Le Comœdia
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Théâtre (), salle de cinéma (), galerie d'art () |
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Le Comœdia est une galerie d'art qui propose la vente des sculptures et de peintures d'art contemporain, située à Brest, dans le Finistère (France).
Historique
Le Comœdia est un lieu historique du patrimoine[1] datant de la Reconstruction[2] de la ville de Brest construit après la Seconde Guerre mondiale.
Théâtre
Le Comœdia est bâti en 1949 par l'architecte français Michel Ouchacoff (1907-1981), lors de la reconstruction de la ville de Brest. Nommé au départ sur les plans de l'architecte « Théâtre de l'Onde »[3], en référence à la vocation maritime de la ville[4], il prend définitivement le nom de Comœdia lors de sa construction.
Michel Ouchacoff collabore avec le sculpteur Jean-René Debarre pour construire un théâtre classique à l'italienne. Il fait appel à l'artiste pour les fresques intérieures et extérieures du Comœdia[5]. La frise de la façade du bâtiment reprend la métaphore du théâtre avec les masques de la comédie et de la tragédie antique. Les frises de l'intérieur, dans le style rococo, représentent des angelots et un Poséidon spectaculaire émergeant des flots est sculpté au plafond du théâtre[6].
Cinéma
En 1962, le Comœdia devient une Salle de cinéma[7] labellisé « art et essai » avec une capacité de 500 places. Les films Orange mécanique, Emmanuelle et Midnight Express sont régulièrement projetés. Il ferme ses portes en 1991.
L'espace d'art
Rénovation et changement de vocation du Comœdia
En 2013, l'étage du bâtiment a été réhabilité en appartements, le rez-de-chaussée, resté à l'abandon, est quant à lui racheté en 2016 par Robert Lascar, qui décide de faire de l'ancien cinéma désaffecté un Espace d'Art. Le Comœdia rouvre ses portes le , après 28 ans de fermeture et 18 mois de travaux.
La rénovation conserve l'architecture du théâtre classique à l'italienne et le style 1940. Le Comœdia connaît un réaménagement de son espace (400 m2) [8] pour s'adapter à sa nouvelle activité.
Le parterre de l'ancien théâtre est mis à plat et la scène ainsi que la fosse d'orchestre sont supprimés[9]. Le balcon est à présent structuré avec des cimaises courbes qui permettent l'exposition de tableaux. Un puits de jour est créé et l'éclairage est entièrement revu afin de mettre les œuvres et les décors de Jean-René Debarre en valeur.
En 2019, c'est à nu[10] que le Comœdia ouvre ses portes au public. L'espace d'art inaugure sa première exposition de peinture intitulée « Archiguille , peintre de la transfiguration » le [11],[8].
Aujourd'hui, la galerie d'art permet aux visiteurs et aux collectionneurs de découvrir des expositions temporaires, ainsi que des artistes exposés de manière permanente.
Exemples d'expositions temporaires
- Archiguille, peintre de la transfiguration, du 04/04/2019 au 29/06/2019
- Yvon Daniel peintre des éléments originels du 12/09/2019 au 09/11/2019[12]
- Noir est une Couleur du 21/11/2019 au 25/01/2020
- Couleurs Sculptées du 21/11/2019 au 25/01/2020
- Art Urbain du 6/02/2020 au 14/05/2020, exposition prolongée jusqu'au 25/07/2020
Notes et références
- Patrimoinebrest, Brest dossier de candidature au label ville d'art et d'histoire, septembre 2017, page 116
- Pierre Le Goïc, Brest en Reconstruction. Antimémoires d'une ville, Presses Universitaires de Rennes, 2001, p 203-222
- Patrimoines Brestois, Brest ville de cinéma, Archives Bibliothèque Musée, numéro 15, 2012
- Alain Boulaire et René Le Bihan, Brest. Histoire et géographie contemporaine, Editions Palantines, 2004, p.38-104
- « Brest. « Le noir, pour moi, c’est le dessin » », sur Ouest-France, (consulté le )
- « Brest. Téléphérique, Comœdia, nettoyage des rues… trois infos pour lancer ce jeudi 7 février », (consulté le )
- « Vieux cinémas. Lumière sur les salles obscures », sur Le Telegramme, (consulté le )
- Frédéric Guiziou, « REPORTAGE. Brest. Magnifique, le Comœdia s’est réinventé en blanc et or », sur Ouest-France, (consulté le )
- « Comœdia. Renaissance d’un lieu mythique », sur Le Telegramme, (consulté le )
- Yann Guénégou, « À Brest, le Comœdia se mue en centre d’art », sur Actu.fr, (consulté le )
- « Brest - Art contemporain. Le Comoedia entre en scène », sur Le Telegramme, (consulté le )
- Christine Pennec, « Brest. Yvon Daniel, diable de peintre, expose au Comœdia », (consulté le )
Bibliographie
- René Le Bihan, Brest 1940, 1944, 1960, l'Occupation, la Libération, la Reconstruction, éditions Ouest France, 1994, 94 pages
- Archiguille, Musée de l'Athénée, 1988, 128 pages
- Marc Piano, sur les Traces du Minautore, Collection artstoarts, 2013, 79 pages
- Dominique Dalemont, Les sculpteurs du métal, 66 portraits d'artistes, Somogy éditions d'art, 2006, p 298-302
- Hugues Jacquet (dir.), Savoir & faire le métal, Actes Sud, 2018, 495 pages
- Archiguille, travaux 1942-1998, éditions des catalogues raisonnés, 1999, 216 pages
- G.M Thomas, Brest... en flânant, éditions de la Cité, 1984, 253 pages
- Alain Boulaire et René Le Bihan, Brest. Histoire et géographie contemporaine, éditions Palantines, 2004, 303 pages
- Le Télégramme, Vieux cinémas. Lumière sur les salles obscures ,
- Alain Roy, Dictionnaire raisonné et illustré du théâtre à l'italienne, Actes Sud, 2001, 140 pages
- Nathalie Moureaux et Dominique Sagot-Duvauroux, Le marché de l'art contemporain, La découverte, 2010,128 pages