Aller au contenu

Lettre « From Hell »

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Letter from Hell)

Fac-similé de la lettre « From Hell ». Photographie prise avant que la lettre ne fût perdue.

La lettre « From Hell »[1] ou lettre de Lusk[2] fut postée en par une personne s'accusant d'être le tueur en série Jack l'Éventreur.

Oblitérée le , la lettre fut reçue le jour suivant par George Lusk[3],[4], président du Whitechapel Vigilance Committee (« Comité des vigiles de Whitechapel »), une organisation citoyenne qui participa aux efforts pour identifier le tueur en série qui sévissait dans le district londonien de Whitechapel.

Le texte de la lettre était[1] :

Texte original Traduction
en français approximatif[5].
Traduction
en bon français

From hell
Mr Lusk
Sor
I send you half the
Kidne I took from one women
prasarved it for you tother pirce
I fried and ate it was very nise I
may send you the bloody knif that
took it out if you only wate a whil
longer.

signed
Catch me when
you Can
Mishter Lusk.

De l'enfer
M. Lusk
Monsieu
Je vous ai envoyé la moitié du
Rin que j'ai pris d'une femmes
consarvé pour vous lautre pertie
je l'ai frite et mangée c'était très bont Je
pourrais vous envoyer le couto ensanglanté qui
l'a pris si seulement vous attandez un peut plusse
longtemps.

signé
Attrapez-moi quand
vous Pourrez
M'sieur Lusk.

De l'enfer
M. Lusk
Monsieur,
Je vous ai envoyé la moitié du
rein que j'ai pris d'une femme
conservé pour vous l'autre partie
je l'ai frite puis mangée ; c'était très bon. Je
pourrai vous envoyer le couteau ensanglanté qui
l'a pris si seulement vous attendez un peu plus
longtemps.

signé
Attrapez-moi quand
vous pourrez
Monsieur Lusk.

Le Comité des vigiles de l'East End examine la boîte contenant la moitié d'un rein, illustration publiée dans The Illustrated London News le .

Des centaines de lettres furent rédigées par des gens s'accusant d'être Jack l'Éventreur à l'époque où il sévissait. Selon des chercheurs, la lettre « From Hell » pourrait appartenir au petit nombre de celles écrites par le tueur en série[6]. Cependant, au contraire de la lettre « Dear Boss », de la carte postale « Saucy Jacky » et de leurs imitations, son auteur ne signa pas « Jack the Ripper ». Elle est d'un plus faible niveau littéraire que les deux premières, mais les chercheurs ignorent si ce fut délibéré, puisque son auteur a bien écrit le « k » dans le mot « knif[e] » et le « h » dans le mot « whil[e] », alors que ce sont des lettres muettes dans ces deux mots anglais[7]. Selon certaines analyses, l'auteur serait un Cockney[8]. À la différence des autres lettres reçues par Scotland Yard et d'autres institutions, celle-ci fut livrée avec une boîte dans laquelle se trouvait la moitié d'un rein humain conservé dans l'éthanol[3],[4]. Il provenait peut-être du corps de Catherine Eddowes, l'une des victimes présumées de Jack l'Éventreur, car son assassin lui avait en effet retiré un rein. À l'époque des meurtres de Whitechapel, les experts médicaux pensaient que la lettre faisait partie d'un canular forgé par des étudiants en médecine[7]. George Lusk pensait de même et ne mentionna aux autorités ni la lettre ni la moitié du rein avant d'y avoir été conduit sur l'insistance d'amis[9].

La lettre et la moitié de rein furent perdus, tout comme d'autres éléments du dossier des meurtres de Whitechapel[10]. Il n'en reste trace que par une photographie.

Dans la fiction

[modifier | modifier le code]

Le titre de cette lettre a été repris par plusieurs œuvres de fiction :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « From Hell letter » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b (en) « Ripper Letters », sur Casebook, 1996-2013 (consulté le )
  2. (en) Sophie Grove, « New Jack the Ripper Exhibit in London », Newsweek,‎ (lire en ligne)
  3. a et b Evans et Rumbelow 2006, p. 170.
  4. a et b Fido 1987, p. 78-80.
  5. Cette traduction tâche de rendre les erreurs du texte d'origine.
  6. Sugden 2002, p. 273.
  7. a et b Sugden 2002, p. 273-276.
  8. Sugden 2002, p. 277.
  9. (en) John Douglas et Mark Olshaker, The Cases That Haunt Us, New York, Simon & Schuster, , 352 p. (ISBN 978-0-7432-1239-7), p. 54-55
  10. (en) « The Crimes », Metropolitan Police Service (consulté le )
  11. (en) Erin Bell, « Jack the Ripper: Letters from Hell Review », Gamezebo.com, (consulté le )

Bibliographie

[modifier | modifier le code]