernard de Saint-Affrique, né à Valleraugue (Gard) le , mort à Saint-Affrique (Aveyron) le [1],[2], fut membre de la Convention et député au Conseil des Cinq-Cents.
Famille
Fils de Jacques Bernard et de Marguerite Fesquet, il avait épousé en 1770 Madame Mathieu née Jeanne de Barrau de Muratel (1742-1827).
Tous deux sont les parents de Pierre Louis Bernard, intendant militaire de la garde du roi de Naples en 1806, inspecteur aux revues en 1815, chevalier de la Légion d'honneur et de Saint-Louis, autorisé le à ajouter à son nom celui de Saint-Affrique[3], anobli le , fait baron de Saint-Affrique le avec institution d'un majorat[4].
Il est l'ancêtre de Lorrain Bernard de Saint-Affrique, dit Lorrain de Saint Affrique, et d'Antoine Bernard de Saint-Affrique.
Biographie
Louis Bernard, était pasteur protestant à Saint-Affrique, d'où son surnom, et se montra partisan d'une révolution favorable à la liberté de ses croyances. Élu député à la Convention par le département de l'Aveyron le , avec 321 voix sur 513 votants, il siégea parmi les modérés, et, dans le procès de Louis XVI, répondit au troisième appel nominal : « Je demande que Louis soit enfermé dans un lieu sûr pendant la durée de la guerre, pour être banni ensuite. » Il fit partie d'un grand nombre de commissions, remplit une courte mission à l'armée du Nord, et mit parfois son inépuisable bienveillance au service de causes singulières : le 8 ventôse an III, le fameux marquis de Sade, ruiné, s'adressa à lui pour «obtenir une place quelconque; on ne doit pas douter, écrivait-il, que les effets de ma reconnaissance n’animent alors dans mon cœur le foyer de toutes les vertus qui caractérisent un républicain. ». Bernard de Saint-Affrique[5] apostilla bravement la lettre en ces termes : « J'appuie avec une entière confiance la réclamation du citoyen Sade », et le « citoyen Sade » fut nommé secrétaire de la section de la place Vendôme.
Le 23 vendémiaire an IV, Bernard fut élu député de l'Aveyron au Conseil des Cinq-Cents par 165 voix sur 296 votants, et devint secrétaire, puis président de cette assemblée, de messidor an V à floréal an VI. Après cette législature, il renonça aux fonctions publiques et vécut étranger à la politique.
Bibliographie
- « Louis Bernard de Saint-Affrique », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Patrick Cabanel, « Louis Bernard, dit Bernard de Saint-Affrique», in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 254 (ISBN 978-2846211901)
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 4, pages 50 à 51 Bernard de Saint-Affrique
Articles connexes
- Liste des familles subsistantes de la noblesse française (A à K)
- Liste des familles françaises anoblies et/ou titrées au XIXe siècle
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
Notes et références
- « Louis Bernard-Saint-Affrique - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- « 4E216-9 - 4E216-9 SAINT-AFFRIQUE D 1798/1799 - 11/01/07 - 27/09/07 Archives départementales de l'Aveyron », sur archives.aveyron.fr (consulté le )
- Anobli par Joseph Bonaparte, roi de Naples, avec autorisation d'ajouter à son nom le suffixe « de Saint-Affrique », surnom de son père, le 27 octobre 1819.
- Bernard de Saint-Affrique.
- Pour éviter les confusions avec les trois autres Bernard élus à la Convention, il est couramment appelé "Bernard de Saint-Affrique", y compris dans les textes officiels. Les trois autres sont André-Antoine Bernard dit Bernard de Saintes, élu de Charente-Inférieure, Marc-Antoine Bernard dit Bernard des Bouches-du-Rhône, élu des Bouches-du-Rhône et Claude Bernard des Sablons, élu de Seine-et-Marne. C'est ce surnom "de Saint-Affrique" que son fils fera officialiser en obtenant un titre de noblesse.